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THRASH METAL  |  STUDIO

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1986 Riders Of Doom
1987 Raging Steel
1988 Deception Ignored

DEATHROW - Riders Of Doom (1986)
Par CANARD WC le 10 Février 2009          Consultée 2991 fois

Les quatre grands du Thrash, c’est du flan. C’est un truc qu’on vous apprend à l’école, mais c’est à peu près de la connerie. N’importe quel fan doté de plus de deux neurones sait qu’une équation composée de METALLICA, MEGADETH, ANTHRAX et SLAYER ne peut mathématiquement pas être équitable et aboutir à un carré magique de mon cul. N’importe quoi. A la limite, on peut parler de 4 pierres angulaires, voire d’un parallélogramme (si on veut rester dans la géométrie), mais pas plus. Parce que croire que des groupes comme ANTHRAX et MEGADETH ont eu autant d’importance (tant historiquement que qualitativement) que SLAYER et METALLICA relève de l’hérésie pure et simple. Bah oui, ANTHRAX par exemple, faut arrêter de déconner deux secondes, avec la grande frisée de BELLADONNA qui braille « Among the Living » en 1986, c’est du super secondaire comparé au parpaing de Reign in Blood ou à l’extraordinaire Master of Puppets. Je ne vous parle même pas de l’autre frustré de « Mousse-Teigne » et sa « Méga-Mort » qui a déboulé bien après la bataille.

Moi je dis, cassons le cul aux idées reçues concernant les « 4 Grands du Thrash » : pipo, bullshit et mytho.

Si on s’en tient à une définition plus historique des choses et qu’on replace tout ce bordel dans le contexte de l’époque : dans les années 80, seuls METALLICA et SLAYER ont tenu leurs rôles de cadors. C’était eux les deux tauliers. MEGADETH et ANTHRAX sont arrivés après, histoire d’affiner un peu les forces en présence et basta.

Soit l’équation suivante :

METALLICA + SLAYER MEGADETH + ANTHRAX
MEGADETH + SLAYER + METALLICA + ANTHRAX = 2
METALLICA = SLAYER
SLAYER = 1
METALLICA = 1

Conclusion : grosso merdo de 1983 à 1988, le Thrash c’est METALLICA et SLAYER. Les autres sont des nains. Le « Big Four », le carré magique, les 4 grands et toussa c’est plus une vue de l’esprit (1) qu’une réalité pertinente .

Preuve irréfutable de ce que j’avance : les suiveurs.

Entre 1986 et 1990, vous z’avez pas idée du nombre de tâcherons qui ont tenté de faire du Thrash à l’époque où c’était la mode. Suffit alors de mater toutes les productions Thrash des groupes de série B. Quel modèle pour les inconnus au bataillon ? Lorsqu’en 1986-1988 tous les groupes de Thrash de seconde zone se sont réveillés pour pondre leurs premiers albums, elles étaient où les influences d’ANTHRAX et de MEGADETH ? Nulle part (ou si peu). A l’époque, y avait deux schémas : le Thrash brutal qui arrache tout à la SLAYER et le Thrash « classique » à la METALLICA. Tout le monde se foutait d’ANTHRAX et MEGADETH. De ce fait, on peut quasiment classer tous les groupes de D2 dans ces deux catégories.

C’est à ce moment précis que je me décide enfin à vous parler de DEATHROW et de son « Riders of Doom » (2) qui justement vient confirmer tout ce que je viens de vous dire et même un peu plus.

Car nous avons là, amis lecteurs ignorants, un groupe de troisième zone qui pompe METALLICA et SLAYER à la fois. Et quand je dis pomper, c’est pomper. Avec le même zèle et la même ardeur qu’un groupe comme OVERKILL ou une certaine KATSUMI pour faire dans le figuré. Riders of Doom est un gloubi goulba de remix / collages des premiers SLAYERICA (3). Aucun titre ne fait exception. De l’introduction à la Hell Awaits au riff de « Creeping Death » en passant par le même break façon « At Dawn they Sleep » ; on retrouve à peu près tous ses petits durant l’écoute attendrissante de cette galette surannée.

Cette absence totale de composition originale condamne de facto « Riders of Doom » à une appréciation objective moindre. On ne peut décemment pas accorder une bonne note à un album dépourvu de toute originalité artistique. Lorsque les droits d’auteur consistent en une réarticulation d’éléments déjà existants, mettre une bonne note à un tel méfait reviendrait à déprécier les originaux et à glorifier le travail appliqué du premier tâcheron venu.

Ce que – déontologiquement - je me refuse à faire, tant que je serais chroniqueur pour cet obscur site pourri. D’où ma note sévère.

La sentence ayant été prononcée et l’exécution programmée, il faut toutefois reconnaître à DEATHROW le bon goût d’avoir choisi parmi les meilleurs matériaux pour maquiller son Thrash. En prenant de l’excellent, on a plus de chances d’arriver à un résultat correct. Alors que l’inverse n’est pas vrai. Et j’avoue même avoir pris un pied démentiel à écouter cette relique Thrash d’un temps perdu.


Mais là n’est pas la question, comme je viens de vous l’expliquer.


Note : 2/5 (Eh oui, c’est comme ça, pas la peine de faire les étonnés)




(1) : ...que la doctrine Metal a énigmatiquement institutionnalisé comme étant à égalité.
(2) : Ah oui, pour info, cet album s'intitulait à la base "Satan's Gift" mais a été renommé "Riders of Doom" avec une autre cover. Mais sinon c'est les deux mêmes albums hein.
(3) : Même si on notera globalement une tendance à lorgner plus du coté slayerien des choses (impression renforcée par l’utilisation excessive de la double et de la cadence générale de l’album).

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   CANARD WC

 
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- Milo (chant, basse)
- Sven Flügge (guitare)
- Thomas Priebe (guitare)
- Markus Hahn (batterie)


1. Winds Of Death
2. Satan's Gift
3. Riders Of Doom
4. Hell's Ascent
5. Spider Attack
6. Slaughtered
7. Violent Omen
8. Dark Tales
9. Samhain



             



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