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2017 From The Fires
2021 Battle At The Garden’...
2023 Meeting The Master
  Starcatcher
 

- Style : Cream, Grand Funk Railroad, Led Zeppelin, Rival Sons, Tyler Bryant & The Shakedown, Cactus, Dewolff, The Tea Party

GRETA VAN FLEET - Starcatcher (2023)
Par DARK BEAGLE le 24 Août 2023          Consultée 1578 fois

Avons-nous posé GRETA VAN FLEET sur un piédestal trop tôt, ou au contraire, l’avons-nous condamné sans autres formes de procès ? Toujours est-il que le combo divise et ne devrait cesser de le faire s’il poursuit dans la voie dans laquelle il s’est engagé. Aujourd’hui, il apparait évident qu’ils avancent sur une ligne dangereusement fine, qui pourrait les faire basculer d’un côté comme de l’autre. Si nous rembobinons un peu le magnéto, nous remontons en 2017/2018 et nous faisons la connaissance de ce groupe applaudi pour être le nouveau LED ZEPPELIN. En 2021, ils suscitaient le débat avec un "Battle At Garden’s Gate" qui les voyait évoluer dans une direction légèrement différente. Et qu’en est-il de ce "Starcatcher" ?

Il est assez difficile de cerner les jeunes musiciens, aussi bien dans leur démarche que dans leurs déclarations, volontiers nébuleuses. "Starcatcher" est à la fois plaisant et terriblement frustrant quand on l’écoute. Produit par Dave Cobb (RIVAL SONS), nous sommes confrontés à un gros son, peut-être trop compressé (le défaut de Cobb, assurément), mais qui permet à GVF d’en imposer, de remplir l’espace sonore comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Le disque se veut plus direct, plus franc du collier que "The Battle At Garden’s Gate", comme si la formation revenait à une formule plus simple, moins alambiquée.

Et inutile de le préciser, cela fonctionne plutôt bien. "Fate Of The Faithfull" donne clairement le la d’un opus tournée vers le Rock dans une forme très brute, Joshua Kiszka en fait rapidement des tonnes, mais cela fait également le charme du groupe. Il livre un refrain dantesque dont nous retrouverons des points communs de temps en temps sur d’autres compositions ("The Indigo Streak"). Le groupe sait également varier le propos, appuyant dangereusement sur l’accélérateur ("Runway Blues") ou sucrant gentiment leurs mélodies pour un rendu légèrement plus Pop sans que cela ne soit négatif ("Sacred The Thread").

Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, cependant il y a quelque chose qui coince. GRETA VAN FLEET ne semble pas poursuivre la marche en avant entamée sur l’album précédent, au contraire, il semble revenir en arrière sans pour autant embrasser à nouveau le son des premiers efforts. En réalité, les musiciens regardent dans le rétroviseur, mais pas celui de leur propre carrière, celui du Rock de la fin des années 60 et du début des années 70, sans trop prendre de gants.

Grosso modo, nous retrouvons des lignes de guitare très PAGE-iennes – un peu trop ? – qui sont soutenues par une rythmique solide, quoique parfois un peu lourde. Le chant de Joshua Kiszka évolue entre Robert Plant et le Geddy Lee des débuts de RUSH, autre combo que l’on peut rattacher à GVF d’un point de vue style, surtout celui des deux premiers opus. Et nous en revenons toujours sur ce point précis : quelle est la véritable personnalité de la fratrie Kiszka et de leur pote Daniel Wagner ?

En effet, GRETA VAN FLEET ne propose rien de nouveau par rapport à ce qu’ils ont déjà fait par le passé et surtout, il joue à un petit jeu dangereux, celui de jouer la carte de la facilité. Le discours des musiciens peut dire l’inverse et son contraire, le fait est que sur ce disque il est quelque peu paresseux. Il se laisse aller, pire, il va là où il est attendu, comme s’il voulait créer encore de la polémique et faire parler de lui pour sa musique, trop proche d’un certain Dirigeable de Plomb qui avait assombri le ciel du Rock mondial le temps d’une dizaine d’années dont personne ne s’était vraiment remis.

A un moment donné, il faut arrêter de se voiler la face et dire quel est le problème de ce groupe. Cette approche qui lorgne trop du côté de LED ZEPPELIN, bien trop présente pour qu’elle ne soit que le fruit du hasard. En musique, difficile de dire d’ailleurs si le hasard existe ou si l’hommage est parfois tellement appuyé que cela en devient gênant. Et c’est clairement ce qui se produit ici. Nous pouvons faire le même constat avec "Anthem Of The Peacefull Army". Après, nous pouvons fermer les yeux, faire l’autruche, sur une politique mondiale qui, nous avons pu le constater, porte ses fruits. Ou nous pouvons essayer de comprendre. Mais quoi… ?

Pour ma part, je pense que le groupe se fourvoie complètement en continuant dans cette veine, incapable de s’extirper de la toile qu’il a lui-même tissée et qui l’emprisonne lentement, et qui finira très certainement par l’étouffer. Parce que là, cela devient difficile de trouver des circonstances atténuantes à une formation qui ne joue pas franc jeu, qui ne veux rien admettre et qui parvient à duper un public aussi borné que sourd. J’ai cru que "Runway Blues" était un inédit de LED ZEPPELIN qui s’était retrouvé par erreur sur ce disque tant l’ombre des Page, Plant, Jones et Bonham planent sur ce titre qui est la caution purement Rock’N’Roll de GVF.

Bref, je voulais y croire après "Garden…", je le voulais vraiment, mais je n’y arrive pas. C’est comme ça. Nous en arrivons déjà au disque de trop, quand il aurait dû asseoir le groupe, l’introniser, le placer parmi les valeurs sûres. La place du vide créatif est quelque chose d’étrange, capable de se restreindre avant d’enfler et d’exploser littéralement. J’aurais adoré aimer ce disque, lui donner sa chance, retrouver l’attrait qu’offrait le précédent, mais qu’il semble long, qu’il semble triste tellement il est creux au niveau de sa sincérité et de sa facilité. Pourtant, des titres sortent clairement du lot, ils donnent envie de s’aventurer à fond dans la chose.

GRETA VAN FLEET semble condamné à n’être qu’un cover band déguisé. Tant que l’impression d’écouter des inédits de RUSH et de LED ZEPPELIN, cela perdurera, encore et encore, et cela leur collera à la peau comme une vieille malédiction. Après, chacun fait ce qu’il veut et trouve midi à sa porte. Les fans du groupe, ceux qui les défendent depuis leurs débuts sauront apprécier cet album. Pour ma part, vous l’aurez compris, je fais l’impasse.

Note réelle : 2,5/5 parce qu'il y a toujours ce potentiel inexploité !

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- Joshua Kiszka (chant)
- Jacob Kiszka (guitare)
- Samuel Kiszka (basse, claviers)
- Daniel Wagner (batterie)


1. Fate Of The Faithfull
2. Waited All Your Life
3. The Falling Sky
4. Sacred The Thread
5. Runway Blues
6. The Indigo Streak
7. Frozen Light
8. The Archer
9. Meeting The Master
10. Farewell For Now



             



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