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VIRGIN STEELE - The Marriage Of Heaven And Hell Part 2 (1995)
Par JULIEN le 18 Septembre 2005          Consultée 10952 fois

Avec ce deuxième volet de la fameuse trilogie “The Marriage Of Heaven And Hell”, le binome créatif David DeFeis et Edward Pursino – suivant en cela la courbe stylistique tracée par le premier tome -, continue d‘édifier avec panache la statue d’un Metal glorieux, puissant et lyrique, dans la veine d’un MANOWAR qui se serait ourlé d’une finesse supérieure et afficherait une contribution plus nette des claviers et pianos. Et c’est à nouveau une franche réussite !

Ceux qui surveillent la carrière du groupe depuis ses débuts savent qu’à l’exception du marginal « Life Among The Ruins », VIRGIN STEELE s’est toujours partagé entre trois pôles stylistiques : l’adoration brûlante d’un Heavy brut à l’imagerie plus ou moins clichesque, des morceaux convoquant un cérémonial Glam ou US avec voix efféminées, rythmiques Hard et saveur Rock, et flamboyance d’un Metal aux prétentions épiques et recourant souvent à tout un panthéon mythologique. Et si ce schéma rassemblait encore quelque peu ces artistes américains sur « Age Of Consent », le premier volet de TMOHAH laissait déjà augurer d’une inflexion « dure » plus accentuée, avec percée opiniâtre de l’aiguillon épique au détriment de la facette US et Hard coloré, désormais chassée des aspirations de VIRGIN STEELE. Et ce deuxième volet, renforçant cette nouvelle donne, matérialise une foulée vers l’horizon s’appropriant la palette du propos mythologique, avec ce goût de l’épopée préfaçant encore davantage que le premier volet le basculement clair que réalisera « Invictus », troisième et dernier tome de la trilogie.

En effet, si l’on excepte un "Devil/Angel" aux allures de duel JUDAS PRIEST-SAXON, la jolie mais très convenue ballade "Strawgirl" ou le mid-tempo plaisant mais un peu étiré et sucré "Unholy Water", l’acier prévaut ici, et VIRGIN STEELE s’attache à en faire la preuve dès la triomphale ouverture "A Symphony Of Steele". Composition incontournable du groupe pour le moins, avec prélude en crescendo, refrain fédérateur et grosse attaque ardente, truffée de riffs en béton et des claviers typiques du groupe, assez kitch dans leur imitation des cuivres ! Et le sentiment de puissance et de noblesse émanant de cette ouverture tonitruante ne quittera pas le disque jusqu'au "Devil/Angel" précité, égrenant dans l’intervalle huit autres compositions exploitant toute le vocabulaire épique de VIRGIN STEELE : inattaquables "Crown Of Glory" (une belle tuerie toute en finesse) et "Twilight Of The Gods", lancinant intrumental "From Chaos To Creation", la simili-ballade "Tranfiguration" tout sauf mielleuse et le plus menaçant et épuré "Rising Unchained"... et de gagner encore en emphase avec l’enchaînement de deux pièces épiques, les quasi huit minutes du très bon "Prometheus The Fallen One" (teintes orientalisantes, riff décapant et accalmie de toute beauté, malheureusement gâtées par un refrain bancal) et les dix minutes de l’énorme "Emalaith" (empruntant d’ailleurs la ligne mélodique du refrain au morceau précédent) faisant plus qu’honorer un groupe en état de grâce !

VIRGIN STEELE réaliserait-il donc ici un sans faute ? L’association à mon sens superfétatoire de "Strawgirl" - "Devil/Angel" - "Unholy Water", quelque peu incongrue, viendra malheureusement tempérer mon enthousiasme, en plantant un petit quart d’heure de flottement... dont m’arrachera le conquérant et enragé "Victory Is Mine", tout en force de conviction, avant que le guerrier n’en vienne à reprendre ses esprits sur le superbe thème instrumental "The Marriage Of Heaven And Hell Revisited" (qui apparaîtra aussi, de fait, sur « Invictus »), deux minutes corrigeant la version du premier volet TMOHAH, handicapée par une production ne lui rendant pas justice, et certifiant par la même la portée conceptuelle de l’album.

Se hissant sans difficultés au niveau de son prédécesseur, tout en claironnant d’une parade valeureuse encore plus accentuée, les soixante six minutes de « The Marriage Of Heaven And Hell - Part II » confirment la montée en puissance d’un groupe s’arrachant des sphères obscures où l’on a souvent tendance à le reléguer : complet, riche, magistralement composé et bien produit, habité par un vibrant David DeFeis n’abusant pas encore de ce chant plus étranglé qui prévaudra par la suite, ce deuxième volet se dévoile donc comme un enregistrement de choix pour les amateurs de Metal valeureux, délicatement musclé, étoffé... et si ce n’étaient une touche magique encore un peu trop timide et le quart d’heure moins marquant mentionné plus haut, il aurait frôlé la note maximale (que mérite pour moi « Invictus »), le seul véritable défaut de l’album demeurant, à mon goût... cette bien vilaine pochette ! Tant pis donc pour les esthètes. Ils rateront là un bien bel album.

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Par STEF




 
   JULIEN

 
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- David Defeis (chant, claviers)
- Edward Pursino (guitare, basse)
- Joey Ayvazian (batterie)
- Franck Gilchriest (batterie)
- Frank Zummo (batterie)


1. A Symphony Of Steele
2. Crown Of Glory
3. From Chaos To Creation
4. Twilight Of The Gods
5. Rising Unchained
6. Transfiguration
7. Prometheus The Fallen One
8. Emalaith
9. Strawgirl
10. Devil/angel
11. Unholy Water
12. Victory Is Mine
13. The Marriage Of Heaven And Hell Revisited



             



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