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THRASH METAL  |  STUDIO

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1986 Riders Of Doom
1987 Raging Steel
1988 Deception Ignored

DEATHROW - Raging Steel (1987)
Par CANARD WC le 7 Juillet 2009          Consultée 3067 fois

Après un « Riders of Doom » aussi imaginatif qu’un Prime de Christophe DECHAVANNE, c’était pas gagné pour DEATHROW qui pompait tellement SLAYER et METALLICA que même votre grand-mère trouvait ça honteux. Ce très passable « tour de chauffe » balancé aux aficionados du genre, DEATHROW a remonté ses manches et s’est mis à bosser dur. Comprenez qu’ils ont inventé eux-mêmes leurs riffs et tenté de faire de vraies compos. C’était le minimum syndical pour éviter de se prendre des cailloux en première partie.

Raging Steel se présente donc comme un amoncellement de riffs bien basiques (rappelant pas mal les premiers KREATOR) et une succession de bastonnades furieuses avec option martèlements (1) de fûts. Tel un petit garçon apprenant à marcher, DEATHROW vient de lâcher la main de ses mentors pour se lancer à corps perdu dans un Thrash rugueux, intransigeant et enragé… C’est toujours très attendrissant de les voir gambader à 4 pattes, se lever, marcher d’un pas mal assuré, se croûter et se relever de plus belle pour découvrir le monde en remuant sauvagement la tête. Parler d’une forme d’affranchissement des prestigieuses influences du groupe serait exagéré, vu que DEATHROW suit de très près tout de ce qui se faisait en Allemagne à la même époque (SODOM, DESTRUCTION, KREATOR etc.). Ça continue donc de pomper, mais de façon moins évidente dirons-nous.

Véritable Thrash en fusion, bouillonnant, crépitant et d’une vélocité presque étonnante ; « Raging Steel » porte bien son nom. C’est le moins que l’on puisse dire. Certains passages rappellent pas mal l’atmosphère présente sur un certain « Hell Awaits » d’un obscur groupe de Thrash US que j’aime immodérément, mais passons. DEATHROW a, en tout cas, opté pour le côté le plus « brutal » des choses (l’épo "Raging Steel", "The Undead Cry" entre autres), soit un Thrash sans répit à la violence presque insensée ("Pledge to Die"), où les quelques ralentissements et autres passages mid tempo ne sont là que pour permettre aux accélérations impitoyables de mieux vous surprendre. Techniquement, seuls les solos laissent un peu à désirer et se tricotent bêtement autour des riffs sans qu’il soit possible d’en parler davantage donc je vais passer au paragraphe suivant ça vaudra mieux.

La force de cet album réside (comme bien souvent quand on parle de ce style) dans cette fameuse alchimie que parfois le Thrash arrive à trouver : le combo « riff acéré sur tempo élevé ». Quelques breaks (décélérations) pour aérer toussa et roulez jeunesse ! En calquant ses structures sur la majorité du chantre des groupes de Thrash 80’s, DEATHROW a trouvé sa recette, qui à défaut de réinventer quoique ce soit, permet au groupe de revendiquer une petite place parmi les groupes de Thrash un tant soit peu intéressants des années 80. Ce qui n’est pas si mal. De là à parler de « perle méconnue » confinerait au vice bien connu des marseillais (allez Paris !) pour une certaine exagération, nous garderons présentement la tête froide et évoquerons du bout des lèvres le fait que "Raging Steel" n’est juste qu’un bon petit album recommandable aux amateurs de Thrash daté au Carbone 14.

Évidemment, le « choix » opéré par DEATHROW (soit de s’orienter vers le Thrash qui arrache (3)) s’est fait au détriment d’une certaine virtuosité et d’une certaine volonté mélodique. En clair, c’est quand même très bourrin et très linéaire (au point de rappeler les méfaits du SODOM de la grande époque), rendant certains titres un rien pénibles – pour ne pas dire « ennuyeux » ("Mortal Dread"). D’où l’effet bien connu : avec moins de 8 titres et à peine 40 minutes au compteur (4), "Raging Steel" donne l’impression de peser deux fois plus lourd. Écueil aisément pardonnable vu le « bond en avant » que le groupe a effectué moins d’un an après « Riders of Doom ». Si l’album tire son épingle du jeu, c’est grâce à cette intensité folle que DEATHROW a insufflé, ce redoublement d’efforts pour coller à une vision du Thrash dans laquelle l’auditeur est chahuté entre les solos épileptiques, les riffs en acier et la batterie infernale.


Pris dans cette furia, on en perd nos repères et le groupe se trouve.


Note : un gros 3/5


Morceau préféré : The Undead Cry
Morceau le moins préféré : Mortal Dread.


(1) « Massacrage » serait un mot plus juste.
(2) Il convient ici de parler davantage d’un « petit tour de main »
(3) Oui je répète pour ceux qui se sont endormis au bout du deuxième paragraphe.
(4) J’exclus volontairement « The Dawn », une intro aussi inutile que chiante.

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   CANARD WC

 
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- Milo (chant, basse)
- Sven Flügge (guitare)
- Thomas Priebe (guitare)
- Markus Hahn (batterie)


1. The Dawn (intro)
2. Raging Steel
3. Scattered By The Wind
4. Dragon's Blood
5. The Thing Within
6. Pledge To Die
7. Mortal Dread
8. The Undead Cry (instrumental)
9. Beyond The Light



             



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