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SUBROSA - Strega (2008)
Par ENENRA le 8 Avril 2012          Consultée 2114 fois

Je vous ai déjà parlé de mon côté un peu maniaque ? Le truc qui m'empêche de chroniquer, voire même d'écouter, une nouveauté si j'ai pas posé une oreille (ou ma plume) sur les premiers albums du groupe. Et dans l'ordre chronologique s'il vous plait ! Heureusement que je ne remonte pas jusqu'aux démos à tous les coups... Et bien ce comportement maniaque m'a encore une fois fait rater en 2011 la découverte d'une nouveauté. Et c'était le dernier album de SUBROSA "No Help For The Mighty Ones", qui a fait un léger buzz soit dit en passant. Me voilà donc la tête plongée dans le premier effort de la troupe venue tout droit de Salt Lake City. Album totalement inconnu même par ceux qui ont écouté le dernier en date... Et il y a sûrement une raison à cela.

Mais tout d'abord les présentations ! SUBROSA est un groupe américain pratiquant un Stoner Metal teinté de Sludge boueux. Armé d'une pochette en béton armé (je vous remercie si vous avez cliqué quand même), le groupe sort avec ce "Strega" son premier album longue durée après une Demo parue deux ans auparavant. Au fil des chansons le groupe assoie une rythmique assez solide et déploie des riffs oscillant entre le Stoner, le Doom, voire même le Sludge, son cousin interné. Quelques surprises sont au rendez-vous tout de même. Premièrement la présence d'une femme derrière le micro : Rebecca Vernon. N'apportant pas forcément plus de choses qu'un homme, elle se défend tout de même pas mal et si, au final, cet album s'avère en demi teinte, ce n'est pas totalement de sa faute non plus. La deuxième surprise de taille est bien à chercher du côté des instruments, puisqu'une certaine (oui y a que des nanas dans le line up) Sarah Pendleton tient en plus du deuxième micro un magnifique violon. Violon pas forcément des plus captivant et n'apportant pas grand chose au rendu final (venant presque gâcher le premier titre). Ou alors si c'est le cas c'est qu'il est en train d'imiter une guitare, ce qui est regrettable.

Niveau musique, le groupe nous délivre une mixture savante de Stoner et de Doom (virant vers le Sludge oui j'ai déjà dit). Enfin je m'emballe... savante, savante... m'bof hein. Le tout étant malheureusement assez pataud. Le groupe entretenant sur la majorité des titres une atmosphère entre la dynamique du Stoner et le côté plombant du Doom, et n'étant pas forcément un des plus grands compositeurs de riffs du XXIème siècle, il s'embourbe très vite et le rendu peine à convaincre. Ce n'est vraiment que quand il joue à fond une carte que la sauce prend (le simple mais triste "Isaac" et l'éthérée "Go Down Moses" entre autres). A d'autres moments ce ne sont pas les riffs (quoiqu'assez primaires dans l'approche) qui nous embêteront mais bien la chanteuse (ou une des deux, j'avoue ne pas faire vraiment la différence entre les deux voix) qui viendra pourrir (un peu, beaucoup... à la folie ?) un titre qui s'annonçait plutôt sympa. J'en veux pour preuve "Black Joan" qui n'est pas laid du tout au niveau des riffs, même la batterie est pas trop trop embêtante, mais qui pâtit d'une voix assez approximative et pas des plus convaincante (ni vraiment énergique à vrai dire). Dans le même tonneau j'aurais tendance à mettre également son successeur : "The Hours I Keep".

Dire que "Strega" convainc serait donc faux, bien entendu. Album très hétérogène il peut en décourager plus d'un de le réécouter tant l'on peut être amené à se demander si le groupe sait faire la différence entre une bonne compo et une mauvaise. Pas assez mature en somme. Et pourtant... et pourtant... J'aimerais mettre sous les "spotlights" (comme qui dirait) le tube de cet album "How To Neglect Your Heart". Petite batterie au devant du mix avant qu'une guitare (un peu trop compacte) fasse son entrée avec un riff ma foi fort bon. Le refrain très court, suivi de près par une petite décharge riffesque bien Rock n' Roll, fait aussi mouche. On tient là, même si ça peut paraitre générique, le meilleur titre de la galette. Bête et typiquement dans un esprit old school, tassé, compact, mais assez entrainant au final. La fin de l'album, et notamment le dernier titre instrumental, est assez délectable également, dommage que le groupe se réveille un peu tard.

Bref. Album très hétérogène que ce premier coup d'essai des Américains. Manque d'expérience, manque de maturité... je ne peux le dire, mais le groupe nous prouve bien qu'il sait manier ses armes quand ses objectifs ne sont pas trop élevés. Ce premier album, à défaut d'être essentiel, dévoile un potentiel certain pour la suite. Affaire à suivre.


They try to tell me me what's true. And what's not true. As if they knew.

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   ENENRA

 
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- Rebecca Vernon (guitare, chant)
- Sarah Pendleton (violon, chant)
- Leena Rinne (basse)
- Bonie Shupe (batterie)


1. Sugar Creek
2. Crucible
3. Christine
4. Strega
5. Isaac
6. Black Joan
7. The Hours I Keep
8. Go Down Moses
9. How To Neglect Your Heart
10. Self-rule
11. Cradles



             



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