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OTEP - Smash The Control Machine (2009)
Par VIVI le 22 Novembre 2009          Consultée 4913 fois

Il y a des groupes qui feraient mieux de se pendre plutôt que d’oser publier à la face du monde leurs étrons. Il y a des groupes qu’on a envie de tuer tellement ils nous déçoivent. On serait prêt à prendre notre hache rouillée, à parcourir tous les kilomètres qui nous séparent d’eux pour aller leur pourfendre la gueule tout en leur criant dessus avec révolte « comment avez-vous osé me faire ça bande d’enfoirés ?! ». Et puis on finirait par leur faire bouffer de force ce putain de microsillon pour bien qu’ils retiennent la leçon. Et on leur fourre le livret bien profond là où c’est nécessaire. Voilà, quand j’ai écouté le dernier OTEP, "Smash The Control Machine", j’ai pensé à tout ça. Finalement, j'ai préféré aller m'effondrer contre mon énorme nounours polaire afin qu'il sèche mes larmes (oui, parce que j'ai un très gros nounours en peluche qui doit faire 1m20 de long et qui est très doux, c'est mieux qu'un mec parce qu'au moins il parle pas… bref).

Si le dernier OTEP est aussi mauvais, c'est pour plusieurs raisons. Déjà, difficile de faire mieux que "The Ascension", qui avait marqué un véritable retour en force de la formation : néo déglingué, schizophrène et audacieux (de façon relative bien sûr), il s'impose comme leur meilleur album à ce jour. Si "Smash The Control Machine" est aussi décevant, c'est parce qu'il coupe tout net l'évolution positive qui se profilait à l'horizon. Parce qu'il n'est qu'un condensé bête et méchant des trois précédents albums. Il tente de concilier avec la lourdeur d'un pachyderme obèse les diverses influences digérées au cours de leur carrière : Néo, Rock (le single "Smash The Control Machine", qui passe plutôt bien au passage), Death, ambient bas du front…le mélange est difficile à concrétiser de façon judicieuse. Et surtout, il pue le réchauffé et reprend de très mauvaises habitudes : Otep Shamaya réutilise à outrance le filtre sur ses vocalises hurlées à mon grand dam. Mais qu'est-ce que cela peut être moche, ridicule et parfaitement inutile. On s'en fout que ce soit une femme, qu'elle hurle avec ses ovaires au lieu de tenter de nous faire croire qu'elle a une grosse voix de mec viril et poilu et chevelu et viril (ah merde, je l'ai déjà dit). Mais le plus problématique dans tout ça, c'est qu'ils s'auto-plagient sans honte… bref, ils nous ont concocté la totale.

Globalement, l'ensemble est pataud au possible et se traîne en longueur, comme un gamin traînant son doudou cradingue partout avec lui (surtout aux chiottes). OTEP est à la ramasse. Pas de titres percutants rappelant "Ghostflowers" ou "Home Grown", pas de tubes évidents à la "Confrontation"… non rien de tout cela. On se retrouve à nouveau avec ces sempiternelles plages ambiantes où Shamaya déclame ses litanies sans originalité (pour cela, je vous renvoie à la chro de "Sevas Tra", merci bien), elle passe son temps à chialer et geindre, et cela ne m'avait pas manqué. La fin "Kisses & Kerosene" ressemble à s'y méprendre à celle de "Noose & Nail" (sur "The Ascension"). Le pompon de l'auto-pompage reste "Where The River Ends", littéralement copié sur "Jonestown Tea" (pour cela, je vous renvoie à la chro de "Sevas Tra", merci bien) : même ambiance, durée de vie similaire (12 minutes environ), même construction. Un tel foutage de gueule mériterait la pendaison avec une corde modèle « fil de barbelé ». Je pense tout de même que le fin du fin de la nullité revient à "Ur A WMN Now" (= Your A Women Now, faux hommage à Britney Spears ?), une ballade mollassonne et putassière jouée au piano et au violon (c'est l'artiste EMILIE AUTUMN qui s'en charge). Tout ce qu’il a de plus puéril.

"Smash The Control Machine" est terriblement poussif et tombe dans absolument tous les panneaux. Et ce n'est pas cet aspect faussement arrangé qui fait passer la pilule : tout est factice, à l'image de la pochette. Je veux bien sauver trois titres : "Rise, Rebel, Resist" qui se révèle efficace et bien troussé, "Run For Cover" qui vaut surtout pour ses couplets rappés démoniaques et le single "Smash The Control Machine", morceau rock sympathique. Au-delà de ça, on ne peut que pester face à ce retour à une colère très adolescente là où "The Ascension" se révélait plus adulte et réfléchit (à tous les niveaux). Alors que ce dernier était plus barré et intelligent, "Smash The Control Machine" est aussi fin qu’un éléphant en costume de superman XXS. Il tente vainement de mélanger toutes les influences de la formation sans parvenir un seul instant à décoller. Tout est mou du genou. Il faut croire qu'ils sont venus à bout de leur potentiel. OTEP est en train de disparaître. Tout comme ce quatrième album qui gît désormais au fin fond de ma poubelle.

A écouter : non.

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   VIVI

 
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- Brian 'haggis' Wollf (batterie)
- Otep Shamaya (chant)
- 'evil' J. Mcguire (basse, chant)
- Aaron Nordstrom (guitare)


1. Rise, Rebel, Resist
2. Sweet Tooth
3. Smash The Control Machine
4. Head
5. Numb & Dumb
6. Oh, So Surreal
7. Run For Cover
8. Kisses & Kerosene
9. Unveiled
10. Ur A Wmn Now
11. Serv Asat
12. Where The River Ends
13. I Remember



             



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