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FALLING IN REVERSE - Popular Monster (2024)
Par KOL le 19 Septembre 2024          Consultée 1674 fois

J’imagine déjà la tronche de Fredouille, Jeff, Gegers et les autres quand je vais poster cette chronique à quatre étoiles, et je pouffe, mes amis… Je pouffe, tellement il est improbable qu’un autre chroniqueur n’émette une opinion positive quant au merdier que je suis en train d’écouter (maybe Anima ? Fenryl ?). D’ailleurs, il est peu crédible non plus qu’un lecteur me suive dans cette folie, et je le comprendrais bien volontiers. En effet, j’ai hésité à suivre la ligne du parti, qui objectivement ira conchier "Popular Monster", pour d’excellentes raisons au demeurant. Pour apprécier ce cinquième LP de FALLING IN REVERSE, il faut héberger du John Waters en soi, éprouver des penchants coprophages, avoir une touche commerciale à mourir, apprécier un « Kaiju contre Godzilla IV », se délecter une fois de temps à autre d’un petit MacDo, bref : avoir mauvais goût. Ça tombe bien, c’est mon cas !

Je vais de toutes façons sans doute ruiner ma (maigre) Metal-cred avec ce papier, mais je fais comme Ronnie. Je m’en tape. Faire un album à partir de singles sortis sur une période de quatre ans ? Rien à foutre ! Coller une dominante rappée à une communauté habituellement rétive au Hip-hop ? Je m’en carre ! Dire aux fans d’aller se faire enc… voire ailleurs ? Balek ! Radke est peut-être finalement le dernier Punk vivant, composant une musique aussi easy-listening qu’elle peut s’avérer destructrice sur la piste suivante, rivalisant de férocité avec les pires groupes de Deathcore. Pas un hasard d’ailleurs si Alex Terrible (SLAUGHTER TO PREVAIL) vient faire un coucou, au même titre que TECH N9NE, sur le même morceau d’ailleurs ("Ronnie", au clip en mode MCU).

J’avais particulièrement regretté le manque de prise de risque sur "Coming Home" en 2017, dernier méfait en date et beaucoup trop sage pour ce grand cinglé. Pour le coup, je ne peux qu’être satisfait de "Popular Monster", qui mélange les genres comme jamais, à commencer par Rap & Metalcore, sans oublier la teinte Électro putassière, présente sur la plupart des titres. Il faut avoir bouffé et apprécié du EMINEM, du BLACK EYED PEAS et autres figures RnB ricaines pour savourer la recette ici proposée. Et surtout laisser tout élitisme à la porte. Si ces précautions d’usage sont respectées, il se pourrait même que vous goûtiez à la formule. Certains aiment bien la pizza à l’ananas après tout…

L’indécrottable leader a d’ailleurs incontestablement progressé dans son flow rappé, ce qui est flagrant sur la galette, "Watch The World Burn", grand gloubi-boulga malgré tout bien jouissif, en étant une parfaite illustration. Et le bougre commence dès la première piste, avec l’opener et très réussi "Prequel", l’une des compositions originales de l’opus. Grande montée en puissance, au clip mégalomaniaque et profondément narcissique, la chanson donne le ton de l’album en ce qui concerne les textes, à la fois lucides sur l’état du chanteur et en même temps exempts de tout remord, jugez plutôt : « I admit I'm a little strange, I don't think that I'll ever change, I survived a whole life of pain, you could say I escaped my fate, I'm a cynical, egotistical, unpredictable, hardenеd criminal, and I can be a little hypocritical, but I'll admit it straight to your face ».

Ultra-produit, gavé d’infra-basses artificielles, "Popular Monster" dégoûtera les aficionados de son organique. Les grattes sont indéniablement en retrait, malgré quelques riffs très typés Metalcore et les soli encore plus absents que sur l’opus précédent. Jacky Vincent a bien fait de se faire la malle, il n’avait plus sa place aux côtés de Radke… Le disque tire toutefois le meilleur parti des différentes influences, de la Country ("All My Life") à du Hard-Rock à la SHINEDOWN (flagrant sur "Trigger Warning"), visant une efficacité maximale sur chaque track. Diabétiques s’abstenir également sur les refrains, qui frisent toujours l’acceptable ("Zombified" et son riff odieusement pompé sur "One Step Closer" de LINKIN PARK), voire le dépassent, mais je ne saurais comment expliquer pourquoi dans ce contexte, cela fonctionne très bien dans l’ensemble.

Alors évidemment, il y a de gros ratés. "No Fear" pue vraiment du bec tout simplement, "Ronald" (quand je vous disais égocentrique…) rate à mon sens sa cible malgré l'apport d'une touche de brutalité bienvenue. Mais globalement, si l’on se réfère à d’autres formations de Rap Metal(core) tels qu’HOLLYWWOD UNDEAD, on ne peut que céder devant le savoir-faire de Radke et sa bande. Celui-ci s’attaque même avec réussite à reprendre "Last Resort" (PAPA ROACH) avec grande réussite, laissant sa voix claire se balader sur quelques touches de piano afin de démontrer, si besoin était, qu’en plus d’une sacrée tête de con, le bonhomme est aussi un excellent chanteur. La chanson est véritablement à recommander aux amateurs de covers décalées.

Note réelle : 3,5/5, parce que faut pas déconner non plus.

PS : sinon, vu les visuels des vidéos disponibles sur le net, n’y avait-il pas moyen de proposer un autre artwork que sa tronche de cake en mode mugshot sur fond gris ? Je demande, c’est pour un ami…

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- Ronnie Radke (chant, claviers)
- Max Georgiev (guitare, chœurs)
- Christian Thompson (guitare, choeurs)
- Tyler Burgess (basse, choeurs)
- Luke Holland (batterie)


1. Prequel
2. Popular Monster
3. All My Life
4. Ronald
5. Voices In My Head
6. Bad Guy
7. Watch The World Burn
8. Trigger Warning
9. Zombified
10. No Fear
11. Last Resort - Reimagined



             



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