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KROMLEK - Strange Rumours...distant Tremors (2007)
Par VOLTHORD le 14 Avril 2007          Consultée 4992 fois

Le problème quand on chronique toujours le même genre de groupe, le même style, la même scène, et ben on finit vite par tomber en panne de vocabulaire. On ne se renouvèle plus, normal, la musique non plus ne se renouvèle plus.

KROMLEK, c'est justement un groupe appartenant à cette nouvelle scène allemande, la fameuse nouvelle vague du Viking Metal made in Germany qui connaît bien les techniques pour écrire des morceaux sympas, qui aimerait bien pouvoir décoller un peu, mais arrive rarement à aller au delà d'un potentiel appréciatif véritablement positif. Paganisme en carton oblige, si les nouvelles 'œuvres' affluent chaque année, on se prend rarement de vraies claques dans le casque.

Strange Rumours…Distant Tremors n'est pas tant représentatif de la chose, ou alors il faudrait en conclure que je suis vraiment sévère avec nos cousin Germains. Non, cet album, c'est, un peu comme avec le premier WOLFCHANT ou le premier HELLEBAARD, vraiment ce qui est tapi au fin fond des placards, le truc vraiment médiocre et bas de plafond.

A peine les galettes au four, ça sent déjà le réchauffé. On se retrouve direct à avoir vite pitié des sons de claviers (surtout les "trompettes", vraiment kitsch, très kitsch), et d'une production absolument pas entreprenante, frisant à peine le bon petit son conventionnel. Et pourquoi cette impression que tout est joué un ton trop haut, tellement cristallin qu'il en devient pénible et même plus assez viril ? Aucune réponses ne vient? Tant pis, je resterais seul dans mon malheur. Et puis sinon le cd il continue à tourner, "Herjän" était passé inaperçu, normal, riff qui singe l'excitation épique avec une fadeur digne d'une tartine de Vache Qui Rit. "Grim Omens", lui, s'autorise quelques diffractions structurelles notoires, lorgnant tantôt sur le black mélo-épique à la CATAMENIA et autres Finlandais fous, tantôt sur les sonorités épiques d'un THYRFING (période Valdr Galga, Urkraft), d'un ENSIFERUM, d'un MITHOTYN, voir même de quelques diversions souriantes qui évoqueraient vaguement le souvenir d'un FINNTROLL (la repompe sera plus intense sur le très court "Svart Metall") .
Pleins d'idées qui s'éparpillent dans des mélodies qui, quand elles ne sont pas justes passables, mettent les dieux pieds dans une gelée visqueuse aussi indigeste que moisie. Le morceau donne au final la même impression que quand vous voyez pour la première fois l'assemblage LEGO de votre petit cousin. Vous souriez et vous lui dites "ouaouh, c'est bien". Bah là c'est pareil avec ce joyeux assemblage de pleins de trucs qu'on connaît déjà, moi je souris, c'est bien construit dans l'ensemble, ça ressemble bien à un morceau de musique, la structure est pas habituelle, ok… et puis je dis, ouaouh, c'est bien !
Mais bordel, ça frise quand même l'amatorat (si je puis encore me permettre de faire des néologismes après avoir passé un paragraphe entier à spéculer laborieusement sur UN SEUL morceau).

La suite de l'aventure n'en est pas plus une.
Quand "Folkthing" et sa flûte guillerette (qu'on aimerait bien faire taire à coup de tatane) ne vient pas éveiller notre ennui, c'est "När Tiden Vissnar", son côté médiéval déjà un peu plus authentique, ses chants féminins appropriés, pas nouveaux mais agréables qui vient lâcher un peu de leste et nous fait rester. Pour la suite, on hésite toujours à trouver ça soit très moyen, soit complètement rébarbatif, mais en tout cas ennuyeux car campé dans une approche vraiment étriqué des sonorités folk et épiques, estampillé à chaque seconde par la pensée furtive des grands frères Nordiques ou des potes Germaniques (EQUILIBRIUM, WOLFCHANT pour le côté naze).

Certes, l'apparition de violons ci et là dans l'album aura déjà ça de plus authentique que ses claviers, qui, quand ils ne veulent pas se donner ce côté faussement engageant se perd dans les tergiversations inutiles. Les quelques interludes acoustiques auront peut-être un côté rafraîchissant, tout autant que certains chants féminins furtifs.

On est donc au final loin du morceau de bravoure qu'on espère à chaque album du genre. Non, ici, c'est plutôt des miettes. Faut pas déconner quand même, c'est pas avec des albums comme ça qu'on fait avancer quoique ce soit. Ok, y a pas que du mauvais, mais…

Non, y a un minimum pour éveiller notre fierté Nordique quoi, un minimum que KROMLEK pourrait bien dévoiler un jour, mais qui est tout sauf mis en évidence sur cet album.

Et puis c'est quoi ce nom aussi, KROMLEK ??? Le premier barbare musclé que vous avez joué à 13 ans lors de votre première séance de Donjon et Dragon ? Une vieille série Z d'héroïc Fantasy post-Conan la Barbare ? Hein, quoi, ça devient gratuit là ? Vous croyez ?
Bon bah j'arrête alors.

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- Hrim (guitare lead)
- Alphavarg (chant)
- Galt (batterie)
- Hrísdólgr (claviers)
- Forað (guitare)
- Aoife (violon)


1. Valtivar - Sigtivar (intro)
2. Herjan
3. Grim Omens
4. Fólkthing
5. När Tiden Vissnar
6. Harvest
7. Strandhagg Pt. I - The Drakkar Approach
8. Strandhagg Pt. Ii - Wave Bound
9. Strandhagg Pt. Iii - The Landing
10. Svartmetall (bonus Track)



             



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