Après "Prayers For The Damned", nous voilà donc avec "Prayers For The Blessed". La logique est malheureusement respectée comme c’est le cas avec la plupart des doubles-albums : ce second volet est raté, malheureusement. Le son est pourtant toujours aussi gigantesque, la voix de Michael toujours aussi belle. Même chose du côté des instruments à cordes. Le véritable problème est simplement la composition des morceaux qui sont d’une banalité affligeante.

Prenons un exemple concret : James se brise les cordes vocales sur "We Will Not Go Quietly", met tout son cœur pour nous faire croire à un titre génial… qui s’avère n’être au final que de l’autopompage. Le titre ne décolle pas et reste sur le tarmac. Bien qu’il y ai 11 titres (une habitude depuis "This Is Gonna Hurt"), le remplissage est au rendez-vous : les gars reprennent non seulement un "Without You" au refrain sur-répété, mais ajoute également un morceau instrumental, "Catacombs", au solo quelconque. Que dire également de "Barbarians" qui reprend les sonorités du dernier titre de "Prayer For The Damned" : si le but était de faire le lien avec l’album précédent, l’indicatif "Vol. 2" sur la pochette était déjà très clair.

Plusieurs morceaux ne sont pas complètement ratés, mais restent très peu inspirés : j’ai totalement oublié des titres comme "Suffocate" ou "Helicopters" bien que j’ai écouté ce deuxième volume une bonne vingtaine de fois. Je ne serais vous dire comme ces titres commencent ni comment ils se terminent.

SIXX : A.M. a eu les yeux plus gros que la panse, comme bien des artistes qui se sont cassés la gueule avec ce type d’exercice, et nous livre leur pire album en carrière sur le plan de l’inspiration. Si plusieurs fans du groupe choisissent "Modern Vintage" comme étant la galette la plus faible de Sixx et compagnie, je pointe plutôt du doigt celui-ci comme étant celui où les gars sont en pilotage automatique, un mode que je n’avais pas senti sur le troisième album certes différent, mais pourtant recherché. Ne nous décourageons pas : même Jésus est tombé trois fois, sans se décourager.

Morceau préféré : aucun en particulier.