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2011 Mahayuga
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KARTIKEYA - Mahayuga (2011)
Par MEFISTO le 3 Octobre 2011          Consultée 7184 fois

Ouf… la claque !

Jamais je n’aurais cru écrire cela un jour, mais mon prétendant à l’album de l’année 2011 provient de… Russie ! La recette : Death « ethnique hindou » Sympho à tendance cinématographique. Et attention, ce n’est pas du foutage de gueule genre « rustre géant imbibé de vodka grattant sa balalaïka » ou « go, on copie DIMMU et XERATH avec nos orchestrations ampoulées ». Non, KARTIKEYA mes amis, c’est une perle grandiose qui vous en met plein les esgourdes et les neurones, ça se déroule comme un film et ça vous flanque la chair de poule à chaque instant. Bienvenue dans le monde de ce jeune sextette qui n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs.

"Mahayuga" – l’ensemble des quatre mondes dans la mythologie hindoue, pour les encyclopédiques – est le deuxième album, incroyable mais vrai, de KARTIKEYA – divinité de la guerre dans la même mytho. Ces types ne perdent pas de temps pour se faire remarquer et vous comprendrez rapidement pourquoi. Si leur premier skeud s'avérait plus difficile d'approche, autant dans l'écriture que la production, ici, on est en terrain fertile et accueillant.

"Mahayuga" est une ode à la nature. Fermez les yeux et imaginez-vous dans une jungle multicolore, il y a 3000 ans. Alors que la bataille fait rage dans une plaine, non loin, le couvert floral luxuriant étale ses robes extravagantes, tandis que les indigènes habitant les lieux récitent leurs mantras sous des airs magiques filtrent entre les arbres… Vous avez ici, sous cet arc-en-ciel, la dimension folk et ethnique de KARTIKEYA ; tout est flamboyant, les textures sont riches et soignées, les morceaux instrumentaux rêveurs (tous bons) côtoient les cordes typiquement indiennes qui, jumelées aux guitares bien pesantes, créent une densité de son absolument gigantesque.

"Mahayuga", c'est du lourd avant tout. Un gros Death mélodique déclamatoire à la SEPTIC FLESH, gonflé aux stéroïdes et surtout, aux orchestrations issues du synthé du leader, Arsafes, qui officie également à la guitare, au chant clair et à tout ce qui rappelle l'inspiration mythologique du groupe. C'est du lourd, car les couches sont nombreuses dans ce festin pour les oreilles : deux guitares, une batterie doublée de percussions, deux sortes de chant, des nappes inoubliables au synthé… Des heures et des heures de plaisir !

Parlant de synthé, "Mahayuga", c'est avant tout des atmosphères grandioses, prenantes. Plusieurs vous évoqueront bien sûr l'ethnicité de la chose, mais aussi les jeux vidéo grâce à ces chœurs simulés semblant sortir d'un autre univers, une autre époque. La meilleure plage de l'album selon moi, "Utpavana", est l'exemple parfait de l'équilibre agression à la chainsaw/lyrisme épique ; ma pièce de l'année jusqu'à présent grâce à cette montée en puissance du synthé à travers une forêt de riffs assassins, cette accalmie aux deux tiers et ce final complètement fou qui démolit vos dernières défenses.

Après cette grosse pépite, on aurait crié victoire, car "Mahayuga" nous avait déjà gratifié d'excellents titres, tels que l'épileptique "He Who Carries The Head Of Brahma", qui part dans tous les sens et montre de suite la démesure dont fait preuve le groupe, "The Path", très Death Mélo accessible avec son refrain des plus fédérateurs et la supra épique "Fields Of Kurukshetra", où nous aussi, on aurait guerroyé jusqu'à notre dernière goutte de sang, portés par ces airs gorgés d'énergie positive. Et que dire du hit en puissance "Neverborn", deuxième morceau le plus abordable avec, encore une fois, un refrain magnifique à la voix claire et des mélodies enchanteresses où les cordes indiennes prennent une place prépondérante. Magique, tout simplement. "Choirs Of Oblivion" et sa trame apocalyptique colorée termine cet « avant-"Utpavana" » avec brio.

Vous seriez normalement gavés à ce moment, mais qu'arrive-t-il ensuite ? Ça continue avec la pièce-titre divisée en quatre parties distinctes ! La première est une lancinante intro de deux minutes, la deuxième est un bon jam avec percussions remettant dans le contexte historique qu'a si finement tissé KARTIKEYA, alors que pour les deux dernières plages, vous l'aurez deviné, on déboulonne les derniers écrous pour que le temple s'effondre. Retour du gros Death Mélo strié de beats orientaux, chant impérial, guitares mélodieuses, synthé infatigable, "Dvapara Yuga" ouvre la voie à la destruction ultime, souffrant parfois de quelques longueurs mais qui résume bien tout ce que les Russes auront craché sur l'album.

Vous aurez compris que ce "Mahayuga" est un must-have, ma plus grosse découverte cette année. Pas loin de la perfection ! Un voyage de 71 minutes dans le passé qui s'avère intemporel au final, surtout majestueux, épique et divertissant au maximum. Tout ce qu'on veut d'un bon album finalement.

Note : 4,5/5.

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- Mars (chant)
- Roman 'arsafes' Iskorostenskiy (guitare, chant, synthé,)
- Instruments Ethniques)
- Rinat Hamitov (guitare)
- Alex Smirnov (batterie)
- Alexander (iii)
- Dmitry (percussions)


1. Sarva Mangalam
2. He Who Carries The Head Of Brahma
3. The Path
4. Fields Of Kurukshetra
5. Moksha
6. Neverborn
7. Surya Jayanti
8. Exile
9. Choirs Of Oblivion
10. Utpavana
11. Mahayuga Pt. 1 - Satya Yuga
12. Mahayuga Pt. 2 - Treta Yuga
13. Mahayuga Pt. 3 - Dvapara Yuga
14. Mahayuga Pt. 4 - Kali Yuga



             



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