ANGELLORE puise en partie sa source dans MY DYING BRIDE, entre le tragique de "Turn Loose The Swans" et le romantisme noir de "The Angel And The Dark River", ainsi que dans l’aura nocturne et forestière du EMPYRIUM de "Songs Of Moors & Misty Fields". De surcroît nous pouvons déceler une influence du rock gothique originel et de la scène New Wave dans ces chants masculins tour à tour graves et androgynes. Nous touchons ici du doigt ce qui semble faire la spécificité de nos amis qui possèdent déjà leur propre griffe.

Les musiciens varient les plaisirs en utilisant tous les éléments à leur disposition, que se soient les diverses formes de chants, les riffs plombés où les ambiances acoustiques.
Ces idées s’imbriquent de manière fluide et distillent leur lot d’émotions véritables. En dépit de quelques passages moins marquants, les auteurs parviennent à un niveau tout à fait satisfaisant et parfois engendrent d’étonnantes fulgurances.

Dans ce domaine citons en particulier "I Am The Agony" dont le riff de couplet mémorable semble émaner d’un ancien SAINT VITUS. Le chant rageur et convaincant fait des merveilles avant que le refrain désabusé ne prenne le relais. Et puis gardons le point culminant pour la fin, ce "Shades Of Sorrow" à la construction ingénieuse qui clôt l’opus de manière impressionnante. Ce morceau parvient grâce à ses mélodies inspirées et sa montée en puissance exemplaire à se hisser au panthéon du style tout simplement.

Un album confectionné par des passionnés, dont la vision délicate saura toucher la corde sensible des auditeurs friands de Doom Metal mélancolique et gothique.

« Dying soul slipping into the darkness… ».