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- Style : Entwine, Flowing Tears, Sinamore

HIM - Venus Doom (2007)
Par ORPHANAGE le 18 Novembre 2007          Consultée 6698 fois

Non, je ne suis pas masochiste. Enfin… Pas tant que ça.
C’est vrai qu’après mon légitime massacre du diabétique « Dark Light », on pourrait se demander pourquoi je remets le couvert avec un groupe que je déclarais sans hésiter « fini », « auto parodique » et j’en passe. Eh bien voilà, je reprends du service avec HIM. Après, allez savoir si c’est juste le temps d’un nouvel album, ou si les prochains seront de qualité ascendante, comme pourrait très éventuellement le laisser présager un « Venus Doom »… Pas si pourri que ça.
Il faut tout de même préciser que ce n’est pas non plus devenu fantastique, HIM. C’est encore et toujours un « groupe pour les filles », si je puis me permettre. Ils font toujours des chansons Rock métallisé, plutôt mièvres, farcies de claviers et de mélodies suaves, et il serait audacieux de prévoir, un jour, un changement de direction.
Si « Venus Doom » reste dans la logique artistique de ses prédécesseurs – par conséquent, on ne peut pas parler de changement de direction –, des évolutions sont à noter. Quiconque à un tout petit peu suivi la carrière des finlandais pourra dire dès les premières notes de la chanson « Venus Doom » que quelque chose a changé. Pas difficile de préférer un tel début d’album sachant que « Dark Light » commençait par un « Vampire Heart » parfaitement insipide : riffs plus typés, mélodies héritées du Doom Epic (mais attention, ne me jetez pas la pierre : ça n’en conserve qu’un tout petit caractère, hein !), composition des mélodies et habillage de l’ensemble plutôt bien imaginés. Comment est-ce possible ? Alors… Ils auraient réussi à remonter la pente ? Pas à ce point là. La seule évidence, c’est que « Venus Doom » est meilleur que « Dark Light », et même si ce n’était pas bien difficile de le surpasser niveau qualité, ça n’était pas gagné d’avance quand on décide d’exploiter abusivement une recette comme a pu le faire le groupe de Valo.

Mais désormais, HIM ose plus. Les chansons changent un peu de format, dépassent presque toutes les cinq minutes et tentent d’aller au-delà de la structure basique d’un tube. Oui, HIM ose plus quand il décide de construire un titre de dix minutes, un « Sleepwalking Past Hope » franchement plaisant et suintant des émotions qu’on n’avait plus l’habitude d’entendre chez un groupe formaté « pseudo romantisme larmoyant ». Le titre alterne des couplets très lents et assez doomy, bien portés par le chant de Ville, des refrains à dentelles auxquels ont ne tente pas de résister pour une fois, des ponts divers et bien intégrés… HIM impose définitivement un caractère plus profond et entreprenant que par le passé: le fait d’oser l’intégration Doom est appréciable, et même si le genre prend ici un sens plutôt contraire à ce qu’il véhicule à l’origine, cela reste fait avec tact et sensibilité. Comme si HIM avait repris un peu de forces, comme si l’envie lui reprenait, tout à coup, de jouer quelque chose de plus consistant, de plus emporté. On peut tirer le même constat à l’écoute du très bon « Cyanide Sun », ou du pont de « Venus Doom » très lent, traité avec des vocaux très, très graves carrément réussis. Sans oublier la courte « Song Or Suicide », grésillante et acoustique, très brève mais inexplicablement indispensable.

Attention, l’album n’est pas pour autant bon, et c’est bien de HIM que l’on parle. Les faux pas sont toujours présents puisque « Kiss Of Dawn » reprend là où « Dark Light » s’était arrêté : riffs d’intro vaguement neo, mélodies niaises et solo complètement inutile genre « regardez, vous ne le saviez pas avant mais en fait, je sais jouer de la guitare ». « Bleed Well », le plus mauvais morceau de l’album, est aussi insignifiant et sans contenance que la plupart des chansons présentes sur « Deep Shadows » et « Dark Light », voire même pire puisque personne ne parviendra à se laisser séduire par un refrain inefficace aux harmonies mal pensées. Et dans l’ensemble, le fond reste le même : ça suinte toujours la mièvrerie, ça manque singulièrement de pêche et de conviction… Bref, ceux qui n’ont pas aimé les précédents n’aimeront sûrement pas celui-ci. S’ils ont tout de même avoué que « Razorblade Romance » n’était pas dépourvu d’un certain charme, ils pourraient alors prendre le temps de poser une oreille sur « Venus Doom ». La conviction, si elle reste insuffisante, est désormais accrue; la composition est moins superficielle, l’interprétation est peut-être un poil moins maniérée… « Venus Doom » débarque à un moment où franchement, on n’attendait plus rien de HIM, et il nous fait dire qu’il reste possiblement quelque chose à en soutirer. Au mieux, des chansons plus fouillées, plus profondes et intenses dans un futur éloigné (ça, c’est pour les enthousiastes), au pire, quelques bons moments à passer si la niaiserie suprême s’estompe régulièrement à chaque sortie d’album, comme elle s’est estompée entre « Dark Light » et « Venus Doom ».

Quoi qu’il en soit, envisager un avenir pour HIM est, à présent, possible. Rien n’était moins sûr.

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   ORPHANAGE

 
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- Ville Valo (chant)
- Lily Lazer (guitare)
- Migé Amour (basse)
- Gas Lipstick (batterie)
- Emerson Burton (claviers)


1. Venus Doom
2. Love In Cold Blood
3. Passion's Killing Floor
4. The Kiss Of Dawn
5. Sleepwalking Past Hope
6. Dead Lover's Lane
7. Song Or Suicide
8. Bleed Well
9. Cyanide Sun



             



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