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CATHEDRAL - The Garden Of Unearthly Delights (2005)
Par POWERSYLV le 1er Octobre 2005          Consultée 13117 fois

Nous avions laissé CATHEDRAL l’an dernier en pleines réjouissances avec le superbe best-of The Serpent’s Gold. Sorti à l’occasion des 15 ans du groupe, ce recueil des grands hits des anglais agrémenté de versions alternatives et d’inédits était du pain béni pour les fans de heavy monolithique, en attendant ce nouvel album. Une tournée avait eu lieu d’ailleurs afin de partager cet anniversaire avec les fans, une date étant programmée au Wacken en 2004 où sous un soleil de plomb CATHEDRAL avait donné une prestation tonitruante même si bien trop courte. C’est donc une nouvelle ère funeste qui débute ici en 2005, sous l’égide de l’inévitable label Nuclear Blast qui a récupéré nos chouchous, avec ce disque au titre aussi compliqué que sa pochette est belle (comme souvent). La pomme qui orne celle-ci et le titre nous indiquent une thématique qui fleure bon l’histoire du péché originel et tout le tralala qui a suivi, même si je ne m’avancerais pas à affirmer qu’il s’agisse d’un concept-album.

L’ambiance s’installe sur la lugubre introduction « Death AD 2005 », et se poursuit quelques secondes sur le premier vrai morceau du disque, « Tree Of Life And Death ». Telle une énorme chape de plomb, ce premier péché 2005 nous tombe sur la tête et rassure quant aux intentions plutôt violentes et mammouth des Anglais, qui prouvent qu’ils maîtrisent toujours l’art de la surprise avec un break génialement doom. On refait connaissance avec la voix possédée du grand prêtre Lee Dorrian, toujours empreinte de cette folie déjantée. Ce sont toujours des thèmes occultes voire bibliques qui sont évoqués et qui illustrent la face la plus noire de l’homme, ainsi mise en musique.

Nous voici donc dans ce jardin des délices heavy/doom, et CATHEDRAL nous invite à le suivre dans les méandres souvent escarpés et dangereux, parfois parfumés, avec des compositions superbes et variées. « North Berwick Witch Trials » possède des qualités proches d’un « Carnival Bizarre » et le lieutenant Gary Jennings s’applique toujours autant à ses riffs appuyés, véritables copies carbones de son maître Tony Iommi (BLACK SABBATH). Difficile encore une fois ici de ne pas penser à l'institution BLACK SABBATH qui reste sans conteste le modèle du groupe. « Upon Azrael’s Wings » possède une intro lourde et insistante, aux guitares saccadées qui n’est pas sans rappeler une autre (intro) de … BATHORY ! Etonnant mais rudement efficace, tout comme le reste de la chanson, assez sombre, pesante et menaçante à souhait, jusqu’à cette soudaine accélération à la MOTORHEAD. On ne pourra au moins pas accuser les 4 anglais de ne pomper QUE BLACK SABBATH au moins. « Corpsecycle » est un titre entraînant voire … gai (bon attention, c’est CATHEDRAL, le terme gai est donc tout relatif) mais possède assez d’atouts et de conviction pour ne pas tomber malencontreusement au pays très niais des lutins joyeux et des citrouilles marrantes. A noter un fameux passage où la voix de Lee Dorrian n’est pas si éloignée que ça d’un Ozzy. Les quelques bruitages entre les morceaux ajoutent à l’impression d’un ensemble solide.

« Fields Of Zagara » est un instrumental tranquille et merveilleux, où guitares acoustiques et violons se marient allègrement pour créer une atmosphère champêtre, avant que des bruits de batailles n’introduisent le terrible « Oro The Manslayer ». Titre rapide et ténébreux pour du CATHEDRAL, il va droit au but et explose tout sans faire de quartier. Puissant et efficace, c’est l’un des titres incontournables du disque où s’illustrent tour à tour la bassiste Leo Smee, Gary Jennings et le fidèle batteur Brian Dixon. Les passages instrumentaux sont de véritables tornades. Il faut noter à ce titre que la formation est désormais bien stable, ce qui renforce la cohérence des passages musicaux et les ambiances qui en découlent. « Beneath A Funeral Sun » est un titre surprenant, parsemé d’étranges moments comme cette intrusion de chant féminin et enfantin, ou aussi ce passage plutôt swing où un Lee Dorrian halluciné côtoie les éléphants roses :) Etrange vraiment, et difficile à appréhender de prime abord.

Pas évident non plus d’adhérer tout de suite au point d’orgue de l’album : l’avant dernier morceau « The Garden ». Véritable pièce maîtresse de l’album, ce titre de 27 minutes (!!) est un festival à lui tout seul, très déroutant aux première écoutes. Un coulis de chant féminin un peu mystique, des passages mastodontes, les éructations de Lee Dorrian, un passage syncopé où intervient encore la voix féminine, des délires cosmiques … difficile de résumer en quelques mots ce large panel où se succèdent nombre d’influences dont quelques-unes très étonnantes pour CATHEDRAL (un passage limite folklorique avec un violon qui se promène). Ce morceau très ambitieux demande plusieurs écoutes attentives pour réellement être à l’aise et pouvoir déceler les nombreuses subtilités qui se cachent là derrière. J’ai encore du mal au moment où je rédige cette bafouille, après pourtant plusieurs écoutes de l’album. Le dernier titre, "Proga-Europa" est enjoué mais il faut attendre telle une ghost-track 5 bonnes minutes de vide pour 1 minutes de musique. Anecdotique, voire inutile donc.

On ne peut que se féliciter de cette dernière livraison de CATHEDRAL qui marie à la fois puissance, ambiances, variété et dynamisme. Un disque qui à l’instar d’un Ethereal Mirror ou de ses successeurs directs tape davantage dans le gros heavy qui tâche, le stoner et les influences seventies que dans le doom à proprement parler. Des titres redoutables et marqués du sceau de la congrégation Dorrian & Co, même s’il faut s’habituer à la longue procession « The Garden ». Pas évident. Ce jardin des délices possède toujours néanmoins le charme de ses concepteurs, et nul doute que si vous êtes fan de la musique des anglais, vous savourerez cet ultime fruit défendu jusqu'au trognon.

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   POWERSYLV

 
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- Lee Dorrian (chant)
- Gary Jennings (guitare)
- Leo Smee (basse)
- Brian Dixon (batterie)


1. Dearth Ad 2005
2. Tree Of Life & Death
3. North Berwick Witch Trials
4. Upon Azrael's Wings
5. Corpsecycle
6. Fields Of Zagara
7. Oro The Manslayer
8. Beneath A Funeral Sun
9. The Garden
10. Proga-europa



             



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