Les frères Hoffman se sont finalement barrés. C’est maintenant le début de l’ère Owens. Pour la première fois, les crédits des chansons sont donnés sur un album de DEICIDE cette fois à Steve Asheim. Aucun grand changement en perspective donc, puisque le talentueux batteur est l’un des membres fondateurs du groupe et était fortement impliqué dans la composition des titres.

Si on veut des changements, ce sera donc plutôt du côté des soli que l’on doit regarder. Il faut dire que le duo Owens/Santolla travaille dans un registre visiblement plus tourné vers le néo-classique, et beaucoup moins dans le néo-bordélique tant apprécié des frères Hoffman.

"The Stench Of Redemption" peut être vu comme un disque de légère transition : on sent que les gars ne sont peut-être pas encore totalement à l’aise dans leurs nouveaux rôles. Les chansons sont là, le talent aussi. Il manque pourtant un petit quelque chose pour vraiment tirer l’album vers le haut.

Heureusement, il y a "The Lord’s Sedition" pour mettre tout le monde d’accord. Déjà, il s’agit du premier titre à dépasser les cinq minutes dans l’histoire de DEICIDE. Une particularité faisant un bien fou lorsqu’on pense que la plupart des morceaux peinent à dépasser les trois minutes. Avec "The Lord’s Sedition", on peut désormais compter sur une introduction, une atmosphère très particulière permettant l’appréciation du morceau.

"The Stench Of Redemption" est donc un vent d’air plus ou moins frais dans l’univers de DEICIDE. Le changement de gratteux était, à mon avis, nécessaire tant le groupe faisait du surplace malgré la réussite de "Scars Of The Crucifix".

Morceau préféré : "The Lord’s Sedition", évidemment.