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BLACK METAL   |  STUDIO

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DORNENREICH - Flammentriebe (2011)
Par BIONIC2802 le 20 Septembre 2011          Consultée 5735 fois

Toujours cette alternance "déflagration sonore - toute proportion gardée, bien sûr - et plénitude des sens", Mais ici, le pendant Black est massivement présent ; un peu comme un "léger" retour aux sources pour nos Autrichiens. Et puis le son devient moins rêche, moins rugueux alors que la voix, elle, le redevient (rêche et rugueuse donc) : ici, c'en est fini des chuchotis à-tout-va (ou alors, juste pour me contredire, y en a bien un sur "Tief Im Land", ou encore un dans "Wandel Geschehe", remarquez) ! C'est donc en cela que le retour est vivifiant.

Eviga, bien que chantant toujours en Allemand, nous surprendra toujours dans son évolution musicale : sympho, folklo, acoustico, puis hop, disto et batterie re-dispos (la plupart du temps en mid-tempo) ! Ce huitième opus est surprenant aussi dans le sens où, sans faire machine arrière pour autant, le groupe casse son évolution folk pour ré-accentuer le côté Metal, là où nous ne l'attendions pas (plus) forcément (surtout après leur album entièrement acoustique - guitare folk, violon et chant calme - "In Luft Geritz" paru en 2008).

Le violon se fait moins discret et l'émotion n'en sera que plus grande. Nous demeurons dans le mélancolique de la guitare classique et l'écorchement vocal. Le jeux de batterie se réveille et martèle bien plus énergiquement - ce qui ne veut pas dire plus rapidement, entendons-nous bien - (à nouveau, le son de la double pédale déploie un univers sonore, connu dans d'autres formations mais inconnue jusque-là pour DORNENREICH).

Même la répétition de phrases et/ou de riffs ne semble plus être monotone (à tout le moins, il faut être bien attentif pour repérer ces redites). La palette d'émotions saute et les humeurs se bousculent pour notre plus grande joie (euh, notre joie dans la déprime, cela va s'en dire). Entre déchirement et recueillement (touchant du bout des doigts une plénitude comme en dégagerait un groupe tel qu'EMPYRIUM). En gros, l'introspection nous guette toujours même si le mélange réussit avec l'aspect hargneux de "Flammentriebe" nous bouscule dans nos émotions.

L'attrait pour Dame Nature continue de fasciner le groupe mais c'est vers son côté sauvage - voire agressif - que le "dorénavant trio" DORNENREICH s'est penché cette fois-ci. Si la Nature est belle, Elle peut être hermétique, froide, rejetant l'Humain qui détériore son aspect. Les atmosphères dégagent plus un ressentiment qu'une bienveillance. Est-ce là une photo musicale d'un instant : notre époque en 2011 ? Fort possible. A force de contrarier notre environnement, la Terre va reprendre ses droits (ce qu'Elle, au passage, a déjà bien entrepris ces derniers temps avec ses catastrophes - sans compter les bêtises tragiquement humaines - de plus en plus fréquentes). A cet égard, les magnifiques illustrations du livret montrent d'abord une photo couleur chaude (rouge et jaune principalement) d'une feuille en gros plan, page de gauche. Et des tirages grisâtres et lointains d'une forêt : soit, sous la brume (ce qu'on lui souhaite) soit, incendiée dont les fumées épaisses cachent un dernier instant les dégâts...

Eh bien, ces images sont admirablement mises en musique sur cet album, finalement haut en couleurs, si vous me permettez l'expression ! Ce qui pourrait nous rassurer éventuellement, ce sont les photos colorées des musiciens : ils ont l'air apaisés, plutôt heureux ... c'était sans compter la seconde photo du collectif réuni : ici, il a l'air soucieux, probablement inquiet, regardant le ciel - pour deux d'entre-eux - ou visualisant un point à l'horizon en se demandant si nous le reverrons un jour... "Flammentriebe" en est la parfaite représentation !

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Par BIONIC2802




 
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- Eviga (chant, guitare)
- Inve (violon)
- Gilvan (batterie)


1. Flammenmensch
2. Der Wunde Trieb
3. Tief Im Land
4. Wolfpuls
5. Wandel Geschehe
6. Fährte Der Nacht
7. In Allem Weben
8. Erst Deine Trane Loscht Den Brand



             



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