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DEATH / GRIND TECHNIQUE  |  STUDIO

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2009 The Harvest Floor
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- Style : Deadfuck, Dying Fetus
- Membre : Anal Trump
 

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CATTLE DECAPITATION - The Harvest Floor (2009)
Par DEADCOM le 24 Juin 2009          Consultée 4085 fois

CATTLE DECAPITATION est une pointure en la matière du défourage de gueule. Il s’inscrit dans le registre des groupes qui ont monté par leur muscle et non par leur marketing. Sérieux dans leur affaire, leur jeu est dansant et très bien pensé : et tiens vas-y que je te mets du blast en veux-tu en voilà, du gros tapping de fou, des accords bien musclés avec du growl bien porcin en prime. Bref, un pur produit de la génération Brutal Death quoi. Donnant libre cours à leur fantasme, les californiens suivent une ligne de conduite radicale où la technique toujours très présente, leur confère une taille imposante et une multiplicité d’actions qui garantit un massacre des plus corsé. Ce nouvel opus est respectueux du code de guerre de ces bouchers Métalliques, qui élargissent leur champ de vison et abondent dans la technique et le feeling dans un tout meurtrier.

A l’aube de cette nouvelle année, CATTLE DECAPITATION accentue de plus bel sa violence originelle par de gros coups de semonces construits et intelligents. Crochet du droit, coups de boule et balayette : l’auditeur sera rossé comme convenu. Billy Anderson ajoute la patine de cette mécanique tout terrain, de ce bolide lancé a vive allure par une acoustique des plus soignée. Autant par les claquements distincts David McGraw que par le mordant très accru du tandem Elmore / Oftedal. Puissance, clarté et précision, "The Harvest floor" est une belle pièce en la matière.

Néanmoins, cette offrande n’est pas évidente à appréhender. Le style est chargé jusqu’à la gueule de débordements en tout genre et l’orchestre se livre à une partie de cache-cache avec nos sens dans une parade bien méchante. Emporté par l’hystérie communicative de ses créateurs, cet opus se situe à la limite de la zone rouge qui sépare l’expérimental du raisonnable, le tout restant de taille humaine néanmoins. Le pied est tout de suite mis dans la tombe par "The Gardeners of Eden" à l'ambiance très sacrale, marquée par ces moments d’oraisons ténébreuses en guise de couverture à un combo aux muscles proéminents, emporté par sa propre furie destructrice. Beau morceau. Le massacre s’enchaîne de suite, par le fulgurant "Body Farm" qui se rapproche plus à nos oreilles d’une esthétique Death / Grind classique. Sans pour autant omettre la grande créativité d’une interprétation qui atteindra des instants assez surprenants. Notamment dans le déconstruit et le furibard "Tooth Enamel & Concrete", façonné par le matraquage sec et les cris d’épouvante. Une belle pièce de bœuf dont l’ambiance schizophrène s’apparente à l’exercice tentaculaire des Québécois de CRYPTOPSY. Un morceau tel que "In Axetasy" aurait pu figurer sur leur dernier pavé, sans problèmes.

L’ensemble des morceaux jouit de la folie compulsive et porteuse d’une grande énergie de Travis Ryan qui rayonne admirablement bien, par sa dualité démoniaque et gutturale. Que ce soit dans les couplets ou les refrains (essayez de trouver ça relève du défi), l’orateur rentre en transe constamment. Dégageant ainsi une odeur de souffre dont "The Harvest Floor" est imprégné jusqu'à la moelle. Créativité et technicité rodent sans cesse au sein de cet album. La partie modérée et atmosphérique (très soignée d’ailleurs) du titre éponyme calme le jeu avant de gentiment ouvrir les portes au bouquet final "Regret & The Grave" où le groupe laisse de côté son humeur teigneuse au profit d’un phrasé plus émotionnel, respectant toujours la doctrine du blast. Quelques invités participent à l’ouvrage des californiens mais sont généralement noyés dans la fournaise. On remarquera tout de même un Ross Sewage (IMPALED), ainsi que Dino Sommese (DYSTOPIA) emportés dans une joute sans merci avec Travis sur les pistes respectives 4 et 6. Tandis que John Wiese et Billy Anderson apportent eux aussi de l’épaisseur au débat par l’électronique qui créée cette atmosphère surréaliste (très présente sur l’avant dernière piste).


Pour ceux qui auront la version "enhanced CD", il existe un bonus dont un reportage de vingt minutes ("Pandemic : The Damnation Epic") basé sur l’enregistrement et l’accouchement de "The harvest Floor". Intéressant.


Après trois opus saignants ("Serve to Man" / "Humanure" / "Karma. Bloody. Karma") et douze ans de carrière, CATTLE DECAPITATION affiche aujourd'hui une excellente santé. Toujours réactif, jamais enfermé dans ses propres peurs, le combo conçoit de ses mains une musique qui n’est pas que brutale. Inventif, intense, atmosphérique, "The Harvest Floor" est plus qu'un bon produit.


Note réelle : 3,5/5

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- Travis Ryan (vocaux)
- Josh Elmore (guitare)
- Troy Oftedal (basse)
- David Mcgraw (batterie)


1. The Gardeners Of Eden
2. A Body Farm
3. We Are Horrible People
4. Tooth Enamel & Concrete
5. The Ripe Beneath The Rind
6. The Product Alive
7. In Axetasy
8. Into The Public Bath
9. The Harvest Floor
10. Regret & The Grave
- bonus Multimédia
11. Pandemic : The Damnation Epic (making Of)



             



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