DEFTONES est un groupe complexe à aborder dans le monde du Nu Metal...

En fonction de votre humeur, vous allez adorer, puis la fois suivante, plus "sur les nerfs", les Américains vont vous gaver...
Les premières écoutes de "White Pony" peuvent se révéler fastidieuses et pénibles. En effet, je peux comprendre que la voix de Chino alternant chant susurré, clair, hurlé, modifié (au choix en fonction des titres) de façon dépressivo-bipolaire en aura rebuté plus d'un...

Néanmoins, il faut bien avouer que cet opus se révèle littéralement au fil des écoutes et que l'horizon semble parfois se dégager, laissant apparaître un ou deux rayons de soleil, transperçant les nuages sombres et bas... C'est bien simple : ici tout est effectivement sombre et inventif.
Dès le sans concession "Feiticeira" ouvrant la galette à l'habité/glauquissime "Pink Maggit", DEFTONES définit son style, celui qui ne nécessite aucune comparaison avec les autres membres du secteur Nu Metal (KORN, SLIPKNOT ou autre SOAD). Des guitares plaintives, une basse machiavélique, un chant habité, une batterie qui claque à merveille (j'adore ce son) et des hymnes dantesques : à ce titre, sont élevées au rang de perles du genre "Passenger", "Pink Maggit" et "Digital Bath" en priorité.
Mais attention, tout le reste est aussi bon. Fermez les yeux et savourer DEFTONES en studio... L'hystérique "Elite" fonctionne tout de même, "RX Queen" n'est pas loin du podium, "Teenager" semble tout droit sorti d'un opus des SMASHING PUMPKINS et mention spéciale à "Change (In The House Of Flies" qui est le premier titre de DEFTONES que j'ai découvert...

DEFTONES enfonce donc ici définitivement le clou... et la concurrence.

Un album référence du genre. Un must have.

Note réelle : 4,5/5.