28 minutes pour boucler une carrière musicale, c’est un peu court, jeunes gens ! Même si vous vous fûtes rattrapés, deux ans plus tard, avec une compilation fourre-tout (du Death au Gothique) et de deux albums (donnés en pâture en 2000 et en 2005) bien trop léchés, légers, inintéressants et Jean passe (Salut, mec !)…

Donc, remettons-nous en 1997 et voyons ces dernières confessions comme le testament sonore de CEMETARY. Qu’en penser ? Hé, faut reconnaître que c’est pas le plus mauvais et que, pour une fois, les titres sont suffisamment différents les uns des autres que pour ne pas trop s’ennuyer (en même temps, y a pas plus que 28 minutes d’écoute, pour rappel) !

"Forever" aurait pu se retrouver sur l’album précédent, "Sundown," tant les rythmiques à la SISTER OF MERCY des bons jours et les breaks planants font de ce morceau une des pièces maîtresses de ce "Last Confessions". Entraînant et gothique attitude en plein, s’ensuivra le plus décontracté "Caress The Damned". Cela dit, les deux titres restants sont dans les mêmes ambiances noires et faciles à retenir. Évidemment, pour les connaisseurs de ce groupe, point de démonstration "technico-intellectuo-chai pas trop" (!), plutôt un riff accrocheur et un refrain convaincant, c’est tout.

Là où j’ai toujours eu une petite sympathie c’est pour "1213 - Trancegalactica" avec son gimmick arabisant du plus bel effet : ni trop, ni trop peu. La rythmique principale nous incite à croire que nous traversons des plaines arides à bord d’un train poussiéreux - y a même, pour les plus imaginatifs d’entre nous - l’impression qu’un cavalier solitaire accompagne le convoi durant le break du milieu (en référence à la frappe originale des sticks de batterie sur le centre du Charleston) !!!

Ensuite, périodes plus lourde et atmosphérique viendront empiéter sur la suite du voyage. Une tempête de sable s’annonce ? A vous de voir. Personnellement, je me plais à visualiser - dès que cela est possible - un paysage en fonction de la musique entendue. Ici, vous l’avez compris, nous voguons sur une mer de sable… Pour ensuite nous faire changer d’univers avec un revirement - non pas énorme - mais après, c’est une touche bluesy qui va étayer le fait que le gang de Mathias Lodmalm a la volonté de vouloir nous étonner encore un peu dans "Twin Reactor" ainsi que dans "Fields Of Fire". Et ainsi de suite avec les derniers morceaux.

C’est bien simple, "Last Confessions" n’est pas indispensable à l’histoire du Metal mais son envie de nous obliger à dodeliner du cuir chevelu, voilà de quoi nous ragaillardir un brin. Ça mange pas de pain, comme dirait l’autre mais si vous adorez le Gothique avec des sensations directes et captivantes aux premières écoutes, alors cet album est pour vous !

Dire qu’en l’achetant, je croyais détenir un maxi… putain, 28 (tiens comme Bionic2802 - y a de l’occulte dans tout ce bazar, brrr, à moins que ce soit de l’origan ou de l’orignial enfin bref, rien d’original !) minutes… c’est trop court. Point barre. 2802 minutes, là ça le faisait… euh, à vous les studios, je rends l’antenne (burp !).