Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH METAL  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style + Membre : Darkened
 

 Site Officiel Du Groupe (766)
 Myspace (685)

GRAVE - Soulless (1994)
Par DEADCOM le 14 Décembre 2009          Consultée 2953 fois

Que l'on soit en Angleterre, en Suède ou en Allemagne, le Death Metal vogue vers d'autres rives. Dès lors, 94 sera une année bien avare en terme d'audience, mais pas en productivité. Le monstre Death Metal retourne alors dans l'ombre, là où il est né. D'ailleurs, ses exploits passés portent prématurément l'étiquette "old-school". Cependant, certain tente une autre approche, coincée entre l'orthodoxie d'un son et une partition revue et corrigée. Poussé par le raz-de-marée Power Metal, GOREFEST et son "Erase" tenteront le coup, comme tout le monde devrais-je dire. Sans succès. L'image sublimina(ble) du coup de poing texan, ils le mangeront bien gras. Idem pour "World Demise" qui nous offre un groove voisin de BIOHAZARD, fait avoué par OBITUARY lui-même (du moins à l'époque). Le résultat n'est pourtant pas aussi flagrant qu'il nous le fait penser. Bref, seuls les méfaits de CANNIBAL CORPSE ("The Bleeding") et d'INCANTATION ("Mortal Throne of Nazarene"), sont les plus satisfaisants en la matière.

Loin de tout ces remous, le Death scandinave trouve encore de dignes représentants. Cependant, deux pôles distincts apparaissent désormais et se tirent la bourre. L'école de Göteborg fait bouche grasse un peu partout (avec AT THE GATES et son "Terminal Spirit Disease") et amène d'autres à permuter à leur manière, vers une nouvelle ère mélodique (comme HYPOCRISY sur "The Fourth Dimension"). A contrario, certains réservistes de 91 donnent l'assaut en tenant compte d'un contexte fort. De ce fait, le trio Jorgen / Ola / Jensa entame alors une campagne décisive. Par un compromis qui allie une recette classique à une violence désormais domptée. Du moins en apparence car le viking en puissance GRAVE a encore son mot à dire.

"I'm… soulless !!!"

Tel est le slogan lancé par les Suédois en 94. Le clip qui en découle, très sympa d'ailleurs, nous montre un Death puissant tel que les Scandinaves savent le faire. Mais entre nous, ici nous sommes tout de même au bord de la caricature. Le barbu Jorgen joue le viking patibulaire alors que la musique parait beaucoup moins véloce qu'avant. Mais fort heureusement, GRAVE reste très attaché à ses racines et pour rien au monde il ne changera de cap... quoique. L'avantage pour "Souless" c'est de posséder ce grain unique, si bien conservé par le tandem Skogsberg / Estby. Sauf qu'à présent, nous sommes témoin d'une étrange métamorphose.

Hormis ses racines velus, le style des Suédois obéit au dogme du médium ankylosé ("Turning Black"). En fait, le "poum-tchak-poum-tchak" est à l'honneur et fait swinguer méchamment un "Bullets Are Mine". Ce qui n'empêche pas GRAVE de verser par moment dans une expression décousue qui comble méchamment le vide, tel que l'instrumental "Judas", qui porte bien son nom. Certes, la guitare grince toujours vers le bas, mais la violence est moindre. C'est différent. Tout autant que les vocalises qui misent sur le déchirement et moins sur la profondeur d'un registre excessif. Pourtant il s'agit bien de Death Metal et rien d'autre. Il pleut des cordes comme dans un déluge et ça bûcheronne sévère ("Rain"). Mais déjà la lumière crève les sombres nuages car le plus corsé des vikings prouve qu'il peut caresser de sa hache une certaine tristesse, bien concrète sur les blocs de granit que sont "Scars" et "Genocide".

Du fait de son ralentissement évident, GRAVE est moins pressé d'aller au feu et plus soucieux de sa personne. Au travers d'une démonstration un peu bancale, le trio veut goûter au nectar d'une ère nouvelle. Bon, ça marche néanmoins car c'est toujours bien bandant ("And Here I Die (Satisfied)" et ses belles litanies). De plus, le tempo est une chose impressionnante, mise entre les mains de GRAVE, et la majorité des titres (pour ne pas dire tous) sont obèses et gratifiés d'un beat en béton armé. Le minimum requis pour un maximum de plaisir, et avec "Soulless" plaisir il y a.

A lire aussi en DEATH METAL par DEADCOM :


DROWNING IN PHEMALDEHYDE
Blistering Corpse Abortion (2009)
Le charme étrange d'un paradoxe




ORIGIN
Antithesis (2008)
Apocalyptique... Cosmique... Immense!

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   DEADCOM

 
  N/A



- Jorgen Sandstrom (chant, basse)
- Ola Lindgren (guitare)
- Jensa Paulsson (batterie)


1. Turning Black
2. Soulless
3. I Need You
4. Bullets Are Mine
5. Bloodshed
6. Judas
7. Unknown
8. And Here I Die (satisfied)
9. Genocide
10. Rain
11. Scars



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod