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LUCIFER - Lucifer V (2024)
Par DARK BEAGLE le 21 Avril 2024          Consultée 646 fois

Avec régularité, LUCIFER nous offre un nouvel album, avec toujours cette absence totale d’originalité pour leurs noms vu qu’il s’agit à chaque fois d’un numéro, à la façon des quatre premiers LED ZEPPELIN. Record battu ici puisque ce cinquième effort studio s’intitule tout simplement "V". La pochette nous présente Johanna Andersson dans un cercueil, les yeux ouverts, à la façon d’un vampire de la Hammer. Cela possède un certain charme gothique qui ne va pas se répercuter sur la musique proposée. LUCIFER, c’est avant tout une formule qui fonctionne plus ou moins en fonction de l’inspiration, qui n’est pas toujours égale.

Ce numéro 5, à l’instar du parfum de Chanel, est un disque de vieille rombière (*). Mais attention, une vieille rombière, ça peut avoir du charme. Ici, le groupe marie son amour du Doom façon BLACK SABBATH avec des refrains d’inspiration plus Pop, avec des chœurs discrets mais efficaces, qui ne sont pas sans évoquer ABBA. Gommez certaines aspérités d’un côté, ajoutez-en de l’autre et vous aurez une idée assez précise de ce qui vous attend ici. C’est plutôt bien fait, et surtout, ça fonctionne très bien, le point d’équilibre semble avoir été atteint.

Prenons un morceau comme "At The Mortuary" par exemple. Le titre donne parfaitement le ton de la chanson, son sujet n’est pas des plus réjouissants et le riffing est lourd, lent, il n’aurait pas déplu à Iommi à l’époque des premiers SAB’. Mais voilà que le refrain arrive et que ce dernier vient tout chambouler. Il se veut enjoué, plus dynamique tout en étant moins agressif, l’approche est clairement plus Pop dans l’esprit et cela fonctionne très bien parce que c’est bien fait et qu’il n’y a pas d’enchaînement douteux, l’évolution semble tout à fait naturelle. Le groupe a évité l'écueil de la transition forcée, qui vient casser le déroulement naturel de la chanson. C'est fluide et efficace.

Bien entendu, tous les morceaux ne suivent pas à la lettre ce schéma. Certains proposent des motifs plus explosifs, comme "Maculate Heart", "Fallen Angel" ou "Riding Reaper" qui sont vraiment des réussites dans leurs genres, avec cette approche plus directe, plus frontale qui fait du bien et qui pourrait bien se montrer ravageuse lors des concerts. Et toujours ces refrains plus mélodiques, qui donnent une furieuse envie de chanter à notre tour, donner de la voix pour accompagner Johanna dans ce qu’elle nous raconte, des choses gentiment macabres. Nous sommes tout de même loin des textes de CANNIBAL CORPSE, nous restons dans la lignée de ce qui a été fait jusqu'ici.

Le groupe redresse donc la barre après un "IV" un peu bancal. Harald Göthblad s’est parfaitement intégré dans l’équipe depuis son arrivée sur le précédent opus, la formation a gagné en automatismes et surtout, sa stabilité la met en confiance, elle semble aller un peu plus au fond des choses là où elle donnait l’impression de simplement les survoler sur le "IV". Il y a ici du mordant, il y a des idées souvent bien troussées qui donnent envie d’aller plus en profondeur dans cet album, une envie assez contagieuse. Mais malheureusement, toutes ces qualités ne suffisent pas pour faire un excellent album.

En effet, cette formule, aussi alléchante soit-elle, fonctionne de moins en moins bien à mesure qu’elle est appliquée. Ici, c’est de l’ordre du systématique et forcément, cela créé une certaine lassitude. En somme, c’est bien fait, mais l’ensemble commence rapidement à devenir prévisible et la seconde moitié de l’album s’essouffle petit à petit. La seconde partie s’avère de fait plus ennuyeuse, ce qui faisait le charme de la première devient alors rébarbatif et l’envie de passer à autre chose peut se faire ressentir. Il manque donc un truc pour nous tenir en haleine tout du long. L’occultisme des paroles ne transparait pas toujours dans la musique et si le parti-pris du groupe est entièrement valable, peut-être que des cassures dans le style aurait pu être bénéfique à l’ensemble.

Ce numéro 5 est un disque très honnête dans le genre et il se hisse facilement à hauteur, voire au-dessus d’une concurrence toujours plus nombreuse mais pas forcément plus inspirée que LUCIFER. Sans être l’album de l’année (ni même du mois, inutile de se mentir), ce cinquième volume des aventures de Johanna au pays de l’Occulte demeure très sympathique, bien fait dans son ensemble à défaut d’être réellement transcendant, la faute à une espèce de paresse au niveau de l’écriture. Il ne manque pas grand-chose pour que LUCIFER hausse encore son niveau de jeu et gagne en superbe pour se hisser dans la cour des grands.

Note réelle : 3,5/5.

(*) Amie lectrice, si tu portes du 5 et que tu as moins de quarante ans, je te présente toutes mes excuses. Si tu as tout juste plus de quarante ans, euh, je suis déjà loin.

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- Johanna Andersson (chant)
- Nicke Andersson (guitare, claviers, batterie)
- Martin Nordin (guitare)
- Linus Björklund (guitare)
- Harald Göthbald (basse)


1. Fallen Angel
2. At The Mortuary
3. Riding Reaper
4. Slow Dance In A Crypt
5. A Coffin Has No Silver Lining
6. Maculate Heart
7. The Dead Don't Speak
8. Strange Sister
9. Nothing Left To Lose But My Life



             



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