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THRASH METAL  |  STUDIO

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1988 Stone
1989 No Anaesthesia !
1990 Colours

STONE - No Anaesthesia ! (1989)
Par ODIN le 23 Juin 2008          Consultée 3073 fois

Si, au cours d’un voyage en Finlande, vous vous aventurez à parler de STONE aux autochtones que vous rencontrez, vous pouvez être sûr qu’ils sortiront le dico des synonymes pour se répandre en dithyrambes sur ce groupe "extraordinaire", "génialissime", "fabuleux" ou encore "zoophile"… avant de fondre en larmes. Car STONE a officiellement raccroché les gants en 2000 après une poignée de concerts qui avaient laissé espérer une hypothétique reformation.
Et oui, dans son pays, STONE est un peu un groupe culte, voyez-vous (et accessoirement réputé grâce à CHILDREN OF BODOM, Alexi Lahio ayant toujours clamé à quel point ce groupe l’avait influencé. Roope Latvala, le big boss de STONE, finira d’ailleurs par intégrer la bande à Lahio en 2003. la boucle est bouclée).

Musicalement, c’est quoi, STONE ?
C’est ce à quoi aurait pu ressembler METALLICA dans les années 80 s’ils avaient embauché Lemmy (MOTORHEAD) afin de remplacer Hetfield au chant. C’est également 4 albums tous différents, explorant chacun une facette différente du Thrash.

Après un premier essai éponyme (1988) très brut de pomme où les zigues nous démontraient à quel point ils avaient été traumatisés par Kill’Em All, ils décident cette fois-ci d’utiliser comme matière première une autre pépite des Horsemen, à savoir And Justice For All. Au menu, on a donc un Thrash alambiqué, aux chansons longues, tortueuses et parfois démonstratives.

Je préfère vous prévenir tout de suite : la comparaison entre les 2 disques s’arrête là. Bien qu’ils invoquent constamment l’esprit de METALLICA, les Finlandais ont l’intelligence de ne jamais pomper bêtement leur modèle. On est loin d’un OVERKILL qui, à ses débuts, n’hésitait pas à piquer des plans entiers au gang d’Hetfield pour tricoter ses morceaux.

S’inspirer, oui.
Pomper, non.
Et ça, c’est bien.

Les différences se situent sur de nombreux plans. Là où sur son quatrième album, METALLICA cherchait à assommer son auditoire avec un Thrash étouffant et torturé, la bande à Latvala fait plus dans la légèreté.
Chez STONE, on est décontracté du gland. Loin des textes revendicatifs et de la colère qui animaient leurs pères spirituels Californiens à l’époque, STONE ne dénonce pas, mais s’amuse. Les paroles sont d’une connerie à pleurer ("Light Entertainment" nous raconte une journée au cirque) et les 2 interludes déconnants ("Finlandia" et "Kill the Dead") ne relèvent pas vraiment le niveau. C’est pas en écoutant ce groupe que vous allez vous élever intellectuellement, moi j’vous le dis.
Sur le plan strictement musical, le Thrash des Finlandais est moins sombre, plus accessible, laissant moins l’impression d’un enchevêtrement de riffs, et également plus mélodique que son modèle. STONE nous balance quelques refrains qui se veulent immédiats et de nombreux soli très fins, rappelant méchamment HEATHEN et TESTAMENT.

Malgré toutes ces bonnes choses, la comparaison (inévitable) avec METALLICA finit par faire mal. Le groupe est handicapé par trop de défauts pour se hisser à la hauteur de ses idoles.
Janne Joutsenniemi est un véritable boulet pour ses collègues. Son mimétisme vocal avec Lemmy finit par gonfler un poil, ce type de voix ne se prêtant pas vraiment à du Thrash alambiqué. Il en résulte un manque de variété assez pénible au niveau des lignes de chant, lorsque la voix ne déraille pas tout court ("Back to the Stone Age"), et ça gâche le plaisir (STONE n’était malheureusement pas le seul groupe de Thrash à souffrir du syndrome du chanteur qui pue, EXODUS et VIO-LENCE en tête de gondole). Bien sûr, on peut essayer de faire abstraction de la voix, mais c’est quand même dommage.
L’autre problème, c’est qu’il manque clairement quelque chose au groupe pour briller. Bien sûr, les gars sont très compétents sur le plan technique, savent sortir quelques riffs qui tuent ("Empty Corner"), des breaks biens sentis ("Empty Corner" toujours, et son ping-pong de guitares central rappelant la scène Techno-Thrash et notamment WATCHTOWER), une poignée de refrains qui font mouche ("Sweet Dreams"), mais ça manque un peu d’envergure, tout ça.
STONE s’est contenté de bien apprendre la leçon des Grands Anciens et parvient à produire une bonne tambouille. Mais ça s’arrête là. Rien n’est à la hauteur des classiques du genre. Pas de quoi en souiller son pantalon de bonheur.

Cette absence d’anesthésie est donc un album de Thrash d’un bon niveau, pondu par d’honnêtes artisans animés d’une bonne volonté évidente.
Si vous mangez, respirez, buvez et baisez Thrash, STONE saura vous satisfaire. Sinon, passez votre chemin.

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- Janne Joutsenniemi (basse, chant)
- Roope Latvala (guitare)
- Markku Niiranen (guitare)
- Pekka Kasari (batterie)


1. Finlandia
2. Sweet Dreams
3. Empty Corner
4. Back To The Stone Age
5. Concrete Malformation
6. No Anaesthesia
7. Light Entertainment (good Old Times)
8. Kill The Dead
9. Meat Mincing Machine



             



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