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NORMA JEAN - Redeemer (2006)
Par POWERSYLV le 4 Novembre 2006          Consultée 4866 fois

NORMA JEAN n’est pas un groupe de reprises metal de Marylin Monroe. Non, il s’agit de la dernière sensation hardcore américaine représentative d’une énième nouvelle vague dans le style. Parce que des « nouvelles vagues » dans le hardcore, j’ai l’impression qu’il y en a à chaque fois qu’un nouveau groupe éclot. Venant d’Atlanta, nous avons là un quintet qui meurt d’envie d’en découdre et "Redeemer" est déjà le 3ème album, stade qui est une étape de test en général (les 2 premiers albums s’intitulaient "Bless The Martyr, Kiss The Child" – sorti en 2002 – et "O God The Aftermath" – sorti en 2005). Apparemment le combo est vu comme une valeur montante car ils ont réussi à se produire sur la deuxième scène du célèbre et éclectique Ozzfest en 2006, ce qui en soit n’est pas une mince affaire si on ne plait pas à la duchesse Sharon Osbourne.

Tous les ingrédients sont là pour apposer l’étiquette « hardcore ». Tout d’abord et c’est le gros point noir du disque (enfin, là je parle pour moi), le chant. Un chant hardcore typique et écorché, c’est à dire chiant et insupportable sur la longueur car difficile de parler même de chant ici. Ça gueule à fond, quasiment tout le temps et sur 95 % du disque (vivement la plage 11) : écoutez moi ça sur "A Grand Scene For A Color Film" ou "A Temperamental Widower". Et lorsque le chanteur Cory (présent depuis le deuxième album) tend à se calmer, c’est pour tomber dans du chant pop/guimauve pour ado (quelques passages sur "Blueprints For Future Homes" ou "Songs Sounds So Much Sadder"), tessiture que j’exècre encore plus.

Mais heureusement, la musique et quelques titres relèvent le niveau. Je me suis surpris moi-même d’ailleurs qui ne suis pas fan de hardcore (loin de là) à trouver des choses intéressantes sur ce "Redeemer". Car, ne jouons pas la carte de la mauvaise fois, il y a quand même des points forts qui raviront les fans du style. Le groupe arrive à avoir un style assez personnel, souvent syncopé et avec une pêche assez positive. En parlant de style syncopé, l’un des atouts du disque est l’assise rythmique, car à ce niveau c’est très fort : ça joue bien, ça joue ensemble malgré des titres parfois pas évidents ("A Small Spark Vs. A Great Forest", "The End Of All Thing Will Be Televised" et "Songs Sounds So Much Sadder" sont plutôt pas mal à ce niveau). On sent un groupe qui en veut, qui donne toute son énergie et sa conviction avec parfois une rage proche de celle de feu-RAGE AGAINST THE MACHINE, le côté « fusion/rapé » en moins, la facette vindicative du hardcore en plus.

Des sonorités « post-grunge » se font entendre de-ci de-là, surtout dans le jeu des guitaristes. Pas vraiment ce qu’il y a de plus virtuose mais cela donne un côté authentique à la chose. D’ailleurs, quand on regarde la photo du groupe et les têtes de détérés des musiciens, on se demande si ceux-ci n’ont pas été nourris aux biberons NIRVANA voire SONIC YOUTH dans leur jeunesse. Y a même un léger lien avec la niche néo-metal puisque figurez-vous que le producteur de "Redeemer" n’est autre que le fameux ... Ross Robinson en personne (KORN, SEPULTURA et plein d’autres que je ne citerai pas). L’iconographie hitchcockienne de la pochette et les (longs) noms des titres donnent renforcent le côté réaliste, dramatique voire cinématographique de l’ensemble. Les 2 derniers morceaux sont plus atypiques dans le sens où "Cemetery Like A Stage" inclut des passages plus mélodiques et "No Passenger : No Parasite" dont le refrain est scandé régulièrement frise l’ambiance atmosphérique derrière le martèlement de ses toms.

Vous l’aurez compris, qu’on aime ou pas, "Redeemer" donne de NORMA JEAN l’image d’un groupe à forte personnalité et qui risque de faire parler de lui. D’ailleurs, les américains nous donnent rendez-vous paraît-il en janvier 2007 à la Boule Noire parisienne et nul doute que si ce féroce combo de jeunes loups restitue sur scène la rage qu’il démontre sur disque, ça va faire mal. Pour ma part, bien que je n’adhère pas tout-à-fait à la musique, je dois reconnaître que pour une fois, j’ai entre les mains un disque de hardcore bien fait et intelligent... Ce qui n’est pas le cas tous les jours. Et puis pour un disque de hardcore que j’arrive à écouter jusqu’au bout et plusieurs fois, c’est tellement rare que je me suis dit que cette fois, je n’allais pas faire mon mal luné et le saquer.

Note personnelle de l’ensemble : 2,5/5 ... (qui aurait été beaucoup plus si j’aimais le hardcore, mais personne n’est parfait).

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- Cory Brandan (chant)
- Chris Day (guitare)
- Scottie Henry (guitare)
- Jake Schultz (basse)
- Daniel Davison (batterie)


1. A Grand Scene For A Color Film
2. Blueprints For Future Homes
3. A Small Spark Vs. A Great Forest
4. A Temperamental Widower
5. The End Of All Thing Will Be Televised
6. Songs Sounds So Much Sadder
7. The Longest Lasting Statement
8. Amnesty Please
9. Like Swimming Circles
10. Cemetery Like A Stage
11. No Passenger : No Parasite



             



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