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STORMWITCH - Shogun (1994)
Par DARK SCHNEIDER le 28 Avril 2007          Consultée 5716 fois

Shogun est l’album de la discorde. Après un parcours sans faute, STORMWITCH décida de réaliser son album le plus ambitieux, ce qui devait s’accompagner d’importants changements musicaux. 10 ans après le premier album, Walpurgis Night, la musique proposée ici n’a désormais plus rien à voir avec le heavy direct et fédérateur des débuts. Désormais il n’y a plus qu’un seul guitariste au sein de la formation allemande, le très technique Damir Uzunovic, apparu sur l’album précédent, War Of The Wizards. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Andy Mück semble lui avoir laissé carte blanche sur cet album tant les morceaux sont alambiqués et font preuve d’une technicité rappelant beaucoup le metal-prog. D’ailleurs, il suffit de regarder la longueur des titres pour constater l’ambition qui caractérise Shogun, l’album totalise plus de 70 minutes de musique, du jamais vu pour STORMWITCH.
A noter que Shogun est un concept-album basé sur le fameux roman du même titre, écrit par Clive A. Baker.

Album de la discorde, Shogun est loin de faire l’unanimité chez les fans de STORMWITCH. Adulé par une minorité, rejeté par une majorité, mon avis se situe dans ce que je pense être un juste milieu. Shogun a certes des défauts non négligeables, mais il ne faudrait pas non plus occulter les qualités indéniables de cet album, ça reste du STORMWITCH quand même, ce qui ne peut qu’être un gage de qualité.

Parmi les défauts, on peut déjà citer la production qui est un peu décevante. On le ressent surtout à l’écoute des premiers titres, après on s’y habitue vite. Mais le principal défaut est sans doute la surenchère de technicité dont font preuve certains morceaux. On s’ennuie sur le très long « Good Times – Bad Times » qui dépasse les 9 minutes tout de même, et les nombreux breaks et autres passages prog qui parsèment cet album ont trop souvent tendance à l’alourdir.
L’absence de structure simple et directe, de refrain immédiatement mémorisable se fait cruellement sentir. Seul le très bon speed mélodique de « The King Of Winds » rappelle les anciens morceaux de STORMWITCH, et encore Damir Uzunovic ne peut pas s’empêcher d’y placer quelques plans bien shred. Le jeu de guitare d’Harald Spengler était moins virtuose mais bien plus chaleureux.

Mais Shogun est un album à l’atmosphère unique pour du STORMWITCH, bien loin du romantisme des opus précédents. C’est en effet avec surprise que l’auditeur découvrira « Seven Faces (And Two Hearts) » qui est un super morceau de... flamenco ! A d’autres reprises, on pourra entendre le talent d’Uzonovic quand il s’agit de donner des accents latino à sa guitare. Les ballades, « She’s The Sun », « Somewhere » ou « Let Lessons Begin » sont également réussies et ne tombe pas dans l’émotion bon marchée, STORMWITCH s’en sort mieux dans ce domaine que sur Eye Of The Storm et ses ballades FM un peu trop faciles.
Les morceaux heavy, bien plus complexes que d'habitude, n’en oublient pas d’être efficaces, comme sur le titre d’ouverture « Stranded », ou le plus joyeux « Forbidden », ou le très alambiqué « I’ll Never Forgive » et ses changements d’ambiances. Je serais moins positif par contre pour « Victory Is Mine » qui me semble raté, et le très prog « Good Times – Bad Times », qui contient certes des passages intéressant mais qui est, comme je l’ai dit, trop long et sa fin trop répétitive.

Shogun est donc un album imparfait, même Andy Mück me semble moins en forme que par le passé. On notera cependant qu’il fait preuve de retenu sur les morceaux calmes, pas d’aiguës strident ici, seul erreur qu’il pouvait commettre auparavant. Si cet album ne fait pas l’unanimité, c’est à cause du style trop technique de Damir Uzunovic, qui tranche radicalement avec le style habituel de STORMWITCH. Mais il ne faudrait pas fermer pour autant les yeux sur les qualités de cet album très ambitieux. Si je l’écoute peu à cause de sa longueur, son écoute est loin d’être éprouvante pour moi et je pense qu’on peut tout à fait s’y retrouver dans cet album, le plus atypique de la bande à Andy Mück.

Après Shogun, ce fut sans grand étonnement que STORMWITCH splitta. Il faut dire que nous sommes dans une période très difficile pour le heavy metal, et les groupes comme STORMWITCH, qui n’ont jamais été mis au devant de la scène, pouvaient difficilement survivre à ce contexte. En ajoutant à cela le fait que Shogun ne faisait pas l’unanimité, on comprend aisément que le groupe était condamné. Une fin logique pour l’un des meilleurs groupes de heavy metal allemand. Heureusement, certains fans ne les oublièrent pas. Parmi eux, il y eu le guitariste d’une formation suédoise qui devait faire beaucoup parler d’elle quelques années plus tard…

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Martin Albrecht (basse)
- Damir Uzunovic (guitare)
- Andy Muck (chant)
- Peter Langer (batterie)


1. Stranded
2. Liar
3. Garden Of Pain
4. Seven Faces (and Two Hearts)
5. Forbidden
6. Victory Is Mine
7. Let Lessons Begin
8. The King Of Winds
9. She's The Sun
10. Good Times-bad Times
11. I'll Never Forgive
12. Somewhere



             



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