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DEATH METAL  |  STUDIO

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2009 The Harvest Floor
2019 Death Atlas
2023 Terrasite
 

- Style : Deadfuck, Dying Fetus
- Membre : Anal Trump
 

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CATTLE DECAPITATION - Terrasite (2023)
Par ANIMA le 22 Août 2023          Consultée 1344 fois

Alors qu’ils étaient en train de s’élancer vers les sommets de la hype et de la fame avec "Death Atlas", les gars de CATTLE DECAPITATION m’avaient laissé sur le côté, la faute à un album mitigé, en pilotage automatique la plupart du temps et sauvé par une fin inspirée qui touchait juste. Autant dire que ce "Terrasite", je l’attendais au tournant, prête à descendre ce que j’imaginais allait être une suite fade et encore plus en pilotage automatique. Et même si le single "We Eat Our Young" m’avait un peu donné d’espoir, je restais méfiante (surtout qu’après, j’avais eu un petit rejet envers le clip de "Scourge Of The Offspring" qui utilise pas mal d’images générées par IA).

En dehors de ça, le premier contact avec ce "Terrasite" me parle bien avec sa pochette et son concept d’humanité régressant à un stade insectoïde pour survivre au monde qu’elle a détruit. Ça rappelle un peu l’idée de "Monolith Of Inhumanity" et donne une nuance bienvenue au propos du groupe, un truc un peu plus subtil qu’un simple « on va tous crever », on va survivre, mais sous quelle forme et à quel prix ? Ça ne change certes rien à la musique, mais je dois avouer que le petit plus est agréable.

Musicalement, l’album n’est pas surprenant pour du CATTLE DECAPITATION, ou plutôt si. On est toujours sur le Deathgrind impressionnant qu’on connaît et la petite surprise vient un peu de là, le groupe est de nouveau en pleine forme, comme si "Death Atlas" n’avait été qu’une baisse de régime passagère. Exit donc la volonté de trop se pencher vers du Death / Black Mélo un peu osef et on revient au bon vieux Deathgrind qui tache. En fait voilà, je fais déjà ma conclusion ici mais CATTLE reconstruit son son sur la base de "Death Atlas" tout en y rajoutant une dose de violence venant directement de ses racines. On garde la prod bodybuildé et massive bien qu’un poil trop lisse (au vu de la thématique et de l’ambiance, faut que ça sonne un peu dégueulasse bon sang ! ) et on garde le même line-up de monstres, ça joue incroyablement bien et tout est impeccablement fluide. Mais surtout, l’album n’est pas aussi inégal que "Death Atlas" !

"Terrasite" est un peu formé comme "Death Atlas" avec un crescendo dans l’ambiance apocalyptique et désespérée tout du long, néanmoins, "Terrasite" s’en tire bien mieux que son aîné. Si l’album peinait à démarrer sur le précédent effort, ici on est dans le bain dès "Terrasitic Adaptation" qui frappe fort dès le début. Ça commence de manière lourde et inquiétante avant d’exploser sans prévenir et on est directement plongé dans la musique du groupe. C’est une entrée en matière assez bourrine qui prend quand même le temps d’envoyer un petit refrain un peu posé avec ce chant clair (si on peut appeler ça clair) si particulier de Travis Ryan. Et le groupe va continuer comme ça à balancer ses tubes en dévoilant peu à peu ses atouts, ici un break salvateur sur "We Eat Our Young", là un refrain mémorable sur "Scourge Of The Offspring" ou encore un groove monstrueux sur "The Storm Upstairs". On sent que le groupe à tout fait pour que l’album soit accrocheur malgré sa brutalité, et qu’est-ce que c’est bon malgré quelques moments pas forcément mémorables, je pense notamment à "The Insignificants" et "Dead End Residents" qui ne sortent pas plus du lot que ça.

Autant, le groupe est vraiment très bon quand il faut envoyer des bangers, autant je le trouve excellent quand il faut prendre aux tripes, et là c’est certes du ressenti purement personnel, mais écouter "...And The World Will Go On Without You" et "Solastalgia", vous ne ressentez pas tout ce désespoir, toute cette haine vous transpercer le bide ? Ça peut sembler un peu facile dit comme ça, mais quand le groupe se pose un peu, nous laisse respirer un air suffocant avec ses passages où l’envie de nous noyer dans une atmosphère domine celle de nous éclater la tête, c’est probablement là que le groupe brille. Et ce morceau final, "Just Another Body", là on n'est pas dans un truc qui vous arrache les tripes, le morceau sonne plus comme un air désabusé, la haine a disparu, ne reste plus qu’une froide tristesse.

Avec "Terrasite", CATTLE DECAPITATION revient au niveau de ses meilleures offrandes, c’est un album inspiré qui tout en gardant les fondations posées par "Death Atlas", construit une musique solide et prenante. L’album est à ça d’avoir la note maximale, mais une production un peu trop propre à mon goût et quelques morceaux en-dessous du lot l’en empêchent, mais au vu de la qualité du reste, ces défauts sont au final assez mineurs et ne nuisent absolument pas à mon plaisir d’écoute.

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- Travis Ryan (chant)
- Josh Elmore (guitare)
- Belisarion Dimuzio (guitare)
- Olivier Pinard (basse)
- David Mcgraw (batterie)


1. Terrasitic Adaptation
2. We Eat Our Young
3. Scourge Of The Offspring
4. The Insignificants
5. The Storm Upstairs
6. ...and The World Will Go On Without You
7. A Photic Doom
8. Dead End Residents
9. Solastalgia
10. Just Another Body



             



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