En 1990, un quartette americain répondant au nom de Company of Wolves apparait sur le devant de la scène hard/heavy avec un premier album éponyme prometteur sur lequel on reconnait les influences de Bad Company, Aerosmith, les Rolling Stones, ainsi que le Rock sudiste.

Mettant constamment l'accent sur la mélodie, une rythmique simple mais efficace et un feeling bluesy, les gars de Company of Wolves offrent des compos de premier choix telles que "Call of the wild" qui ouvre de fort belle manière l'album, "Jilted !" et son refrain très "aerosmithique", le très dynamique "Romance on the rocks" renforcé par un piano exubérant, "Can't love ya, can't leave ya" dont l'intro est particulièrement délirante, le mid-tempo "Hell's kitchen" qui fleure bon l'Ouest sauvage avec son harmonica et ses mélodies bluesy, le swinguant "My ship" au refrain pop.

Pour contrebalancer avec ses titres électriques, 4 ballades apparaissent sur l'album. La plus réussie est "St. Jane's infirmary" avec son ambiance de saloon bon enfant et son refrain catchy imparable. "The distance" et la ballade acoustique "Everybody's baby" meritent egalement la mention bien; tandis que "I don't wanna be loved", trop FM, apparait comme un titre en trop sur l'album et s'avère dispensable.

Hormis ce petit faux pas, cet album de Company of Wolves est plutôt bien ficelé et laissait entrevoir de belles choses pour la suite. A l'époque, pourtant, il a été accueilli dans une indifférence polie. C'est dommage et, de ce fait, Company of Wolves fait partie de ces bons groupes de Hard US sous-estimés qui valent le coup d'être redécouverts.