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- Style : Iron Maiden
- Membre : Nothing In Writing, Lalu, All Things Fallen, Pain Of Salvation, Anneke Van Giersbergen , Wicked Sensation, Elegy, Bob Catley, Adagio, Place Vendome, Patrick Rondat , Star One, Landmarq, Exivious, Within Temptation, Headspace, Threshold, Praying Mantis
 

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MAIDEN UNITED - Remembrance (2015)
Par WËN le 8 Novembre 2015          Consultée 3168 fois

Si sur Nightfall In Metal Earth nous avons déjà eu l'occasion de vous présenter les travaux précédents du MAIDEN UNITED, c'est forcément pour une bonne raison. En effet, les tribute-bands, encore plus lorsqu'il s'agit d'IRON MAIDEN, peuvent rapidement devenir légion et dans la masse, savoir séparer la mie de la lie, peut parfois vite se transformer en une besogne des plus fastidieuses. C'est un fait, entre les compil' regroupant, soit les poulains d'une même écurie, soit différentes formations autour d'un thème commun, soit encore des artistes amenés à collaborer le temps d'un morceau de la façon la plus aléatoire possible ("Numbers From The Beast", 2005); Entre les opus instrumentaux laissant un piano s'éclater en solo, ou au contraire, tissés à même les arpèges grinçant d'un quatuor à corde; Entre toute cette multiplicité, donc, s'y retrouver n'est pas toujours chose aisée (*). Demeure, cependant, une dernière catégorie : celle de ces groupes dont la carrière, se veut entièrement et fièrement érigée à la glorieuse V(I)ERGE DE FER que ce soit pour l'anecdotique (THE IRON MAIDENS), pour l'énigmatique (FOOD FOR THOUGHT) ou finalement, comme c'est le cas du MAIDEN UNITED, pour l'acoustrique. La pure. La dure.

Car ce n'est un secret pour personne, MAIDEN UNITED avec "Mind The Acoustic Pieces", plaçant déjà très haut la barre de la réinterprétation, m'en avait collé une sacrée. Projet fondé sous l'égide de Joey Bruers (basse) et réunissant notamment Damian Wilson (THRESHOLD, HEADSPACE, guest pour STAR ONE et AYREON) au chant, Ruud Jolie (WITHIN TEMPTATION, ANNEKE VAN GIERSBERGEN) à la guitare et depuis peu Stef Broks (TEXTURES, ex-EXIVIOUS) derrières les futs, la particularité de celui-ci est de signer ses reprises d'une aura toute jazzy-lounge, acoustique de surcroit. Cette formule chant/piano/guitare/basse/batterie, non réfractaire à la présence de quelques guests pour illuminer son répertoire (Anneke Van Giersbergen, ex-THE GATHERING et Perttu Kivilaakso, APOCALYPTICA), sait distiller avec grâce une musique délicate et intimiste, à cent lieues des versions originales, mais pourtant tout aussi poignante. "Across The Seventh Sea" (2012), son second essai, tentait de varier un peu la donne en y incluant quelques nouveaux éléments - faisant parfois les yeux doux à un pop-rock plus 'facile' - mais sans jamais parvenir à réitérer l'exploit de son aîné. Nous étions donc en droit d'attendre de cette nouvelle livraison qu'elle remette, d'un certain point de vue, les pendules à l'heure (23h58, pile, vous l'aurez compris).

Mais ne nous leurrons pas, les années passant et l'exercice se répétant, MAIDEN UNITED commence à lasser. L'euphorie de la découverte, qui participait ainsi au succès de son premier né, n'est ici plus présente pour la plupart d'entre nous et même si les six hollandais continuent à tenter de nouvelles choses (l'apport d'un hammond, très présent sur ce disque, cf. "Strange World", "Aces High"), la magie ne fonctionne malheureusement plus comme avant. Si bien que nous en viendrons vite à nous dire que, installé dans sa petite routine, MAIDEN UNITED fait du MAIDEN UNITED. Les compositions ne subissent plus autant de surprenants remaniements que par le passé qui là, voyait s'intervertir un couplet et un refrain, où ici, tenter un pont instrumental … le combo préférant désormais s'en tenir davantage à la trame originale. Bref MAIDEN UNITED ne surprend plus. Et la première partie de disque s'en ressentira fortement, car mis à part l'excellente relecture de "Charlotte The Harlot" et la partie instrumentale de "Remember Tomorrow" (jouée live depuis un moment déjà) où le groupe nous fera décoller quelques minutes, force est d'avouer que tout y est plutôt prévisible. "Strange World", pourtant convaincante, souffrira pourtant la comparaison face à son illustre originale et "Killers" - dont nous attendions pourtant beaucoup de son réarrangement - n'est guère enthousiasmante, loin s'en faut. Tout juste sympathique, donc, et jamais folichon. De plus, à cette impression persistante de déjà-viou ("Feel like I've been here before" … désolé) s'ajoute un ressentiment tout personnel (et par conséquent plutôt difficile à aborder) puisqu'avec toute la sympathie que je peux avoir pour ce grand monsieur qu'est Damian Wilson, son timbre si particulier, trop personnel, marque peut être trop en profondeur MAIDEN UNITED et ses relectures pour que ces dernières puissent bénéficier d'un second souffle, passé le cap de ce trio d'albums.

La formation aurait-elle eu vent de ces échos ? Bien malin qui saurait le deviner, cependant, la seconde partie de disque va vite s'avérer salvatrice. Plus fraîche aussi, justement. Car là, le groupe y fait jouer son réseau (et sans doute sa popularité croissante) pour nous proposer quelques temps forts, dont ces deux prestations vocales qui sauront charmer les plus nostalgiques de la VIERGE DE FER (coucou Baazbaaz) via les interventions respectives de Paulo et de Blaizou, sur "Prowler" et "Futureal". Bien que le premier prouve qu'il en a toujours sous le capot (cette voix !), Bayley semble cependant se prêter davantage au jeu en modulant un (tout petit) peu sa voix par rapport à la version de 98. Plutôt agréable de retrouver les deux bonhommes, même si là encore, la partie instrumentale suit assez poliment (et timidement) les versions originales, là où nous aurions aimé plus de folie. Autre moment fort, l'excavation de "Burning Ambition", issu du single de "Running Free" (1980, initialement proposé par Harris pour GYPSY'S KISS son précédent groupe) et morceau pour le moins à part dans la discographie prolixe des Anglais, pour son côté guilleret et qui transformé de la sorte, ne perd rien de sa verve. On y retrouve Barry 'Thunderstick' Purkis (premier batteur de SAMSON et bref cogneur chez MAIDEN en 77) et Huub Van Loom (le pianiste) au chant, mais c'est davantage pour son énergie et sa bonne humeur que pour ses invités que nous retiendrons ce morceau au rang des bonnes surprises. Bon trip également que cet antépénultième "Aces High", nous présentant un duo Wudstik (Hip-hop/Rnbeux de son état, croisé sur le "E=MC²" de AYREON et chez FOR ALL WE KNOW, le projet solo de Ruud jolie) / Marcela Bovio (STREAM OF PASSION, ex-ELFONIA) qui s'avère être lui aussi bien ficelé. Enfin, demeure la re-reprise de "Still life" (déjà présente sur le premier opus des bataves) … et même si l'apport de ce petit violon (signé Marcela Bovio également) est très agréable, je ne suis pas certain d'être transcendé à l'idée d'écouter du MAIDEN UNITED faire des relectures de ses propres relectures du répertoire d'IRON MAIDEN. Mouais ...

Bref, sur ce troisième opus, malgré le lot de bonnes covers qu'il sait nous offrir ("Charlotte The Harlot", "Aces High", "Burning Ambition"), nous ne pourrons nous empêcher de constater que sous sa forme plénière (comprendre avec Damian Wilson au chant) et pour les raisons que nous avons précédemment évoquées que, pour un tribute-band, le tribute bande parfois un peu mou ! Car c'est un fait, ce n'est pas via cet opus que nous serions tentés de faire découvrir le groupe, ce qui en définitive lui vaudra cette note assez sévère (mais en adéquation avec la grille de NiME). Non pas que MAIDEN UNITED se loupe intégralement dans son exercice, loin s'en faut. Mais il nous parait nécessaire de tenter de l'alerter à ne justement pas hésiter à se réinventer dans le futur, en exploitant peut-être d'autres pistes : relectures de morceaux plus récents ou, soyons fous, d'un "X Factor" qui se prêterait à n'en point douter très bien à l'exercice. Non ?

Note réelle : 2,5/5.

(*) Et encore, nous nous permettrons de passer outre les buzz internet éphémères tels ceux du tristement célèbre ANTON MAIDEN (star des karaokés GuitarPro fiévreux et poussifs), des jumelles Kitt et de leurs reprises à la harpe (sans réel intérêt passé la curiosité liée à l'instrument), ou de ce joyeux énergumène hors-concours : https://www.youtube.com/watch?v=0NvyTcdWDws

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- Damian Wilson (chant)
- Ruud Jolie (guitare, mandoline)
- Huub Van Loom (piano, chant #5)
- Thijs Schrijnemakers (hammond)
- Joey Bruers (basse)
- Stef Broks (batterie)
- Paul Di'anno (guest, chant #8)
- Blaze Bayley (guest, chant #6)
- Wudstik (guest, chant #7)
- Marcela Bovio (guest, chant #7, violon)
- Marco Kuypers (guest, piano #8)
- Thunderstick (guest, batterie #5)
- Mike Coolen (guest, batterie #8)


1. Strange World
2. Charlotte The Harlot
3. Killers
4. Remember Tomorrow
5. Burning Ambition
6. Futureal
7. Aces High
8. Prowler
9. Still Life '15



             



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