Fortement attiré par un artwork aguicheur mais surtout par les écrits de mon confrère Dark Schneider, j'ai tenté l'aventure VISIGOTH, histoire de poursuivre ma formation dans un genre que je connais que trop peu : l'Epic Metal !

Passer après Dark Schneider relève du défi car le bougre délivre toujours des écrits complets et sacrément à propos. C'est donc l'oreille attentive que j'ai savouré ma découverte de ce premier opus de VISIGOTH !

Loin d'apprécier les délires de personnalité autour d'un groupe tel que MANOWAR, il faut bien avouer que les Américains assurent ici avec cette grosse touche "rétro"... Les sonorités chaudes et un brin vieillottes (pas péjoratif ce propos) de la musique mettent parfaitement en valeur un chant rauque et ultra carré.
Il en ressort un vent de fraîcheur, des hymnes accrocheurs ("Dungeon Master", "Mammoth Rider") et un sentiment d'unité assez marquant.
Aucun titre ne dénote, même si la cover de MANILLA ROAD semble quelque peu décalée, mais rien de bien sérieux !

Les guitares fusent (solo de "Dungeon Master" avant son refrain repris en chœur !) ou calment le jeu (l'intro de "Blood Sacrifice"). Chaque pièce est conséquente (neuf titres pour une heure de Metal mais avec des morceaux entre cinq et neuf minutes). Les bougres arrivent à nous placer des gros morceaux de Doom dans ce Heavy Epic, ce qui ne gâche en rien le sentiment général d'une sacrée réussite.
Ce qui frappe ici, c'est l'absence des artifices habituels du genre : pas d'orchestre symphonique, encore moins de chœur géant, ce qui n'empêche pas l’ensemble pour autant de ne pas être foncièrement original mais tout simplement et justement très bon !

Ils sont jeunes, ils font les choses dans les règles de l'art, avec une touche d'originalité au niveau de cette voix (retenez le nom du chanteur : Jake Rogers) dans un secteur assez moribond (doux euphémisme). Que demander de plus ?