"Blessed Are The Sick" est sans doute l'un des albums les plus explicites pour évoquer la notion de cohérence discographique...
En effet, "Altars Of Madness" était un premier effort très brut, ultra rapide côté vitesse d'exécution avec des parallèles presque avec du Black. 3,5/5 arrondie à la supérieure. Point.

Cette "suite" donc (lettre B, vous me suivez) déconcerte dès les premiers accords passé l'"Intro". "Fall From Grace" est massif, lent et Heavy... Le lien vers SLAYER est évident (notamment les soli de Trey comme sur "Unholy Blasphemies") mais également vers le SEPULTURA de l'époque ("Arise" est sorti quelques mois avant, sacrée année 1991).

Arborant une pochette marquante (représentation du tableau "Les trésors de Satan" du peintre belge Jean Delville), l'album déconcerte tant il est assez éloigné dans l'offre proposée par rapport à son aîné : des titres instrumentaux à profusion avec bien peu d'intérêt (je vais vous éviter d'évoquer le jeu consternant du clavier sur "In Remembrance" tant on semble y entendre un jeune enfant débutant sur l'instrument ou l'insupportable "Doomsday Celebration" kitsch au possible). C'est bien simple, je ne peux m'empêcher d'y entendre des interludes qui viennent rompre la dynamique Death Metal.
Trey dédicace ici tout son travail à Mozart, David nous gratifie d'une jolie voix bien caverneuse, les riffs sont sympathiques mais la production ultra plate voire chiante ne vient pas mettre en avant ce virage Sludgien.
On pourra également noter que les titres "The Kingdom Come", "Unholy Blasphemies", "Abominations", "Desolate Ways" et "The Ancient One" sont des ré-enregistrements de morceaux déjà présents sur la démo du groupe datant de 1986 ("Abominations Of Desolations").
Quelle bizarrerie que ce titre éponyme "Blessed Are The Sick/Leadin The Rats" qui se termine par des nappes de claviers singeant une flûte traversière totalement anachronique.... après un fade to black doomesque !

Quand j'écoute "Blessed Are The Sick", j'ai immédiatement envie d'aller m'écouter du DEATH. Je ne pourrais pas plus simplement et sincèrement vous décrire la façon dont cet album me laisse sur ma faim globalement. Seul "Abominations" trouve grâce vraiment à mes oreilles : une vraie réussite ici.
Pour le reste, je reste vraiment de marbre... Je dois en attendre trop.

Note réelle : 2,5/5.

Top : "Abominations".