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HARD ROCK  |  STUDIO

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LUCIFER - Lucifer Iv (2021)
Par DARK BEAGLE le 14 Avril 2022          Consultée 1272 fois

Certains groupes sont destinés à devenir ceux d’un seul album. Celui qui aura fait date ou, dans certains cas, celui qui se sera détaché des autres. LUCIFER semble se diriger tout droit dans cette catégorie. Certes, la formation menée de front par Johanna Sadonis et Nicke Andersson n’en est à qu’à quatre essais, il est peut-être un peu tôt pour affirmer que cette tendance se dessine, cependant il convient d’admettre que la formule ne change quasiment pas depuis les débuts. Si le point d’orgue semble avoir été pour l’instant le "II", chaque disque semble reprendre les grandes lignes de son prédécesseur sans pour autant les enrichir.

Certains diront que le simple fait de donner un numéro à un album trahit un certain manque d’imagination. Bien sûr, on peut objecter que chacun des trois premiers LED ZEPPELIN proposait quelque chose de différent et que le quatrième faisait une espèce synthèse du trio initial. Concernant LUCIFER, il apparaît très vite, de façon assez significative, que c’est un peu tout le temps la même chose, et que le groupe ne donne vraiment pas du sien pour se renouveler. Ce ne serait pas totalement faux. Après tout, plus on avance dans le temps avec eux, plus tout devient interchangeable.

Et oui, certains combos ont très bien réussi malgré une réputation tenace de toujours faire peu ou prou la même chose. AC/DC, STATUS QUO ou même IRON MAIDEN, mais le parallèle avec LUCIFER n’est pas aussi évident. LUCIFER, c’est une vision du Doom et du Hard Rock des origines, volontiers occulte et délivré avec une certaine régularité (ce "IV" étant sorti très vite, la situation sanitaire empêchant les musiciens de partir sur les routes). Et cette vision ne bouge pas, chaque disque semble en effet reprendre là où le précédent s’était arrêté. Aussi, l’impression d’entendre des morceaux issus d’une seule et même session commence à s’installer et donner des idées peut-être fausses, mais qui à l’oreille semblent très réalistes.

Ensuite, se répéter, ce n’est pas forcément être mauvais et de très bons morceaux peuvent émerger. Ici, il s’agit clairement de la succession entre "Crucifix (I Burn For You)" et "Bring Me His Head" qui fait se lever les sourcils. Très bons refrains, interprétation impeccable, ça pue le Heavy vintage et cela vient forcément tirer l’ensemble vers le haut. Ce qui est dommage, c’est que le disque manque de titres de cette trempe, deux singles parus en 2021 étant étrangement absents, dont celui en compagnie de Elin Larsson (BLUES PILLS), qui auraient apporté un peu de variété ou quelque chose de sensiblement différent.

Au lieu de cela, LUCIFER propose onze morceaux qui naviguent à vue. Pas de surprises, pas d’innovations majeures, pas même mineures. La formule est répétée jusqu’à plus soif, tout en étant un brin plus accessible que l’album précédent (qui lui-même, etc, etc…). Certains ont la capacité de faire se dresser l’oreille ("Archangel Of Death", "Mausoleum"), d’autres remplissent l’espace sonore sans laisser de traces palpables, juste de la musique qui semble familière et qui ne va pas chercher bien loin son inspiration.

Certains riffs sont très évocateurs du vieux BLACK SABBATH, à l’époque où Ozzy semblait complètement possédé. Seulement, il manque la magie, forcément noire, qui serait nécessaire pour se montrer éclatant. Sur cet opus, LUCIFER n’est que poudre aux yeux. Des formations qui regardent derrière elles parfois sur une décennie qu’ils ont à peine connu en tant que fan, elle est l’une de celles qui insuffle le moins de personnalité dans sa musique au final. Aussi le résultat semble ici plutôt stérile. "IV" est un disque dont on retiendra quelques fragments, mais pas son ensemble.

C’est d’autant plus frustrant que les musiciens sont plutôt bons, qu’il y a un véritable savoir-faire derrière tout cela. On pourrait même parler de passion, en étant conciliant. Seulement, le groupe est devenu trop générique. Il fait de son immobilisme une signature sonore et cela ne peut pas durer indéfiniment. Si la lassitude s’est installée chez moi (et les joies de se refaire une discographie pour se remettre dans le bain), il est possible qu’elle se soit présentée à d’autres personnes, à moins que je ne sois pas dans un bon jour pour traiter un tel album et que je sois complètement à côté de la plaque. Qu’importe.

Si jamais le prochain album de LUCIFER s’appelle "V", la question du renouvellement se posera certainement encore. Et encore. Cela peut être sans fin et devenir un véritable cercle vicieux. Après, il est aussi possible de laisser le doute planer. Peut-être que la bande à Johanna et Nicke se soit emballée, qu’elle n’ait pas pris assez de recul avant de se lancer dans l’aventure de son quatrième album. Qu’en planchant trop rapidement, le processus de composition du "III" était encore trop présent et qu’ils n’ont pas su de se renouveler, se retrouver. Mais bon, ça commence un peu à dater, tout ça, comme excuse…

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   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Johanna Sidonis (chant)
- Nicke Andersson (guitare, basse, batterie)
- Martin Nordin (guitare)
- Linus Björklund (guitare)
- Harald Göthblad (basse)


1. Archangel Of Death
2. Wild Hearses
3. Crucifix (i Burn For You)
4. Bring Me His Head
5. Mausoleum
6. The Funeral Pyre
7. Cold As A Tombstone
8. Louise
9. Nightmare
10. Orion
11. Phobos



             



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