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KROMLEK - Finis Terræ (2011)
Par MEFISTO le 11 Octobre 2011          Consultée 1867 fois

Non mais laissez-moi rire… Viking/Folk, KROMLEK ? Et elle est où l'empreinte épique ? Dans la pochette urbaine, dans la musique ressemblant davantage à un hybride entre COB et KALMAH, de mauvais combos de Black Atmo et quelque groupe gothique ? Non franchement, parfois la vie est injuste avec moi, elle ne me laisse aucun répit ; je passe d'absurdité en absurdité, en tentant à chaque fois de peser le pour et le contre. Et dans ce cas-ci, ma rencontre avec KROMLEK est dévastatrice.

Et dire que ça dure 68 minutes… Oh putain… Et dire que je dois vous convaincre de jeter une oreille sur ce disque pour au moins confirmer mon dégoût. Bon ben, voilà… les Allemands de KROMLEK, mesdames et messieurs ! Ne vous attachez pas trop…

"Finis Terræ" est un des pires albums que j'aie entendus ces dernières années. Vous savez, le genre de disque qui vous fait sourire de compassion, qui vous fait aimer davantage vos groupes préférés !? Le genre à vous emmerder si profondément que vous avez hâte que les musiciens se réveillent et remballent !?

Et ce n'est sûrement pas le trop long morceau fleuve de la fin qui viendra arranger les affaires, car il réunit tout le kitsch de la galette, dans un résumé bourré de fautes qui ne devrait retenir l'attention d'aucun employeur. Tout y est kitsch, des ambiances, du synthé à la DEATHSTARS, vous savez ce son cybernétique sorti de nulle part ? Je vous rappelle que nous sommes supposés être dans un monde épique, ne serait-ce qu'une brindille… Guitares molles, chant déjà entendu des millions de fois, production petit Hollywood ne servant qu'à souligner par un trait plus épais les défauts de l'album… Oui, écoutez cette pièce-titre et vous saurez tout.

Ouf, je ne trouve pas grand-chose à dire sinon que KROMLEK a oublié de s'acheter une signature. Pas de personnalité, même les moins pires morceaux de ce "Finis Terræ", c'est-à-dire ceux offrant de bonnes mélodies et des soli (deux exemples : "Nekropolis' Fall", "The Cocoon", pigé note à note chez KALMAH, le très COB "Bastion"), un peu d'espoir dans cette gélatine métallique, peinent à franchir le fil d'arrivée. Que de soupirs de désolation lâchés brièvement…

Il y a certes de bonnes idées ici et là, les samples atmosphériques et les clins d'œil à diverses cultures (je vous laisse trouver lesquelles) sont bien pensés, mais merde que c'est plat. Comme un cuisinier ayant raté son soufflé parce qu'il… ne l'aurait pas foutu au four ! Comme si les ALLEMANDS détenaient une besace pleine de projets mais qu'ils n'arrivaient pas à créer le ciment pour les lier. Car là, c'est du gros n'importe quoi qui tombe inévitablement dans la redite, une espèce d'hybride entre le Viking Metal blessé à la bataille, le Black Mélo ayant envie de retracer la carte stellaire avec ses envolées planantes et le Gothique/Neo ne cherchant que l'efficacité avec des riffs susurrés ou des trémolos ridicules. Une expérience génétique qui ne s'est pas bien passée, les gènes ayant été inversés ou mélangés. On se retrouve avec un colosse aux jambes flageolantes et aux bras maigres comme des cure-dents, traînant son fléau avec difficulté. Volthord vous l'avait bien dit dans sa chro du précédent album, non ? Eh bien moi je vous le redis en vous ordonnant à moitié de repenser à cet amour pour KROMLEK que vous pourriez défendre bec et ongles !

Incapable suis-je de dire du bien de KROMLEK, car même si j'essayais de le considérer comme une entité unique pour demeurer le plus objectif possible, je me buterais à un… cromlech. Et je le recevrais sur la tête ce dolmen, et je deviendrais fou comme l'autre druide et je pourrais alors, avec encore beaucoup de chance, crier au génie et prétendre que KROMLEK a un avenir et une graine de champion. Or, quand on picore dans autant d'auges en même temps et qu'on n'arrive pas à se trouver une sorte préférée de céréale, on se met à manger de tout avec peu d'appétit. Alors comment s'attendre à ce que le public embarque dans notre wagon, quand il est condamné à dérailler avant même de quitter la gare ?

Trop long, trop ennuyant, trop de synthé, trop de cavalcades peu inspirées, trop de superficialité, KROMLEK devra faire le choix entre toutes ses influences avant de périr brutalement. Mais déjà, je peux vous prédire que le groupe ne fera pas long feu, pas dans notre époque exigeante. Et pourquoi sommes-nous si exigeants, à la limite ingrats et cruels envers les artistes ? Car on si inondé de trucs approximatifs comme "Finis Terræ" que l'on doit séparer le bon grain de l'ivraie. Devinez dans quelle catégorie se trouve KROMLEK ?

Un gros coup de gueule dans une autre année faste en superbes sorties.

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- Alex (basse)
- Julian (batterie)
- Nhévann (guitare)
- Forað (guitare)
- Hrísdólgr (synthé)
- Alphavarg (chant)


1. Iron Age Prelude
2. Nekropolis' Fall
3. Angrlióð
4. The Cocoon
5. Mantikor
6. Manjushri Aus Mir
7. Moritvrvs Immortalis
8. Ad Rvbiconem
9. Bastion
10. Creation's Crowning Glory
11. Metropolitan Roots
12. Egophaneia
13. Finis Terræ



             



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