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WATAIN - Black Metal Sacrifice (1999)
Par POSSOPO le 14 Septembre 2008          Consultée 3272 fois

Ennemi intime du black brutal, je voulais voir de quoi se constituait le premier album de WATAIN, cet étrange disque live sorti avant même que le groupe n'enregistre de véritable album studio. "Black Metal Sacrifice" représente l'enfance de WATAIN et fait suite à la cataclysmique démo "Go Fuck Your Jewish God". Nous baignons donc aujourd'hui en plein dans le royaume du total underground, un univers que je côtoie finalement peu, plus habitué que je suis de façon générale aux productions black plus léchées.

Pourquoi creuser au-delà même du souterrain ? Pour me poser un défi, pour essayer de comprendre le pourquoi de mon intérêt pour cet artiste à l'étiquette qui me déplait pourtant beaucoup. Brutal et suédois, une association guère réjouissante qui ne m'a pas empêché de trouver "Rabid's Death Curse" agréable, un bon moment de haine pure capable de rivaliser, certes d'un peu loin, avec les opus les plus musclés de DARKTHRONE. Etant donné la pente descendante subie par WATAIN en trois albums studio, je pouvais décemment penser que ce tout premier méfait enregistré dans d'odieuses conditions allait représenter le sommet d'une formation trop vite tentée par la customisation incessante de sa production.

Et bien, j'ai eu tort, on ne m'y reprendra plus. "Black Metal Sacrifice" est bruyant, cahoteux, sale, à peine audible et nullement recommandable. Un vulgaire pirate tiré d'un concert mal sonorisé ayant pour acteurs des musiciens peu sûrs de leurs gestes ? C'est à peu près cela. Ecoutons "On Horns Impaled" et "Angelrape", deux titres également présents sur le très solide "Rabid Death's Curse". Ils sont ici malades, tiennent à peine debout et ne donnent aucune envie d'entendre leur version définitive. Erreur dommageable car vernis d'une production superbement équilibrée, puissante et mâle mais gratinée à la sciure de mort, les deux antiennes sataniques prennent un relief qu'il est bien impossible d'imaginer à l'écoute de ces misérables torchons sonores. Cela ne rend le son de "Rabid Death's Curse" que plus remarquable. Ce dernier caresse sans s'en salir les mains l'option nickel chrome quand la non-production de "Black Metal Sacrifice" à la guitare si lointaine ruine en un instant les efforts du combo pour créer une atmosphère féroce et noire.

Je veux bien essayer de changer de peau quelques minutes et me transformer en un true quelque chose, esthète de la crasse et du pus les plus maléfiques. Suis-je alors fasciné par ce document live, extrait d'un exercice de broyage des âmes par la pire engeance ? J'avoue peiner à revêtir le costume et ne risque guère d'aiguiller les fils du diable dans leurs achats. Je leur prédis pourtant une écoute douloureuse car, si je tente d'effectuer un parallèle avec les pires opus (mais comment les qualifier d'opus ?) que j'ai rencontrés, je me rends compte que "Black Metal Sacrifice" ne fait même pas figure de recordman. Les Légions Noires écrasent en ignominie ce vulgaire pâté, c'est aussi ça qui les rend intéressantes. Là, il n'y a rien sinon un brouillon livré sans ménagement à quelques spectateurs dont je n'ose pas me poser la question de l'appréciation de la prestation.
A oublier.

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1. The Walls Of Life Ruptured
2. On Horns Impaled
3. Midnight Possession
4. Angelrape
5. Sons Of Fucking Hell
6. Essence Of Black Purity
7. The Mightiest Of Maledictions



             



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