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2019 Paradox
2024 Unicursal
 

- Membre : Brutality, Nasty Savage
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NOCTURNUS AD [AFTER DEATH] - Unicursal (2024)
Par REMISSA le 11 Octobre 2024          Consultée 569 fois

Je la fais courte pour les élèves du fond de la classe. NOCTURNUS (avant l’adjonction du débilissime "After Death" à leur blaze pour marquer la scission avec le passé), c’est un pionnier du Death Tech old-fashioned, avec trois albums au compteur, et notamment deux qui fracturent l’intégralité de la communauté Metal. Oui, c’est sarcastique.
Nous avons donc les adorateurs de "The Key", et ceux de "Thresholds", chacun avec leur lot d’arguments entendables qui ne les départageront jamais objectivement. Et depuis, même avec son "AD", NOCTURNUS est resté dans son jus. Il a donc gardé son "AD"-N. Ba dum tss.
Leur dernier méfait en date, le "Paradox" de 2019, a tenté plutôt correctement un revival de "The Key", et avec "Unicursal" il semblerait que le quintet veuille capitaliser sur cette réussite pour pondre un autre album dans cette veine. Alors, bis repetita, ou bis râpétita ?

Qu’on se le dise, et je vais me libérer de ce fardeau dès à présent : je respecte énormément la capacité de Mike Browning de taper sur des cylindres et des soucoupes ET de chanter en même temps. En revanche, sa voix est absolument détestable, c’est un fait. Non, n’argumentez pas, c’est un fait. Et pas de bol, là où les qualités d’enregistrement étaient excusables dans les nineties, ce timbre doublé de ce mixage caverneux est tout bonnement inexcusable de nos jours. Voilà, c’est dit, il a une voix de chiottes, je ne reviendrai plus dessus.

Hormis cela, que dire de cet "Unicursal" si ce n’est qu’il est LONG. NOCTURNUS AD a à cœur d’agrémenter sa base Tech avec des éléments piochant dans l’avant-garde et dans le Prog… mais visiblement en ne sélectionnant que les gimmicks rébarbatifs des autres styles. Ainsi, pléthore de morceaux ont des introductions interminables, des longueurs durant, et des riffs burinés au marteau piqueur dans le crâne tant l’inspiration manque et la binarité résonne en boucle. Prenez les deux minutes de timbales en introduction de "Mesolithic" et osez me dire qu’elles ne sont pas surréalistes dans l’ennui.

Comme à l'accoutumée, la galette revêt une esthétique cosmico-futuriste, mais là encore avec une vision d’il y a trente ans… On a sans cesse cet arrière-goût d’archive INA où on présageait dans les années 70 qu’en 2000 toutes les bagnoles allaient voler dans le ciel et que les extraterrestres voyageaient des dans vaisseaux avec un nez pointu, car ça fait plus peur. Oui, on est à peu près du niveau d’Elon Musk et de sa vision puante et révoltante des activités à faire dans l’espace.

Le riffing est généralement très approximatif : le premier du morceau préambulaire étant un exemple illustratif parfait, avec cet espèce d'air flamenco totalement cliché que l’heavyness ne sauve pas. Ajoutez à cela des soli expulsés à la va-vite, je veux dire, à la VADER avec une célérité folle dont la seule difficulté réside à les reproduire une seconde fois vu que le pifomètre est réglé en mode "Kerry King", et vous avez le cocktail parfait des maux de crâne d’un lendemain de soirée.

Et pourtant, il y avait tellement mieux à faire si l’on prend des titres comme "Organism 46B", intense, (presque) cohérent, riffé à souhait, les claviers accompagnant l’ensemble efficacement… Tiens, n’aurait-on pas enfin un véritable héritier du patrimoine laissé par "The Key" ?

Et si l’on met à part l’articulation de Browning donnant l’impression qu’il parle la bouche pleine - merde, j’avais dit que je ne me moquais plus - sérieusement, vous y bitez quelque chose, vous aux paroles ?

"Teleportation device, the iron throne
Beaming the pharaoh, to Orion's gate

The king is a star that illumines the sky, a star of gold
The brilliant light, Osiris the king, companion of Orion

In the king's chamber there is a shaft, that aligns
With 3 stars of Orion's belt, the pharaoh did journey to Orion's gate"
- "The Ascension Throne Of Osiris"

Le trône d’Osiris lui envoie un rayon de lumière dans la tronche pour le guider par un outil de téléportation au travers de la porte d’Orion. Mais le roi c’est aussi une étoile dorée qui brille, ET EN FAIT Orion c’est son copain, et dans la chambre d’Osiris, il y a un AUTRE RAYON DE LUMIÈRE qui s’aligne avec la ceinture d’Orion, qui EN FAIT est une galaxie, et Osiris finit par rentrer par la "gate" d’Orion, si vous voyez ce que je veux dire. Kamoulox.

L’ironie du sort, c’est que derrière tout cet aspect vieillot, les clips ont été générés par intelligence artificielle, et je suspecte qu’il en est de même pour l’artwork, codé par un MidJourney servile, commandé par une D.A. de Jacky en mal de tuning. Vous ne me croyez pas ? C'est que vous n'avez pas vu le clip de "Hod, The Stellar Light" et ses spermatozoïdes de la taille d'un python avec des dents qui flottent dans l'espace avec des graphismes à la Quake III… Je n’invente rien ! (*)

Je me concentre principalement sur les aspects négatifs, car même si l’album recèle de moments plutôt agréables (des soli absurdes mais audibles, quelques riffs sympathiques, en passant par quelques nappes de clavier bien senties), l’hétérogénéité, et surtout la bascule incessante dans le passable, voire le clairement mauvais nous sort sans cesse de l’écoute, souvent navrante, parfois insupportable. Passer "Netzach, The Fire Of Victory", aka "Naze Tech" et l’"Outro" finaux est absolument un supplice après s’être farci les quarante minutes précédentes.

Bref. NOCTURNUS A.D. aurait dû rester où il s’est vu naître, dans les années 90, et ne pas tenter d’en déterrer, car l’exhumation n’est pas belle à voir. Et à entendre.

Note réelle : 1,5/5.

Morceaux préférés : "Organism 46B", "Yesod, The Dark Side Of The Moon", et "Outro", car après c’est enfin fini.

- - -

(*) Ceci dit, j’ai souvenir de la pochette de "Ethereal Tomb" sorti sous l’ancienne mouture du groupe, qui s’est essayé avec la technologie de l’époque de sortir une mochette (le "M" est volontaire) 3D… Et le résultat est digne d’un "Dance Of Death".

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   REMISSA

 
  N/A



- Mike Browning (batterie, chant)
- Demian Heftel (guitare)
- Belial Koblak (guitare, chœurs)
- Josh Holdren (claviers, samples)
- Daniel Tucker (basse)


1. Intro
2. The Ascension Throne Of Osiris
3. Cephalogod
4. Mesolithic
5. Organism 46b
6. Mission Malkuth
7. Yesod, The Darkside Of The Moon
8. Hod, The Stellar Light
9. Netzach, The Fire Of Victory
10. Outro



             



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