Recherche avancée       Liste groupes



      
BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

Commentaires (5)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


KRISIUN - Southern Storm (2008)
Par DEADCOM le 28 Septembre 2008          Consultée 4731 fois

Il y a des choses qui ne changent pas… Dans le monde chaotique et mouvementé du Metal extrême, il existe une frange d’irréductibles (NILE, ORIGIN) qui ne varie pas d’un pouce. A ce titre, KRISIUN est inébranlable. Les modes évoluent mais pas lui. Il est le noyau dur du Death Metal : efficace, rigoureux et surtout borné … Car ce combo ne change jamais son fusil d’épaule. Œuvrant dans la grosse boucherie, leurs albums sortent avec la rigueur d’un métronome. Le parcours de ces robustes gaillards (dix bonnes années) est exemplaire. Doté en plus d’un line-up stable : trois frangins (Alex ayant garder le nom de jeune fille de sa mère) et d’une grande maîtrise technique, leurs qualités sont évidentes : KRISIUN a la foi (la vraie).

D’un conformisme le plus absolu, en découle une certaine admiration. Southern Storm est leur septième méfait. Cette cuvée 2008 est (à peu de choses près) pratiquement similaire à la précédente. Malgré une intransigeance caractéristique, KRISIUN reste ouvert à la modernité (quand celle-ci leur sert à exalter toute la puissance et l’insolence de leur répertoire). L’ambition est grande mais le résultat est payant. Auparavant, les Brésiliens étaient pénalisés par un son grossier. De ce côté-là, je vous rassure de suite : c’est très puissant ! La très bonne tenue sonore de l’orchestre est un atout non négligeable. De part cette lumière qui illumine le répertoire de ces brutes épaisses, leurs visages en deviendraient presque humains. Bien que ces propos tendent facilement à la controverse.

Tuons la rumeur de suite : KRISIUN reste égal à lui-même. Bourrin et carnassier jusqu’au bout du médiator ! Au même titre qu’un ORIGIN, ces death metalleux nous administrent cette année, une fessée monumentale.

L’architecture de l’album est bâtie sur le chaos et l’ultra violence. L’enchaînement des morceaux s’effectue assez bruyamment. Les treize titres de Southern Storm sont joués à une cadence infernale (tel que « Slaying Steel », « Minotaur »). Fulgurant et accrocheur sont les deux adjectifs qui nous viennent à l’esprit. Ces joyeux lurons nous agressent carrément par moments. A qui la faute ? Le jeu sidérant de Max Kolesne qui est toujours réglé sur 250 bpm est une des réponses (mais comment fait-il pour tenir la cadence ?). A aucun moment, ce cogneur ne relâche les pédales. Son frangin (Moyses) qui œuvre à la six cordes n’en démérite pas, lui non plus. Les riffs très violents sont efficaces et bien amenés. Ce trio est passé maître de la technique qui défouraille. Néanmoins, la forme olympique du groupe ne peut omettre quelques lacunes dont sont victimes beaucoup de ses congénères.

J’en viens donc au sujet qui fâche : trop de brutalité, tue la brutalité. Voilà.

Ce qui m’interpelle le plus, c’est l’extrême démesure de l’œuvre qui est dommageable, entendez par-là que KRISIUN en fait (vraiment) des tonnes. Cette démonstration peut se révéler stérile à force. En démultipliant son impact, ce groupe en perd indubitablement et le démarrage impressionnant de ce Southern Storm s’éclipse et laisse place à cette « bourrine attitude » qui à force, pourrit le disque de plans télescopés et consensuels. Tandis que la cover de leur compatriote SEPULTURA (« Refuse/Resist ») est plutôt mal gérée et bancale. Le ralentissement, ce n’est définitivement pas leur créneau et le groupe semble marcher sur des œufs, mal à l’aise dans cet exercice qui leur est peu familier. Au-delà de ça, KRISIUN affiche clairement ses limites : beaucoup de muscles, de la sueur et un mal de crâne énorme à la fin. Le groupe bourrin par excellence.

Toisant le monde entier de sa stature impériale, ce guerrier du Metal extrême plaide coupable pour ces actes de bourrinnades (quelque peu) incontrôlés. Que vont-ils nous réserver pour le prochain ? L’avenir nous le dira ... Mais honnêtement, j’ai ma petite idée (rire diabolique de Deadcom).

En attendant, les amateurs apprécieront (malgré tout) l’art du death le plus intransigeant, cuvée 2008 s’il vous plait !

Note : 3/5

A lire aussi en DEATH METAL par DEADCOM :


DROWNING IN PHEMALDEHYDE
Blistering Corpse Abortion (2009)
Le charme étrange d'un paradoxe




ASSÜCK
Blindspot (1992)
Aaaaah ! Suck !!!


Marquez et partagez




 
   DEADCOM

 
  N/A



- Alex Camargo (basse, chant)
- Moyses Kolesne (guitare)
- Max Kolesne (batterie)


1. Slaying Steel
2. Sentenced Morning
3. Twisting Sights
4. Minotaur
5. Combustion Inferno
6. Massacre Under The Sun
7. Bleeding Offers
8. Refuse/resist
9. Origin Of Terror
10. Contradictions Of Decay
11. Sons Of Pest
12. Black Wind
13. Whore Of The Unlight



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod