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FALLING IN REVERSE - Coming Home (2017)
Par KOL le 6 Août 2024          Consultée 748 fois

N’en déplaise à mes amis marocains, FALLING IN REVERSE, ça a toujours été un peu le souk. Mélange de plein de genres, du Metalcore à la Pop (bon, ça, c’est pas forcément super original), sur une base Punk-Rock, avec des touches Électro, Indus voire Rap, y’a franchement à boire et à manger sur les différentes galettes sorties par Ronnie Radke et son gang de mercenaires, le line-up ayant eu salement tendance à évoluer avec les années. Cette fois-ci, malheureusement pour eux (et pour nous), c’est Jacky Vincent (guitares) qui se fait la malle, et avec lui une bonne partie de la (relative) virtuosité dont avait su faire preuve le combo par le passé. Que le malin m’en soit témoin : sa touche manque cruellement à "Coming Home" !

Il n’y a donc pas que le Rassemblement National et le PSG à qui le syndrome « plafond de verre » soit applicable. Malgré une discographie honorable et la réputation sulfureuse de son géniteur, FALLING IN REVERSE peine à réellement nous séduire durablement. Chaque album possède un petit quelque-chose qui lui évite de basculer totalement du mauvais côté de la force, mais rien qui ne lui permette réellement de s’inscrire sur la durée, au-delà de deux/trois écoutes tantôt plaisantes, tantôt malaisantes. Malheureusement pour vous, chers lecteurs, et pour moi, "Coming Home" est sans doute le moins abouti de tous les essais des Américains (enfin… de Ronnie & Co.).

Le côté Skate-Punk est carrément mis en retrait à part sur quelques pistes ("Loser"), et c’est malheureusement l’aspect sur lequel je trouve FALLING IN REVERSE le plus pertinent, surtout lorsqu’il est combiné avec quelques hurlements bien -corés, à l’instar d’un COMEBACK KID de combat. Christian Thompson, successeur de Vincent, ne lui arrive pas à la cheville, c’est un fait. Mais c’est insuffisant pour justifier les limites de l’opus. Plus mainstream, moins contrasté, l’album s’enfonce peu à peu dans des poncifs que l’on pensait épargnés à l’évocation du blase de la formation.

Ce qui a fait le sel (ou tout au moins l’intérêt) de "Just Like You", "The Drug In Me Is You", et "Fashionably Late", provenait de ce rapport de force interne entre les différentes influences du groupe. On ne retrouve ici que peu de traces, certaines compositions étant tout simplement du sous-SUM 41 sous Tranxène. Mais où est donc passée la créativité de l’ami Radke ? L’ensemble s’avère tellement stéréotypé, quoique globalement audible, que l’on se demande si l’on écoute bien le bon skeud. Seuls les textes nous rassurent sur ce point ("I Hate Everyone", "I’m Bad At Life", "Fuck You And All Your Friends"). Sacré Roro !

Globalement, "Coming Home" manque tout simplement d’inspiration, d’audace, d’envie, oserai-je. Le bonhomme a fait mille fois (bon, ok… Disons dix fois) mieux, tentant de démarquer son œuvre d’un style ultra-balisé en y adjuvant des touches originales. Ici, il se borne à aligner la qualité de ses compos sur la moyenne basse de ses précédentes créations. Sans cette volonté de tenter des choses, le rendu s’avère simplement passable, et se retrouverait noyé dans la masse anonyme des sorties si l’on occultait l’identité de son auteur. À l’instar d’un METALLICA sur "72 Seasons", FALLING IN REVERSE vit sur ses acquis, et se contente de nous server une soupe insipide qui serait tombée aux oubliettes si l’on faisait fi de son histoire (j’avoue que le parallèle est osé, voire fallacieux, mais vous voyez l’idée…). "Hanging On" est une parfaite illustration de l’innocuité du produit.

Car, qui plus est, Radke est devenu une marque, prétendument pourfendeuse de bien-pensance et anti-woke. Alors il faut le donner, ce goût de l’interdit, à un public qui a envie de s’acoquiner avec un combo à l’image souffreteuse, mais pour les amateurs de musique, ça ne suffit tout simplement pas. Les chœurs, juste foireux et artificiels ("Superhero"), tombent à plat, faute de… travail tout simplement. Sorti deux ans seulement après l’offrande précédente, ayant éclusé les chansons composées en zonzon depuis bien longtemps, FALLING IN REVERSE apparaît comme en bout de course, en fin de cycle, à bout de souffle. Ce n’est clairement par un hasard si le bougre n’a rien sorti depuis 2017, à part quelques singles, pour le coup, plus intéressants. Ça tombe bien, le successeur de "Coming Home" est attendu pour l’été 2024. Espérons que cette période de disette pourra bénéficier à un retour de l’audace et de l’inspiration pour l’ineffable Ronnie Radke et sa clique.

Note réelle : 2,5/5 pour "I Don’t Mind", un brin touchante, ce qui ne suffira pas à éviter l’arrondi à la baisse.

PS : il faut attendre les bonus-tracks et notamment "Right Now", pour commencer à frétiller quelque-peu du popotin... Quel dommage !

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- Ronnie Radke (chant, claviers)
- Derek Jones (guitare rythmique)
- Ryan Seaman (batterie)
- Zakk Sandler (basse)
- Christian Thompson (guitare lead)


1. Coming Home
2. Broken
3. Loser
4. Fuck You And All Your Friends
5. I Hate Everyone
6. I’m A Bad At Life
7. Hanging On
8. Superhero
9. Straight To Hell
10. I Don’t Mind
11. The Departure



             



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