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DEATH/DOOM  |  STUDIO

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2010 1 Stoned
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ACID WITCH - Stoned (2010)
Par CITIZEN le 16 Avril 2012          Consultée 3971 fois

Dans le Metal, en matière de sorcières je suis habitué aux sorcières à la CATHEDRAL : la fille du village, un peu paumée mais pas dégueulasse, qui se fait un beau jour brûler par un inquisiteur trop cool, entre deux chevauchées de balais vers un sabbat alcoolisé et fun. Du kitsch et des nanas, celle-la a nettement ma préférence. Le contrepied est pris par les sorcières à la REVEREND BIZARRE, les musiciens incarnant ici avec un sérieux de marbre l'inquisition des autorités religieuses ; puis, avec les groupes de Funeral (WITCHSORROW) et de Black Metal, la fiancée du diable tristounette, émaciée et pâlotte avec sa peau pleine de cendre. Et enfin la sorcière à la ELECTRIC WIZARD, junkie occulte et lubrique (matez un peu les artworks dans les livrets de leurs albums, huhu) également cliché au possible mais pas peut-être pas si parodique que ça.

Et ACID WITCH arrive, joue du coude un peu et se tape l'incruste entre Jus Oborn et Lee Dorrian. Du gang du premier, ACID WITCH retient l'occultisme lourdement chargé de fumées hallucinogènes; des seconds, la capacité à rentrer totalement dans son trip, en restant assez décalé pour ne pas suffoquer l'auditoire sous les références qui s'accumulent comme pour une thèse de scribouillard.
Malgré l'artwork "tape à l’œil" et un poil grotesque, c'est finalement l'écoute de l'album qui aura le dernier mot pour placer le curseur et trouver une place raisonnable entre deux attitudes monstrueusement kitsch, l'une sérieuse et l'autre déconne. Du Doom ? Il y en a dans le coin, c'est vrai, il s'accumule en flaques sombres dans les recoins obscurs (de manoir hanté, of course)... mais il doit se pousser un peu, le Death metal prend pas mal de place ! Le guttural et les gargouillis se taillent ici une plus grosse part du gâteau (à la pâte d'araignées) que les bourdonnements et la lenteur répétitive et écrasante. On surfe bien plus sur une vague Horror Death Metal que sur du Doom traditionnel blafard.

Ce Death ascendant Doom serait donc relativement quelconque si ce n'était pour tous les artifices et les codes dont il s'est chargé. Pour se rendre attractif et effectivement catchy, pour se donner un peu de brillant affecté, il se barde sans regarder à la quantité de nappes de clavier placées stratégiquement- seulement aux alentours des refrains heureusement, juste de quoi se donner du cachet sans jouer sur une carte plus atmo où le synthé serait censé faire les boulot des grattes même pendant les couplets. Et lorsque le clavier fait des incursions pendant des solos, il travaille en osmose parfaite avec la guitare- écoutez-moi ce solo de "Live Forever". Aucune facilité permise, ces mecs sont avant tout des death-métalleux, élevés dans le culte des guitares détrempées de sang, et le groove est là lui aussi ("Thundering Hooves", "Metal Movie Marijuana Meltdown Massacre"), comme une caution pour ces claviers bien clignotants comme des guirlandes. Puis il y a ces samples et extraits de film en intro, on sent là aussi les bobines poussiéreuses qui tournent dans le vide avec l’ampoule qui clignote au plafond…

ACID WITCH, musicalement, c'est comme une sorcière qui rôde dans une fête foraine le soir d'Halloween, grimée et bardée de sucres d'orges pour attirer des enfants trop curieux : chargé sous des artifices qui appartiennent à un univers radicalement différent de ce qui se cache en-dessous, l'intention sournoise transparaît avec une parfaite clarté pour qui a passé l'âge, et forme une entité lugubrement amusante pour qui a l'esprit détraqué. Et pour qui s'attendait à faire une indigestion (pour filer la métaphore du su-sucre; pour revenir à l'esprit général de l'album, le terme adéquat serait plutôt celui d'overdose) de riffs vous arrachant violemment du monde des branleurs insouciants pour vous enfoncer le nez dans la gadoue et les mille-pattes, et de claviers évoquant des citrouilles sinistres évidées, avec des bougies illuminant de l'intérieur le visage que l'on a gravé sur elles (*)... C'est une réussite totale. En parlant de citrouilles, cet album est bien un hommage appuyé et possédé à tous les films d'horreur et séries Z, pas en dépit de la lourdeur de leurs clichés, mais peut-être à cause d'elle. Le tout powered by marijuana.

(*) célèbre série de films d’horreur.

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- Lasse Pyykkö (vocaux)


1. Satanic Faith
2. Witchfynder Finder
3. Trick Or Treat
4. Thundering Hooves
5. Live Forever
6. Whispers In The Dark
7. If Hell Exists
8. Stoned To The Grave
9. Metal Movie Marijuana Massacre Meltdown
10. Sabbath Of The Undead



             



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