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- Style : Iron Maiden
- Membre : Nothing In Writing, Lalu, All Things Fallen, Pain Of Salvation, Anneke Van Giersbergen , Wicked Sensation, Elegy, Bob Catley, Adagio, Place Vendome, Patrick Rondat , Star One, Landmarq, Exivious, Within Temptation, Headspace, Threshold, Praying Mantis
 

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MAIDEN UNITED - The Barrel House Tapes (2019)
Par WËN le 16 Mai 2021          Consultée 2519 fois

Au pays des tribute bands à la VIERGE DE FER, les places au soleil sont chères. Classic Heavy Metal, "Agrougrou" plus extrêmes, piano, duo de harpes, bidouillages midi, tous les prétextes inimaginables sont bons pour se sentir l'âme d'un Dave Murray ou d'un Steve Harris le temps d'une chanson voire, pour les plus téméraires, d'un album entier. Le tout étant bien sûr d'avoir quelque chose de suffisamment intéressant à proposer afin d'appâter le chaland. Car si c'est pour se retrouver avec exactement la même trame musicale ou un clone vocal à la prestation d'origine, vous conviendrez aisément que l'exercice perdra alors de son charme et nous, notre précieux temps. Ainsi, vous nous trouverez toujours très heureux de vous narrer quelque propos sur chaque nouveau disque de MAIDEN UNITED (pour peu que nous ne passions pas totalement à travers l'annonce de sa sortie, comme ici), le meilleur repriseur du lot (Wën certified 2013). Et même si la colonne de gauche tente à montrer une qualité décroissante au fil des productions et que leur meilleur fait d'armes restera sans conteste l'excellente relecture de TOUT "Piece Of Mind" ("Mind The Acoustic Pieces", son premier jet de 2010) ; force est d'avouer que, nous, leurs relectures acoustico-slache-jazzy-slache-proggy, nous font toujours leur petit effet.

Malgré cela, rappelons-nous tout de même qu'en 2015, nous avions quitté le projet sur un constat doux-amer, constatant qu'il semblait avoir fait le tour de son sujet et que, c'est un fait, le tribute-band semblait parfois tribute-bander un peu mou ! D'où notre questionnement de l'époque, quid d'une suite ? Un enregistrement 'live' ? Tenter de réitérer le concept de son album original en reprenant, au hasard, "The X Factor" (c'est une piste que nous nous étions permis de lancer en tout cas) ? Alors qu'il nous paraissait donc évident et urgent que MAIDEN UNITED redresse la barre, l'EP "Empire Of The Clouds" (2018) fort réussi au demeurant, parvenait justement à accomplir cet exploit (contrairement au réel R101 dont la chanson narre le tragique destin) arrivant à point nommé pour lui redonner un peu d'altitude. Alors, quoi de nouveau cette fois-ci, alors que la formation batave repasse au format 'album' ?

Déjà - passé cette pochette qui laisse place à quelques clins d'œil - nous brûlons d'envie de vous le montrer : matez-nous un peu cette tracklist ! Rarement celle-ci n'aura été aussi ambitieuse et alléchante ! Jugez plutôt : "Alexander The Great", "Powerslave", "Stranger In A Strange Land", "Phantom Of The Opera", voilà qui ne manque ni d'epicness ni de promesses en songeant à la revisite acoustique qui se profile. "Wasting love" ? Ha, mais pourquoi pas ! "Montsegur", même topo, nous voici avide d'en découvrir le résultat. Nous en arriverions presque à oublier - et à s'en apercevoir avec stupeur - que "The Number Of The Beast", aussi symbolique soit-elle, n'était jamais passé à l'exercice de la MUlinette acoustique.

C'est d'ailleurs à elle d'ouvrir les frivolités, après une simple mise en contexte oscillant très légèrement entre les accords de "Dance Of Death" et de "The Prophecy" ("The Last Bow"). Intimiste et digne des meilleurs unplugged, nous nous laisserons aisément porter et convaincre par sa rythmique revisitée, son refrain enclin à la quiétude, le piano jazzy du solo, et la voix vraiment enjôleuse de… Jeroen Voogd (The DUST CONNECTION). Et oui, exit le charismatique Damian Wilson et son successeur de Wudstik (que nous prenions pour tel en tout cas). Exit aussi la paire Jolie / Coolen (WITHIN TEMPTATION) en ce cru 2019, le MAIDEN UNITED a été entièrement remanié autour de Joey Bruers, le grand manitou à l'origine du projet. Pour des facilités d'emploi du temps, les jeunes noms de la scène Prog/Sympho batave se mêlent à quelques patronymes de vétérans bien plus connus, parmi lesquels ses personnalités établies que sont Doogie White (Michael SCHENKER, Yngwie MALMSTEEN, RAINBOW, TANK), le batteur Dirk Bruinenberg (ADAGIO, Patrick RONDAT, PLACE VENDOME, ELEGY) et le non moins célèbre Dennis Stratton (IRON MAIDEN, PRAYING MANTIS, LIONHEART) heavydemment (#oui) à la guitare sur "Phantom Of The Opera" et "Sanctuary".

Acoustiquement parlant, le MAIDEN UNITED suit ici son bout de partition, peut-être dorénavant davantage orienté vers un Classic Rock gratte-séché avec conviction au détriment de sa touche Jazzy-Prog coutumière, mais chaque chanson - même si le remaniement en profondeur se veut ici plus léger que d'habitude - continue néanmoins à proposer son approche propre. Par exemple, ce "Wasting Love" entêtant se teinte pour l'occasion d'accents Pop Rock à la R.E.M. (tel "Only The Good Die Young" en son temps). Celle-là, méfiez-vous, vous allez l'avoir en tête. Contrairement à son "Remembrance" de prédécesseur, sur lequel le collectif hollandais se mordait vite la queue de son piano, ce dernier revient ici avec des choses à gratter et retranscrites en de réelles bonnes idées. Au hasard, citons le narratif "Alexander The Great" magnifié par cette appropriation 'au-coin-du-feu' très épurée (une guitare, un chanteur et seulement un piano sur sa toute fin) et le prometteur "Montsegur" qui confirme les espoirs placés en lui, ainsi replacé dans un contexte médiéval-acoustique de toute bôôôôté. Et que dire de cette trompette hallucinée qui transcende la partie solo de "Phantom Of The Opera" (dans une moindre mesure, "Sanctuary" et "Powerslave" en subiront aussi le joug) ? C'est vraiment du plus bel effet ! En fait pour retracer un pont avec le vieux MU, c'est davantage vers des titres-à-piano comme "Stranger In A Strange Land" (au demeurant très réussi) ou un "Back In The Village" également saupoudré de hammond qu'il faudra se pencher… Voire pourquoi pas "Phantom Of The Opera", véritable sommet de ce disque. Reste cet ultime "Caught Somewhere In Time", transposé en balade et figurant un trio de chant (homme/femme) histoire de varier les plaisirs qui, ainsi placé en bonustrack clôt en douceur ce quatrième full-chapter.

Vous le voyez, MAIDEN UNITED s'offre ici un panel de titres plutôt ambitieux mais qui passent finalement tous l'épreuve du débranchement. Il demeure cependant une réelle ombre au tableau, selon nous. Si les différents chanteurs - Jeroen Voogd en tête - font montre de talent à l'exercice, la prestation vocale de Jos Severens, nasillard et agaçant à minauder ainsi, reste très très en-deçà du reste, malheureusement. Si "Sanctuary" s'en accommode, "Powerslave" s'en trouve littéralement fauchée sous cette désagréable mitraille. C'est ici rédhibitoire et malheureusement bien regrettable tant sa relecture, musicalement parlant, tient la route avec l'adjonction d'une trompette de fin de soirée du plus bel effet. Fini l'antique grandiloquence mystique de son Égypte natale, place à une sérénade printanière sous les arbres. Juste, dommage…

Par contre, une fois n'est pas coutume nous n'aurons guère à extrapoler sur l'avenir du combo batave puisque, déjà, Joey Bruers a su motiver ses nouvelles troupes pour rafraîchir son propos ne donnant ainsi plus l'impression d'une formation éreintée ; mais aussi puisque, retard aidant, c'est (enfin) un Live - 3CDs pour 2h d'acousticité - qui est annoncé pour ce mois de Juin (*). Nous essayerons de ne pas le rater, celui-ci !

Note réelle : 3,5/5 pour, à notre avis, l'effort le plus encourageant depuis l'album des débuts.

(*) À noter qu'un court single 2-titres a également vu le jour depuis. Single d'ailleurs intéressant, présentant un "The Duellists" piano/voix de très belle facture, tandis que le reste du groupe (guitare/basse/batterie) s'offre une surprenante relecture instrumentale d'un "Running Free" méconnaissable puisque essentiellement tissée autour des petites descentes mélodiques de guitares initialement placées entre les phrasés des pré-refrains.

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- Jeroen Voogd (chant sur 2,4,9)
- Frank Beck (chant sur 3,8)
- Doogie White (chant sur 5,7,11)
- Jos Severens (chant sur 6,10,11)
- Eszter Annabaumann (chant sur 11)
- Joey Bruers (basse, piano, guitare)
- Daan Janzing (guitare)
- Bart Hennephof (guitare)
- Martijn Balsters (guitare)
- Dennis Stratton (guitare sur 8,10)
- Polle Van Genechten (piano)
- Leon Den Engelsen (orgue)
- Ericvloeimans (trompette)
- Dirk Bruinenberg (batterie)
- Tom Heijnen (batterie)


1. Tavern : The Last Bow
2. The Number Of The Beast
3. Back In The Village
4. Alexander The Great
5. Wasting Love
6. Powerslave
7. Stanger In A Strange Land
8. Phantom Of The Opera
9. Montsegur
10. Sanctuary
11. Caught Somewhere In Time (bonustrack)



             



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