Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PROG ACOUSTIQUE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Iron Maiden
- Membre : Nothing In Writing, Lalu, All Things Fallen, Pain Of Salvation, Anneke Van Giersbergen , Wicked Sensation, Elegy, Bob Catley, Adagio, Place Vendome, Patrick Rondat , Star One, Landmarq, Exivious, Within Temptation, Headspace, Threshold, Praying Mantis
 

 Site Officiel (1456)
 Myspace (729)
 Chaîne Youtube (1425)
 Soundcloud (617)
 Facebook (788)

MAIDEN UNITED - 1980 (2023)
Par WËN le 24 Avril 2024          Consultée 597 fois

Quatorze années déjà. Quatorze années que je suis - avec ce qu'il faut d'avidité - les tribulations du mieux branlé des cover-bands dédiés à la VIERGE DE FER dans son exercice périlleux et très particulier du tout-acoustique. Des débordements Prog/jazzy, aux pianos les plus intimistes, en passant par des arrangements plus classiques de grattes sèches, MAIDEN UNITED a aussi ça pour lui qu'il a vu défiler (à temps plein, ou lors d'apparitions ponctuelles) quelques noms reconnus de la scène ayant déjà pu trainer leurs guêtres du côté de chez - pèle mêle - THRESHOLD, WITHIN TEMPTATION, Anneke VAN GIERSBERGEN, STAR ONE, ADAGIO, Patrick RONDAT, TEXTURES, EXIVIOUS et bien d'autres. Si je ne suis pas toujours le plus réactif au moment de vous rapporter la teneur de ses disques les plus récents, la qualité et l'abnégation mise à l'œuvre par tout ce petit monde mérite en tout cas de nous y épancher, même rétrospectivement.

Même s'il pouvait parfois peiner à renouveler son concept passée la surprise initiale de 2010, "The Barrel House Tapes" (2019) parvenait à le remettre sur de bons rails notamment avec quelques nouveautés de bon aloi (une étonnante et mystérieuse trompette, une poignée de vétérans en featuring vocal, etc.). Le collectif embrayait alors sur un Live (3 CDs) et une nouvelle série d'EPs qui lui permettaient de remanier habilement son concept (et sur laquelle nous ne manquerons de revenir), pour enfin débuter 2023, avec une véritable livraison 'studio' sous le coude. Sobrement intitulé "1980" - vous le voyez venir - voici un disque qui ne manque d'évoquer la vibe ni de se rapprocher de son "Mind The Acoustic Pieces" originel, c’est-à-dire, se concentrer sur un unique album en en réarrangeant l'ordre et les compositions en elles-mêmes.

Et l'album dont il est question, comme son nom ne l'indique pas explicitement (mais-un-peu-quand-même), c'est bien le fondateur et mythique self-titled d'IRON MAIDEN. À partir de là, heavy-demment que ça promet du kult. Mais heavy-demment que ça ne manquera pas non plus de lever quelques interrogations bien légitimes. Car si la tracklist de "Iron Maiden", nous la connaissons tous par cœur ; pour avoir pas mal bourlingué dans le répertoire de MAIDEN UNITED, je peux vous garantir que les Bataves ont déjà amplement pioché dedans (comment leur donner tort) ? Pour tout dire, et assez étrangement, seul le titre éponyme de clôture n'est jamais passé à la moulinette-à-gouda. Car même si "Transylvania", n'est toujours pas écoutable… sa relecture existe néanmoins, planquée qu'elle est sur un bonus CD dudit "1980" (la version photobook (*)), se trouvant ainsi ici interchangée avec "Sanctuary" que l'on connait déjà (#QuelleIndignité).

Je spoile un peu, mais en effet, tout est donc loin d'être de prime fraicheur ici, même si ce n'est indiqué nulle part à ma connaissance, et nombre des huit morceaux cultes composant la moelle épinière de l'original ont déjà parsemé les précédentes réalisations de la formation (**). Comme beaucoup de choses ont déjà été dites à leur sujet et que je me vois mal, moi, vous copier-coller des extraits de mes précédentes chroniques en vous faisant croire qu'il s'agit d'une nouvelle, allons à l'essentiel, comprenez par-là, donc, à la nouveauté !

Preums : cet "Iron Maiden", donc, qui clôture le disque (oui, je suis comme ça), qui s'imposera comme LA TRÈS BONNE SURPRISE de l'opus (alors qu'à la base, je ne suis pas spécialement friand de la version des Anglais). Parsemée en fil-rouge d'éléments de discours de cette saleté de réelle Dame de Fer, l'exercice diffère de tout ce qu'a pu nous présenter le combo jusqu'à présent puisque cette version, ainsi balayée de grattes sèches dépouillées et éthérées et d'un chant féminin traînant, renverra davantage vers une Dream-Pop / Sad-Country à la Lana Del Rey. De beaux arpèges doublent la descente de manche centrale, et un solo bluesy/country vraiment immersif à la slide-guitare (pour ce que j'en pense) viendra homologuer le tout. Deuz' : même si "Running Free" n'est pas à proprement parler une première, puisque B-Side du single "The Duellists" (2020), je n'avais jamais eu l'occasion d'en toucher mot et l'arrangement vaut ici le détour puisqu'il s'agit d'une des chansons les plus librement remaniées. Ainsi transformée en interlude instrumental de trois minutes, le titre original ne devient plus qu'un prétexte pour s'amuser le long des descentes de guitares qui garnissaient originellement ses refrains. En découle un résultat assez voluptueux qui, s'il ne révolutionne rien, a au moins le mérite d'exister. Troiz' : je reviendrai enfin sur la version de "Remember Tomorrow", ô surprise, entièrement remaniée par rapport à celle présente sur "Remembrance". L'apport de la trompette de Vloeimans déjà à l'œuvre sur le disque précédent via "Phantom Of The Opera" et "Sanctuary" l'inscrit dans la même lignée, lui conférant une dimension mystique et inquiétante. La gratte sèche rentre en piste le temps d'un petit solo et peut-être regrettera-t-on juste le chant de Nick Holleman qui se prête moins à l'ambiance développée ici par rapport à celui de Damian Wilson en son temps.

On ne va pas se mentir, et je ne vais pas vous dire que cette compilation (donc) ne contient pas non plus son lot de petits brûlots, à commencer par ce "Prowler" qui d'entrée de jeu invite un Paulo Di'Anno encore en verve en 2015, le glaire qui pendouille au fond de la gorge, dans une relecture débranchée qui compte après des années à tenter de faire jouer son héritage note pour note. "Strange World" avec son orgue omniprésent et "Phantom Of The Opera" aussi réintégrés à l'équation acoustique donnent le change de bien belle manière. Dennis Stratton emblématique (bien que bref) guitariste sur ce premier IRON MAIDEN, vient pincer la guitarette sur les quatre derniers titres présentés. Une venue en aucun cas due au hasard puisque l'Anglais accompagnera le collectif sur la route pour promouvoir son concept 'so 80' à travers l'Europe.

Cela dit, le plaisir retombe globalement et malheureusement un peu vite, puisque presque tout ici a comme un goût de déjà-entendu et que cette compilation 'in disguise' ne propose de matériel neuf que sur un petit-quart de son contenu. Et c'est cette impression plus que mitigée qui prévaudra au moment de conclure ce bond dans le passé de plus de 42 ans. Reste que si vous ne vous êtes jamais frottés à ce que propose le combo, tout l'intérêt s'en trouvera bien sûr quadruplé.

:::

(*) Cela devient d'ailleurs récurent (et agaçant) chez MAIDEN UNITED, de planquer des relectures ou des bonus un peu partout, dans des éditions limitées, sur des singles, sur des objets disponibles uniquement à certains concerts… À moins de tout se procurer - et ça devient conséquent - sa disco devient de plus en plus difficile à suivre.

(**) "Prowler", "Charlotte The Harlot" et "Strange World" sur "Remembrance" (2015) et la paire "Sanctuary" et "Phantom Of The Opera" sur "The Barrel House Tapes" (2019).

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF :


HÄLLAS
Conundrum (2020)
Histoire sans fin ?

(+ 1 kro-express)



LEWIS
Inside (2021)
Borderline-borderline-borderline-borderline


Marquez et partagez




 
   WËN

 
  N/A



- Daan Janzing (guitare)
- Ruud Jolie (guitare, mandoline)
- Paul Di'anno (chant)
- Celine Horsten (chant)
- Frank Beck (chant)
- Jos Severens (chant)
- Nick Holleman (chant)
- Damian Wilson (chant)
- Hein Willekens (guitare)
- Dennis Stratton (guitare)
- Bart Hennephof (guitare)
- Laurent Schijns (guitare)
- Joey Bruers (basse)
- Marco Kuijpers (piano)
- Huub Van Loon (piano)
- Polle Van Genechten (piano)
- Thijs Schrijnemakers (orgue hammond)
- Leon Den Engelsen (orgue hammond)
- Eric Vloeimans (trompette)
- Mike Coolen (batterie)
- Stef Broks (batterie)
- Fab Regmann (batterie)
- Tom Heijnen (batterie)


1. Prowler
2. Charlotte The Harlot
3. Strange World
4. Running Free
5. Remember Tomorrow
6. Sanctuary
7. Phantom Of The Opera
8. Iron Maiden



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod