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METAL MUTANT  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1994 1 Mystic Places Of Dawn
1995 1 Esoptron
1997 2 Ophidian Wheel
1998 2 A Fallen Temple
1999 2 Revolution D.N.A..
2003 1 Sumerian Daemons
2008 4 Communion
2011 5 The Great Mass
2014 2 Titan
2017 2 Codex Omega

COFFRETS

2020 Infernus Sinfonica Mmxix
 

- Style : Exanimis, Aeternam, Nightfall, Ex Deo, Carach Angren, Fleshgod Apocalypse, Odious, Entropia Invictus, Abyssic, Moonspell, Deathronic, Rotting Christ, Lord Shades, Aesmah
- Membre : Nightrage, Innerwish, Decapitated, Hellfest
- Style + Membre : Necromantia, Chaostar, Thou Art Lord
 

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SEPTICFLESH - Revolution D.n.a. (1999)
Par JULIEN le 13 Septembre 2004          Consultée 16920 fois

Ouach, quelle surprise ! Bon, soyons honnêtes, la pochette laissait bien supposer que des changements s’étaient opérés dans le temple SEPTIC FLESH : Nous étions coutumiers des peintures aux atours mystiques et étranges affirmés, à des intitulés ouvrant mille portes oniriques, mises en images d’un univers unique arpenté depuis des années par ces esthètes hélléniques du Death, mêlant le choc d’une voix énorme et gutturale aux orchestrations de claviers et à un travail de guitare inimitable... et on empoigne avec « Revolution D.N.A. » une espèce de galette mutante à la pochette pour le moins déconcertante, noyée d’un blanc laiteux piqueté de noir et toute monopolisée par un monsieur excentrique en diable, nous adressant avec enthousiasme le terme « Revolution » ! Surprise !

C’est sûr, ce cinquième disque studio de SEPTIC FLESH fleure bon la révolution ! Mais le groupe s’en expliqua : « Ophidian Wheel » illuminait son monde de trois petits intermèdes nettement inspirés par la musique classique, et « A Fallen Temple » poursuivait dans cette direction en troussant avec "Underworld" une pièce laissant filtrer l’amour du groupe pour la grande musique et l’Opéra (on se remémore aussi "Mythos" et "Narcissism", refermant réciproquement « Mystic Places Of Dawn » et « Esoptron », les deux premières oeuvres du groupe). Aussi, tiraillé entre son envie d’approfondir cette direction alors peu défrichée (nous étions en 1997), sans pour autant désirer lâcher le Metal, le groupe manquait d’exploser : La solution n’apparaissait pas dans son apparente clareté, et SEPTIC FLESH songeait même à changer son patronyme en CHAOSTAR... ce qui fournit, incidemment, la solution à son problème !

Pour répondre sur les deux tableaux sans mettre à mort une entité enfin reconnue, SEPTIC FLESH s’enquit rapidement de son schéma corporel et prit la décision d’opérer un changement radical : Il s’auto-féconda et accoucha d’un nouveau bébé, CHAOSTAR, qui lui servirait de laboratoire expérimental propre à assouvir son appétit d’exploration d’un registre Opéra-Classique. L’entité SEPTIC FLESH, ainsi bouleversée, rassemblerait toute son énergie pour ne plus la consacrer qu’à une facette Metal désormais séparée de son hôte perturbateur. D’où ce « Revolution D.N.A. », affranchi du passé, et décidé à aller de l’avant.

Car oui, on ne peut pas dire que la "chirurgie artistique", nécessitée par l’opération susdite, n’a pas été sans conséquence : SEPTIC FLESH en sortait reconfiguré, presque méconnaissable. C’est bien simple, le combo de Death onirique ancrée dans un monde de mythes et s’ouvrant parfois sur le Moyen-Age s’était éteint avec la venue au monde de CHAOSTAR, et ne demeurait plus qu’un fragment de l’entité d’antan, à savoir cette science mélodique unique et ces riffs de guitares chantants et somptueux, reconnaissables entre mille bambins braillards. Pour le reste, SEPTIC FLESH faisait peau neuve, au risque de choquer, avec un modernisme déroutant de prime abord : Plus concis et accrocheurs, truffés d’arrangements et de samples, les treize compositions de "Revolution D.N.A." s’émargent en outre des vocaux gutturaux jusqu'ici dominatants de Spiros pour mieux faire une place déterminante au chant clair unique et très varié de Sotiris, capables d’élaborations quasi Néo (j’ai dit « quasi », faites pas la tronche) comme de décollages éthérés, en passant par une vaste gamme d’explorations des plus intéressantes. Quant à la voix Typiquement Death et ronde de Spiros, celle-ci a quasiment disparu, remplacée par des vocalises plus proches de celle de Vorphalack (SAMAEL).

De ces profonds changements résultent un Metal séduisant, brillamment produit et d’une grande richesse (SEPTIC FLESH n’a rien cédé de ce côté), notablement moins complexe mais pas moins intéressant, jouant sur les ambiances, et n’hésitant pas à nous décocher ici un pur riff 80’s rappelant celui du "Caught In The Middle" de DIO ("Telescope"), à nous ciseler une perle atmosphérique polaire aux mélodies envoûtantes ("Artic Circle"), sans oublier la confection de compositions totalement inattendues : "Little Music Box", le glacial et inquiétant "Android", la grosse touche quasi power-indus de "Dictatorship Of The Mediocre" avec son riff à la "Beyond This Life" de DREAM THEATER, un "Last Stop To Nowhere" à base de mélodies typiques du groupe couchées sur un lit de samples et accompagnées d’un chant quasi new-wave... Et le groupe de nous gratifier également de ces petites bombes imparables dont il a le secret ("Science", "Revolution", "Age Of New Messiahs"), avec même quelques petits clins d’œil au passé, comme par exemple ce break de "DNA" qui renvoie au morceau "The Ophidian Wheel" (forcément, avec un morceau qui parle de matériel génétique, on pouvait s'y attendre).

De fait, si « Revolution D.N.A. » peine à convaincre sur quelques morceaux un peu faibles à mon goût (la plupart d'ailleurs en début de disque), ce à quoi le groupe ne nous avait pas franchement habitués, il témoigne d’une telle prise de risque, d'une telle envie de repousser les limites d’un monde Metal sclérosé, que l’on ne peut qu’applaudir ces musiciens audacieux. « L’avenir appartient aux braves », clamaient-ils en 1997 sur le superbe « Ophidian Wheel ». On veut bien les croire...

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   KARL VON KARL

 
   (3 chroniques)



- Spiros Antoniou (basse, chant)
- Chris Antoniou (guitare, samples)
- Sotiris Vayenas (guitare, chant)
- Akis Kapranos (batterie)


1. Science
2. Chaostar
3. Radioactive
4. Little Music Box
5. Revolution
6. Nephilm Sons
7. Dna
8. Telescope
9. Last Stop To Nowhere
10. Dictatorship Of The Mediocre
11. Android
12. Arctic Circle
13. Age Of A New Messiahs



             



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