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THRASH/DEATH SAUCE SLAYER  |  STUDIO

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2006 One (Hellbound)
2007 Two (Poverty)
 

- Style : Slayer
 

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DEMIRICOUS - Two (poverty) (2007)
Par FENRYL le 2 Janvier 2008          Consultée 7517 fois

- Maître SLAYER, sur une scène perchée, tenait sous son aile un p'tit groupe nommé DEMIRICOUS.
Maître Fenryl par l'odeur alléché lui tint à peu près ce langage:
«Et bonjour Monsieur du SLAYER.
Que vous êtes joli! Que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre musique
Se rapporte à votre talent,
Vous êtes le parrain talentueux de ces jeunots de DEMIRICOUS»
A ces mots le SLAYER ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie.
Fenryl s'en saisit et dit: "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute:
Cette leçon vaut bien un DEMIRICOUS sans doute."
Le SLAYER honteux et confus
Jura mais un peu tard , qu'on ne l'y prendrait plus. -

Cette fable de LA FONTAINE pour illustrer mon sentiment d'avoir répondu aux sirènes d'un groupe cher à mes oreilles: SLAYER. Depuis quelques temps maintenant, je voyais mon bon Kerry King affublé de T-Shirt à l'effigie du groupe qui fait l'objet de cette chronique. Quelques interviews plus tard, je me laissais tenter par ceux-là même, qualifiés de « digne héritier du son Slayer »...

Force est de constater, tout d'abord, que nos zicos ne sont pas des manchots. Ici, on balance sévère: le duo de guitaristes répond présent de fort belle manière et mention spéciale au batteur qui blaste dans tous les sens. Quelques soli sauvages par-ci (le très bon « Leprosaic Belief », ou encore « Acid Lung »), quelques bons moments de martellements de fûts par là. On frôle souvent la limite Thrash/Death. Techniquement, la galette tient la route.
Mais voilà, c'est là que le bât blesse: tout ceci ne permet pas aux compositions de décoller. Tel un élève recevant au terme du trimestre son bulletin scolaire marqué de l'appréciation « des capacités mais ne fait pas grand chose ».
En effet, on se retrouve dans l'archétype du Thrash US actuel, sans nouveauté aucune. Une production soignée, nous offrant quelques bons titres, le tout habillé par pas mal de bouses ou de tracks bien fades et ternes: aucune originalité, peu de convictions sinon celle de « sonner comme... ».
Ouverture tonitruante par l'intermédiaire d'un « Never Enough Road » pêchu, court et direct, enchaîné avec ce titre que l'on croirait directement tiré de la période « Reign in blood » de SLAYER (en tout cas pour les premières secondes, on déchante rapidement ensuite...).
On va ensuite lorgner vers des constructions plus alambiquées typées « breaks à la GOJIRA » avec « Knuckle Eye », « Language of Oblivion » ou encore « Tusk and Claw » ! Et oui, maintenant la scène metal française semble pouvoir inspirer nos voisins d'outre-Atlantique (on rappellera que GOJIRA a participé à l'UNHOLY ALLIANCE de... SLAYER, sur l'unique date française ! Tout est lié, je vous dis !).
Pour le reste, il faut avouer que l'on s'emmerde assez rapidement.
Notre frontman du jour a beau vouloir œuvrer dans un registre de chant tantôt hurlé, tantôt post-hardcore ne faisant pas particulièrement dans la finesse et l'originalité (une fois encore), il ne parvient pas à désengluer l'ensemble d'une absence de riffs marquants et autres mélodies ravageuses. On subit des textes quelque peu acerbes sur nos sociétés, à la mode « punk sur le retour ». Il n'y a là, pas de quoi casser trois pattes à un canard...
Et le groupe pousse la faute de goût à son paroxysme en nous servant un indigeste titre instrumental en guise de conclusion (« Blackfish Silver » interminable et pénible à souhait).

A l'issue d'une visite de 40 minutes, au pas de charge, d'un musée dédié à SLAYER, on a terriblement l'impression de se retrouver face au guide, qui vous tend la main en vous assenant cette maudite phrase « pensez au guide en sortant, si vous avez été satisfait du parcours ». Bah voyons ! Et bien tu peux te gratter mon ami ! Ce fric là, je compte bien l'investir dans quelque chose de rentable... Pas ici en tout cas.
Allez, circulez ! Il n'y a finalement pas grand chose à voir ici... Seulement une énième production dans cette année 2007, dédiée à faire renaître de manière totalement artificielle le Thrash selon ses codes de la grande époque. Après EVILE, WOLFPACK UNLEASHED ou encore le retour d' ONSLAUGHT, on en vient presque à nous gaver littéralement d'un genre... Je redoute tellement l'écœurement...

Verdict: 2/5.

Conseil: Méfiez-vous des produits dont on vente le mérite un peu trop rapidement. Le groupe pourra tout de même contenter certains fans très ouverts et peu exigeants de SLAYER.

Surprise: 12 titres énergiques, dynamiques et volontaires. Mais rien ne se passe... Désagréable sensation...

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Par FENRYL




 
   FENRYL

 
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- Nate Olp (basse, chant)
- Ben Parrish (guitare)
- Scott Wilson (guitare)
- Dustin Boltjes (batterie)


1. Never Enough Road.
2. Expression Of Immunity To God.
3. Knuckle Eye.
4. Leprosaic Belief.
5. Language Of Oblivion.
6. Tusk And Claw.
7. Appreciation For Misery.
8. Engineer.
9. Celebration Of Damage.
10. Acid Lung.
11. Stress Fetish.
12. Blackish Silver.



             



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