Recherche avancée       Liste groupes



      
TANZ METAL AU BABYLISS  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style + Membre : Megaherz
 

 Site Officiel (523)
 Myspace (556)
 Chaîne Youtube (1203)

EISBRECHER - Die Hölle Muss Warten (2012)
Par VOLTHORD le 10 Août 2012          Consultée 2980 fois

EISBRECHER se ramène pour la sixième fois, toujours classieux, toujours pertinent pour qui veut bien le reconnaître, dans une version peut-être moins électronisée, moins boum-boum, plus enlacée…
Aujourd’hui, le groupe fait un gros clin d’œil en direction de son public féminin, particulièrement les moins de 18 ans, mais aussi à tous les gens qui en ont marre de toute cette violence dans le monde. Alexx aura beau être chauve, on ne peut que se l’imaginer avec une mèche rebelle lui recouvrant sensuellement les yeux, tel un chanteur à minette trentenaire un peu défraichi mais toujours charmeur. L’avantage, c’est qu’il chante plus qu’il ne ‘parle’, ce qui est au final une (vraie) bonne chose. "Die Hölle Muss Warten", c’est un peu du love Metal à la sauce RAMMSTEIN…enfin, RAMMSTEIN…ce n’est pas non plus eux qui étaient là les premiers, et en vérité EISBRECHER ressemble aujourd’hui à ce qu’un OOOMPH! a fait de plus tubesque. Et encore, c’est du OOMPH! passé au Babyliss – tu comprends très bien de quoi je parle, toi métalleux qui a honte de tes cheveux bouclés.

EISBRECHER arrêtent aussi les excès robotiques – même s’ils gardent le faux cuir, faut pas déconner −, ils arrêtent aussi ce côté Dance neu-neu de titres comme "Gothkiller" sur le précédent album (des titres qui étaient tellement mauvais qu’ils en devenaient bons) ou même leur partie plus EBM plastikgoth machinchose, qui avait pourtant donné des trucs vachement feunes comme ce "Amok" qui dépotait bien. De ce point de vue là, ce nouvel opus semble presque moins ‘commercial’, ne serait-ce que par son homogénéité, qui montre un groupe désireux de retrouver un vrai chemin artistique après tous les débordements souvent excessifs mais parfois ô combien jouissifs de "Eiszeit". N’allons pas non plus nous tromper sur la marchandise, EISBRECHER est un groupe plus facile d’accès que ta tata Ghislaine échangiste à ses heures perdues. Mais l’avantage, c’est que là, tout se tient, les deux têtes pensantes du groupe ont des couilles assez grosses pour assumer la surcharge de mélodies faciles. Le clavier, plus froid et doux, semble faire un gros appel aux câlins alors que la guitare vient donner la touche minimum de folie nécessaire, sans absolument jamais évoquer une quelconque violence. Ajoutez à cela une écriture de refrain rigoureuse et sans rature, et vous aurez un album de l’été qui s’écoute bien en voiture et qui vous permettra peut-être même de serrer sur les plages niçoises.

D’une entrée d’album qui dépote, avec son Tanz Mit Mir gonflé à bloc pour un "headbang" en famille et l’absolument entêtant et le percutant "Augen Unter Null" jusqu’à une fin au romantisme primaire mais attachant de "Rette Mich" (grandiloquent, presque !) et "Atem" (plus lancinant, quand même), on aura beau dire, l’album est sacrément solide et suit une ligne directionnelle qui a au moins le mérite d’être cohérente, mais déborde rarement d’originalité. "Herz Aus Eis" est peut-être la seule petite tentative de sortie d’un sentier tout tracé, avec son petit rythme Dubstepien en influence. C’est sympa, mais on n’est pas non plus aux anges. Le mélange entre Dubstep et Metal reste décidément très largement à explorer (ce n’est pas le dernier KORN qui fera la différence non plus).

Sans repousser ses propres limites, le groupe trouve donc un équilibre tellement parfait qu’il en deviendrait presque lassant au final. Mais entre une rythmique pêchue, un chant entre le rugueux et le mélodique, des synthés aux mélodies peut-être faciles mais au moins précis dans leur effet et des guitares au groove industriel, EISBRECHER semble clairement avoir atteint une forme de perfection dans son art, ce qui en devient presque triste. Car cet art, il n’est pas le seul à le pratiquer et il en restera peut-être encore un second couteau pour un petit moment.

A lire aussi en ÉLECTRO par VOLTHORD :


TURMION KÄTILÖT
Pirun Nyrkki (2006)
Ebm électro metal bädäss finnois, dans ta face




QNTAL
Iv:ozymandias (2005)
Electro atmosphérique aux touches folk/médiévales


Marquez et partagez




 
   VOLTHORD

 
  N/A



- Max Schauer (claviers)
- Alexx Wesselsky (chant)
- Olli Pohl (basse)
- Jürgen Plangger (guitare)
- Noel Pix (guitare)
- René Greil (batterie, percussions)


1. Tanz Mit Mir
2. Augen Unter Null
3. Die Hölle Muss Warten
4. Verrückt
5. Herz Aus Eis
6. Prototyp
7. Ein Leben Lang Unsterblich
8. Abgrund
9. In Meinem Raum
10. Keine Liebe
11. Exzess Express
12. Rette Mich
13. Atem



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod