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DARK METAL  |  STUDIO

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Lexique black metal
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ALBUMS STUDIO

1985 1 To Mega Therion
1987 1 Into The Pandemonium
1988 1 Cold Lake
1990 1 Vanity/Nemesis
2006 7 Monotheist

E.P

1984 2 Morbid Tales
1985 1 Emperor's Return

COMPILATIONS

1992 Parched With Thirst Am I And D...
 

- Style : Saligia
- Membre : Tar Pond
- Style + Membre : Hellhammer, Triptykon, Triumph Of Death

CELTIC FROST - To Mega Therion (1985)
Par DARK BEAGLE le 14 Janvier 2019          Consultée 1324 fois

Il y a des disques qui sont cultes. Qui jouissent d’une aura particulière, qui marque l’histoire du genre en influençant de nombreux musiciens qui étaient adolescents au moment de leurs sorties. Et qui ont eu une véritable révélation en les découvrant. Beaucoup de musiciens Américains vous citeront spontanément le premier "Alive!" de KISS. Beaucoup de Scandinaves doivent pointer du doigt "To Mega Therion" de CELTIC FROST. Un disque hors-norme, qui n’aura pas été un succès populaire, mais qui aura eu des répercussions essentielles.

Cela commence par une pochette géniale. Enfin, si on aime le style du regretté H. R. Giger, l’homme derrière le design de l’Alien. Elle pose directement l’ambiance de cet album, occulte, cynique, sombre. L’humour de l’illustration est en plus. Musicalement, CELTIC FROST ne rigole pas et envoie du lourd. Le groupe reprend les affaires où "Morbid Tales" les avaient laissées. Entrer dans ce "Mega Therion", c’est faire un voyage au bout de l’Enfer. Et si le terrain semble bien plus praticable en 1985 que de nos jours, il n’en demeure pas moins dangereux.

Ce disque est brillant. Magnifique. Et pourtant, CELTIC FROST joue beaucoup avec le son, n’hésitant pas à embrasser la dissonance comme le prouve "Tears In A Prophet’s Dream" avant d’entamer un véritable morceau de bravoure, "Necromantical Screams", qui mêle le chant rugueux de Thomas Gabriel Warrior avec des arrangements classiques et un chant féminin lyrique complètement inattendu. Le résultat est intense, surprenant et se montre grandement en avance sur son temps. Écoutez ce morceau et amusez-vous à faire la liste de tous les groupes qui s’en sont inspirés pour leurs propres œuvres.

Pourtant, globalement, la musique de CELTIC FROST n’est pas très compliquée, elle s’apparente à un Thrash bien dégueulasse comme il faut, ponctué par le chant de Warrior qui sort du lot, plus grave, rauque et grumeleux, qui confère une note somme toute morbide à l’ensemble. Le rendu bien malsain naît dès l’introduction. "Innocence And Wrath" nous met directement dans l’ambiance tant il est pesant. Couplé à "The Usurper", il n’en faut pas moins pour nous décalotter directement. La voix de Warrior se fait lugubre et elle fera école, tout comme les éructations de Quorthon au sein de BATHORY, un autre visionnaire du genre.

Et le groupe va nous asséner mandale sur mandale, sans la moindre once de pitié. Même si les musiciens ne sont pas toujours parfaits ou très techniques, ils ne donnent pas non plus l’impression de bourriner dans le vide. Encore une fois, tout est dans l’ambiance et à ce niveau, l’élève a dépassé le maître : les frasques de VENOM semblent loin et puériles après une telle déferlante ! Et que dire de cette nouvelle version de "Circle Of The Tyrants" qui atomise tout sur son passage ? Elle est nettement supérieure à celle présente sur l’EP "Emperor’s Return" sorti plus tôt dans l’année, avec une production qui parvient enfin à lui rendre hommage.

Et au final, on tient là un chef d’œuvre. Malgré des musiciens parfois malhabiles. Malgré le fait qu’aujourd’hui le Black et le Death aient pu ringardiser la chose. "To Mega Therion", c’est l’album culte que tout metalleux se doit de posséder. Pour l’histoire, pour tout le bien que ce disque aura fait au genre (avant que le groupe ne se fasse très, très mal avec un "Cold Lake" indicible). Ceux qui trouvent le rendu trop cru, trop brouillon devraient alors se pencher sur le monstrueux "Into Pandemonium", étrangement moins accessible bien que plus abordable au niveau du son. Bref, album culte et mandale qui lance toujours des années après.

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   (2 chroniques)



- Tom Gabriel Warrior (chant, guitare)
- Martin Ain (basse)
- Reed St Mark (batterie)


1. Innocence And Wrath
2. The Usurper
3. Jewel Throne
4. Dawn Of Meggido
5. Eternal Summer
6. Circle Of The Tyrants
7. (beyond The) North Winds
8. Fainted Eyes
9. Tears In A Prophet's Dream
10. Necromentical Screams



             



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