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DOOM/STONER  |  STUDIO

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1991 Volume One
1993 Sleep's Holy Mountain
2003 Dopesmoker
 

1993 Holy Mountain
2018 The Sciences
 

- Style : Monster Magnet
- Style + Membre : High On Fire

SLEEP - Sleep's Holy Mountain (1993)
Par LONER le 22 Juillet 2008          Consultée 6318 fois

La légende, si elle existait, évoquerait trois guerriers. Ils traverseraient les étendues arides et désertiques, cheminant nuit et jour, affrontant les tribus de pillards et les créatures les plus sanguinaires, en vue de mener à bien une quête millénaire: conquérir les sommets de la Montagne Sainte. Celle où l'herbe est toujours verte (et là je vous parle pas de gazon ou d'un bout de pelouse à la con, hein) et où l'âme s'élève à des hauteurs insoupçonnées. Leurs armures de cuir sentiraient la sueur et c'est à dos de dragon que leur périple débuterait...

L'histoire pourrait commencer ainsi. Car tout ce qui touche au trio de San Jose, Californie, tient du mythe, de l'épopée, avec comme arrière-plan l'immensité du désert californien, celui-là même que parcourront d'autres hordes sauvages, telles KYUSS ou FU MANCHU et toute la clique des DESERT SESSIONS.
Formé au début des années 90, SLEEP n'a jamais caché son amour pour BLACK SABBATH, les groupes psychés de la glorieuse époque et les drogues diverses. Trois piliers fondamentaux, indissociables de leur art.
Armés de leurs amplis oranges et cultivant un certain intérêt pour la fantasy, les trois lascars se lancèrent sur les traces des prophètes de Birmingham, perçant les secrets du Doom le plus primitif, redécouvrant le binaire, le monolithique, le monstrueusement lourd, transposant le tout dans l'univers sablonneux et caniculaire qui était le leur.
En résulta un magma sonore transpirant le groove, laissant échapper les volutes mordorées de leurs délires hypnotiques.

Aujourd'hui encore, tout dans « Sleep's Holy Mountain », de sa genèse jusqu'à sa dernière piste, fascine. La démo de ce projet insensé fut envoyée au label indépendant Earache. Qui la sortit telle qu'elle, sans retouches, et enrôla la troupe de mercenaires dans la foulée, profitant de l'aubaine pour obtenir une version sous narcotique du classique « Snowblind », version qui allait figurer sur « Masters Of Misery », tribute album de qui vous savez.
Bon, ok, c’est bien joli tout ça, on a eu le temps de se faire une manucure et de boire deux cafés, on n’en sait toujours pas plus sur le contenu. J’y viens, inutile de se presser, c’est quand même de doooooom qu’on parle dans le fond…
SLEEP, c’est certain, n’a pas inventé la poudre, plutôt la manière d’en faire de beaux rails. D’où l’appellation singulière « stoner rock ». Plutôt justifiée d’ailleurs, particulièrement passé les premières mesures de “Dragonaut”. On se laisse paisiblement bercé par cette basse caoutchouteuse, par ce rythme lancinant, cette cadence de reptile évoluant sous un soleil de plomb. On savoure chaque bouffée de riffs poussiéreux sur « The Druid », on laisse passer l’orage de « Evil Gypsy » en saluant au passage la complexité de l’ensemble, parfaitement maîtrisée. On profite agréablement de l’intermède « Some Grass » pour se préparer à accueillir « Aquarian », véritable démonstration de force, achevant d’établir la formation comme l’une des plus talentueuses du milieu.
Je ne m’amuserai pas à décrire une à une les pistes suivantes, chacune contribuant à faire de « Sleep’s Holy Mountain » un incontournable du stoner/doom (et plus si affinités).

Bon, comment conclure sans tomber dans la banalité la plus basse ? Je pourrais jouer la carte de la facilité et servir le sempiternel couplet de « l’album culte qu’on se doit de posséder absolument, qui mérite une place de choix dans toute discothèque qui se respecte ». Je n’en ferai rien et vous dirai simplement ceci : il est des expériences qu’il vaut mieux avoir tenter au moins une fois dans son existence, des expériences qui laissent derrière elles ce sentiment d’accomplissement, de plénitude, cette impression qu’avant ça on n’avait pas entièrement vécu. « Sleep’s Holy Mountain » est de celles-là. On pourra toujours dire que j’exagère, que j’en ai fumé un de trop. Mais on ne pourra certainement pas dire que je ne vous avais pas prévenu…

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   LONER

 
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- Al Cisneros (basse, chant)
- Matt Pike (guitare)
- Chris Hakius (batterie)


1. Dragonaut
2. The Druid
3. Evil Gypsy / Solomon’s Theme
4. Some Grass
5. Aquarian
6. Holy Mountain
7. Inside The Sun
8. From Beyond
9. Nain’s Baptism



             



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