Exit le Funk de "Freaky Styley" produit par George Clinton, et qui était surtout prétexte à retrouver le guitariste originel Hillel Slovak reprendre son poste. La carrière des RED HOT CHILI PEPPPERS démarre vraiment avec ce "Uplift Mofo Party Plan" du feu de Dieu ! D’autant que le batteur Jack Irons, membre fondateur lui aussi, est de retour au bercail.
Le style est plus foncièrement Rock, avec une personnalité plus affirmée également. Les riffs sont enfin de sortie au milieu des rythmiques Funky, comme sur l’excellent "Backwods", ce qui donne à l’ensemble une cohérence que l’on avait du mal à trouver sur les deux premiers opus.

L’album est varié, en donnant souvent dans la démesure, le psychotique "Me And My Friends" étant une ôde à la camaraderie qui règne au sein du groupe, tout comme l’ultra court et efficace "Skinny Sweaty Man", dédié à son charismatique guitariste. Flea et Kiedis ne sont pas en reste et délivrent une performance étonnante mêlée à une furie naïve.
"Fight Like A Brave" et son solo « Hendrixien », qui relate de la dépendance aux drogues du chanteur, une constante dans l’histoire des RHCP, est un single parfait.

Car si l’album est une œuvre collective et collégiale, "Organic Anti-Beat Box Band", il montre surtout trop peu du talent de Hillel, lui aussi addict aux drogues dures, qui décèdera l’année suivante d’une overdose d’héroïne à tout juste 26 ans. Du très Hard et speedé "No Chunp Love Sucker" à la balade expérimentale et estivale "Behind The Sun" où il s’essaie au Sitar, il aurait pu continuer à faire évoluer les jeunes RED HOT d’alors, mais le destin en décida autrement...