Recherche avancée       Liste groupes



      
NINTENDOCORE  |  E.P

Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet E.P
 



POWERGLOVE - Flawless Victory (2022)
Par REMISSA le 24 Avril 2024          Consultée 402 fois

Le millennial que je suis coche les clichés et plonge à pieds joints dans le business plan des fûtés qui associent culture populaire/geek et musique extrême.

Aparté / coup de gueule personnel : Les deux pans sont ou étaient, par essence, de niche, avant que le public mainstream qui moquait l’univers "nerd" ne s’en approprie les codes, s'en servant comme un outil de faire-valoir générationnel, sans avoir activement participé à l’enrichissement de cette culture. Bref passons, le monde des bullys a la mémoire courte et est ce qu'il est.

Il n’est donc pas anormal que des formations Metal s’engouffrent dans cette opportunité pour associer deux passions communes à moindres frais de composition, en vue de faire vibrer nos âmes de nostalgiques. Cette démarche, abusivement dénommée "Nintendocore", est l’entreprise de POWERGLOVE, trio américain originellement instrumental de reprises de cet univers ô combien chéri de toute une génération… Mais à l'ère de YouTube où l'intégralité de tous les thèmes possibles et imaginables ont été repris à toutes les sauces, y a-t-il vraiment quelque chose de novateur à proposer ?

Dans le fond, non. Reste donc à étudier le traitement réservé au choix des reprises sélectionnées. Première remarque : il s'agit d'un EP plutôt généreux du haut de ses sept titres (six dont une reprise instrumentale) ayant été soigneusement sélectionnés pour leur aspect nativement Metal, et dans une pluralité de registres appréciable : deux jeux-vidéos, deux séries, deux films.

On commence avec le plus convenu, "Big Blue" de la licence F-Zero, dont sa version GX substituait le MIDI minimaliste de la Super Nintendo par de la disto assurant des courses endiablées à plus de 2000km/h, est une reprise fidèle du thème le plus connu de la licence. En chipotant, un "Fire Field" encore plus METAL aurait été un choix bien plus couillu.

Le thème des versions Bleu et Rouge de Pokémon est plus aventureux, le titre étant bien plus complexe à décliner à la sauce Power que ceux des champions d'arène ou de la ligue, mais rappelle l’adaptation qui avait été opérée sur Super Smash Bros Melee… Nostalgique, mais pas inoubliable.

"Animaniacs" bascule dans un registre par définition comique, en cohérence avec le dessin animé déjanté des studios Warner Bros, avec en premier guest le non moins loufoque Michael Mills (TOEHIDER) et son chant exagérément suraigu à la Marc Hudson, qui associé à la réinterprétation du titre bascule mécaniquement et justement dans des tonalités à la DRAGONFORCE.

Mais la première vraie claque arrive avec "The Fastest Thing Alive", sur lequel Narcissa (guest habituée de ce style de productions) vient donner un réel corps à ce titre grâce à un puissant coffre cristallin se prêtant parfaitement à l'exercice. Cette dernière réédite la performance sur "Toxic Love", issu de Ferngully, film inconnu à mon bataillon je dois bien l'avouer. La suavité libidineuse du titre (très PEGI 16 pour le coup) est parfaitement retranscrite avec sa rythmique à la "You Can Leave Your Hat On". Un duo s’installe avec la voix de Robert Antonius Voltaire (GLYPH, RAVENOUS), faisant écho à Joakim Brodén (SABATON), et crée une ambivalence aussi antipodique que fusionnelle avec la demoiselle.

Dernier titre et pas des moindres, "In The Dark Of The Night" d’Anastasia, est le choix à la fois le plus logique et épique qui s'imposait, grâce sa construction crescendo vers un climax final à la NIGHTWISH tout simplement brillant. Je disais préalablement que POWERGLOVE était un groupe originellement instrumental car sur cet EP, le guitariste Alex Berkson pousse également la chansonnette sur ce titre. Sa performance nous porte à nous demander ce qui l’a retenu auparavant, car le bougre se défend remarquablement bien vis-à-vis de la difficulté manifeste de l’exercice. Ça aurait rendu effectivement moins bien sur "Hakuna Matata", et "Let It Go" était de tout façon déjà préempté par BETRAYING THE MARTYRS.

Je passe donc sous silence la version instrumentale de cette dernière pour éviter le track by track moins une, et arrive à la conclusion finale que "Flawless Victory" est un album dont le choix des reprises, des invités, et de l'exécution a été pesé au gramme près, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Mieux qu’une cover Youtube alors ? Vraisemblablement, et au moins, on peut pogoter en live dessus !

Note réelle : pas de note maximale, car je suis toujours réticent lorsqu'il s'agit de reprises ou de covers, et le "Red & Blue Theme" est un poil faiblarde, mais l'ensemble est très solide.

Morceaux préférés : "In The Dark Of The Night", "The Fastest Thing Alive", "Toxic Love".

A lire aussi en POWER METAL :


MANTICORA
The Black Circus - Part 1 - Letters (2006)
MANTICORA étoffe son Heavy




LIONSOUL
Welcome Storm (2017)
Magistrale confirmation des italiens


Marquez et partagez




 
   REMISSA

 
  N/A



- Alex Berkson (chant, guitare)
- Bassil Silver (batterie, basse, claviers)
- Ben Cohen (guitare)


1. Big Blue
2. Animaniacs (feat. Mike Mills)
3. The Fastest Thing Alive (feat. Narcissa)
4. Red & Blue Theme
5. In The Dark Of The Night
6. Toxic Love (feat. R.a. Voltaire And Narcissa)
7. In The Dark Of The Night (orchestral Version)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod