Copié à sa sortie sur cassette audio à partir du vinyle d'un pote, en pleine période Enfer Magazine / Metal Attack qui en avaient fait l'éloge, je n'avais pas du tout accroché. J'avais même bazardé rapidement ladite cassette, ressentie comme une vraie merde.
32 ans plus tard, penché sur l'oeuvre bien supérieure de THERION, je me suis demandé le lien qu'il pouvait y avoir entre le nom du groupe et le titre de cet album, resté étonnamment très ancré dans ma mémoire et dont j'avais lu ici et là (ici sur NIME surtout en fait) le surprenant éloge ("album culte", etc.). Il semblerait que l'un vienne de l'autre en effet (je crois l'avoir lu aussi quelque part par ici). Je me suis donc dit qu'il fallait que je réessaie. Eh ben, vlan : pareil, même impression...!
Hormis l'intro, qui innove en effet, avec son orchestration créatrice de cette ambiance "dark" qu'on retrouve tout au long de l'album, l'intéressant instrumental bizarroïde "Tears..." et le dernier magistral morceau "Necromentical Screams", qui introduit le doublement du refrain avec voix féminine haut placée et décalée et de beaux enchaînements, je jette tout le reste. Pourquoi ? Parce que... La guitare lead est une horreur absolue. Inécoutable. Insupportable. Un vrai gâchis.
Je veux bien qu'en Metal, tout le monde n'ait pas le niveau, l'ambition et l'exigence d'un Satriani ou d'un Malmsteen, qui émergeaient à peine à l'époque, mais là... Oser des bruits de siphon de lavabo pareils, joués sur deux notes distordues à répétition, juste là pour répondre au cahier des charges métalliques de l'époque (au moins un solo par morceau)...
Si certains titres pourraient être écoutables, et même considérés comme apportant quelque chose d'un peu nouveau à l'époque, des compos sous influence à la fois sabbathienne et thrashisante chantées avec la voix de Cronos (VENOM), les grincements guitaristiques dignes de mon jeune neveu sur "Guitar hero" m'amènent encore aujourd'hui à appuyer immédiatement (tout au moins après trois ou quatre écoutes, pour leur laisser quand même à chacune leur dernière chance) sur le bouton "delete".
À la limite, le mieux aurait été de se passer de ces prétendus "solos". Après tout, c'est bien ce que faisaient déjà les punks à l'époque, puis les groupes de Neo Metal plus tard.
Là, ce qui aurait pu être pas mal devient juste à gerber. Pour moi en tous cas. Et je ne parle même pas des "urgh" et autres "hey" lancés ridiculement à foison par notre "Warrior" dans chaque morceau, au point d'accentuer l'agacement déjà bien palpable.
Décidément, non, je n'y arrive pas. Rendez-vous dans 32 ans peut-être...