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1999 Fazium One
2001 The Dekta Release
2003 Replika
2006 Palingenesy

DIVISION ALPHA - Fazium One (1999)
Par DARK MORUE le 15 Juin 2011          Consultée 2314 fois

Psykron m'a tout l'air d'une planète où il fait bon vivre. Croulant sous le soleil écrasant résultant d'une absence de couche d'ozone, les humains y vivent dans d'immenses complexes sous-terrains en compagnie d'intelligences artificielles redoutables. D'ailleurs ces dernières risquent de bientôt leur causer de sacrés ennuis, l'une d'entre elles accédant à la conscience et comprenant qu'entre elle et l'espèce humaine, il ne devra en rester qu'un...

DIVISION ALPHA, duo français issu d'Holy Record comprenant Phillipe Reinhalter et Frederic Fievez (bassiste live des cultissimes SUP) comme têtes pensantes se partageant toutes les tâches, commence sa série de Faziums ici. Une tétralogie d'albums inscrits dans une histoire SF inventée de toutes pièces bien que référentielle, et prenant sa source dans ce bien nommé "Fazium One". Ici, on nous décrit les lieux et les protagonistes, la naissance du danger et la menace rampante commençant à prendre un semblant de vie... L'histoire se met en place, et la musique de même.
Et si l'album est globalement agréable à écouter, il est loin de la qualité de ses illustres successeurs.

Un côté Metal assez présent, une évolution en dents de scie où le très bon côtoie le plus anecdotique. L'album démarre d'ailleurs par ce qui est sûrement le morceau le plus catchy et direct du groupe, avec une énorme influence MARILYN RAMMSTEIN, guidé par une voix robotique modifiée s'inscrivant insidieusement dans notre crâne par le biais de répétitions clef. Putain d'intelligence artificielle émergente qui nous donne une dernière chance de la détruire.
Pour le moment, le groupe évolue dans une sorte d'hybride de metal indus basique de chez basique (coup d’œil au livret : ils ont encore les cheveux longs, ça veut tout dire) avec une forte propension à faire disparaître toute forme de guitares pour les troquer contre un fourmillement d'arrangements allant de sensuels à cauchemardesques.
On a qu'à prendre le meilleur titre de l'album, "Access Denied", à la construction débutant sur une électronique envoûtante subitement déconstruite par un riffing haché avant d'opter vers le martial écrasant et désespéré.
Mais à partir de là, on oscille. Parce que malgré ses bonnes intentions et un travail remarquable sur ses arrangements cauchemardesques, "Press To Regress" tombe à plat et est totalement plombé par un gimmick récurrent franchement chiant.

Si pris dans son ensemble, l'album se laisse écouter sans peine et apprécier modérément en de nombreux points, on tombe vite dans la lassitude. Le chant n'aide pas : appréciable mais trop linéaire dans ces intonations robotiques filtrées dans tous les sens, et pas assez catchy, bien que les déclarations solennelles peinées soient suffisamment poignantes pour retenir l'attention ("Disaparate World"). Et bien que les sons électro venant de tous les sens et repartant dans les mêmes directions soient globalement très très bien foutus, le travail sur les guitares est assez inexistant, et vu la place dont elles dispose, c'est assez dommageable. Le groupe a encore une tendance trop forte à tout bêtement alterner les chapes de guitares rébarbatives et les plans fourmillants de sons venus de l'autre côté de notre ordinateur plutôt qu'effectuer un métissage véritable, les bzoing-bzoing servant davantage de filtres. On regrette également un certain manque de contraste, "Fazium One" baignant d'un bout à l'autre dans une ambiance menaçante et rampante mais manquant de punch et nous faisant constamment attendre un regain d’énergie qu'on prédit dévastateur mais qui ne viendra jamais. Le duo monter un peu les crocs sur le particulièrement désespéré titre final "Deviance Imminent", mais on en reste sur notre faim. Heureusement que l'album suivant saura nous combler.

Bien que le travail se montre honnête pour un premier album et saura séduire le néophyte, la comparaison soutenue avec les suivants se montre trop importante pour que ce premier volume nous marque véritablement, apparaissant d'avantage comme un brouillon du terrible "Dekta Release" que comme l'acte de naissance de la crème de l'expérimental français. Et bien qu'une bonne moitié de l'album se montre tout à fait correcte (on relève la tête régulièrement, en témoigne le direct "Wait And Pray"), les titres dominés par le mid-tempo ambiancé laissent de marbre malgré un travail conséquent ("Primordially Alive"). Un album recommandable pour se plonger dans l'univers et découvrir la genèse de Psykron, mais bien en dessous de tous ses terribles successeurs.
Mais bon, les 4 albums étant vendus pour 20 € chez Holy Records, ce "Fazium One" fait office d'excellent bonus à une série de chefs d’œuvres.

Le poisson dit : un premier mauvais rêve industriel potable mais souffrant de l'étiquette DIVISION ALPHA apposée dessus...

2,5/5.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- Frederic Fievez (tout)
- Phillipe Reinhalter (le reste)


1. Erase My Software
2. Access Denied
3. Press To Regress
4. Hidden In The Mass
5. Disparate World
6. Primordially Alive
7. Wait And Pray
8. To Us
9. Deviance Imminent



             



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