L’histoire des RED HOT aura beaucoup été écrite dans la drogue. Une histoire triste, qui ne se devine pas forcément dans l’aspect humoristique affiché par le combo. Parmi les musiciens, il y avait Hillel Slovak. Il tenait la guitare et il ne cessait de gagner en puissance d’album en album. "The Uflift Mofo Party Plan" le met un peu plus en avant, il peut s’exprimer à travers des riffs plus Hard Rock et les RED HOT commencent enfin à devenir intéressant.

Là, le groupe gagne en efficacité. "Fight Like A Brave", c’est de l’opener qui a de la gueule, qui préserve les tendances Funky présentes depuis les débuts, mais qui se marient au Rock avec un grand R. "Behind The Sun" permet à Kiedis de ne pas passer pour le blaireau de service qui ne sait pas chanter (ok, il n’est pas parfait partout). Globalement, les morceaux sont mieux construits et l’album a de la gueule. Il est moins borderline, il ne s’éparpille pas vraiment même si parfois il vagabonde dans un univers qui n’appartient qu’à RHCP au travers des délires auxquels on accroche ou non.

Ici, on va juste parler de notoriété grandissante, parce qu’on est encore loin de la reconnaissance critique et populaire. Cela viendra un peu plus tard, avec une pochette bien plus sexy et des passages sur MTV qui vont commencer à mitrailler le nom de RED HOT CHILI PEPPERS. Un grand pas en avant, qui sera amplement mérité à l’écoute de ce "TUMPP" qui offre une honorabilité à un groupe jusqu’alors considéré comme un trublion d’une scène Fusion qui grandissait petit à petit.

Mais Hillel Slovak ne connaîtra pas cette gloire. Il décèdera d’une overdose quelques temps après la sortie de l’album, alors qu’il espérait arrêter. Il rate le club des 27 d’une dizaine de mois, ce qui aurait pu lui assurer une postérité. Comme la trilogie initiale, il fait partie des musiciens oubliés des RED HOT CHILI PEPPERS (qui peut me citer du tac au tac tous les batteurs ayant officié avant Chad Smith ?), dont la notoriété sera toujours sous l’ombre de John Frusciante. Bien entendu, ceux qui apprécient la première période (ok, surtout cet opus en fait) se souviennent d’Hillel Slovak.

Voilà, je voulais juste rendre un petit hommage à ce guitariste qui avait encore plein de choses, plein de musique à nous dévoiler et qui avait l’étoffe pour devenir un grand du genre.


Note réelle : 3,5/5.