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MITHRAS - On Strange Loops (2016)
Par ANIMA le 15 Décembre 2022          Consultée 946 fois

"On Strange Loops" est l’enfant d’un fou. MITHRAS n’avait pas sorti d’album depuis 2007 et son très sympathique "Behind The Shadows Lie Madness" hormis l’EP deux titres "Time Never Lasts" en 2011. Et c’est donc neuf ans après, en 2016 et après une gestation de six ans que sort ce "On Strange Loops". Six ans de gestation, c’est long et en lisant des interviews, Leon Macey, la tête pensante du groupe (et seul membre du groupe actuellement, le bassiste chanteur Rayner Coss ayant quitté le projet après l’enregistrement de "On Strange Loops") j’ai appris qu’il avait mis plus d’un an à juste peaufiner les petits détails, affiner les trucs que seul lui entendait afin de rendre l’album aussi parfait que possible, parce qu'en plus de composer et de jouer, le gars a aussi produit l'album. Vous vous doutez donc de la maniaquerie avec laquelle cet album a été conçu et à quel degré Leon Macey est juste un grand malade de ce point de vue-là. Tout ça est fort beau me direz vous, mais hormis faire une bonne anecdote pour attirer un où deux potentiels auditeurs, est-ce que prendre autant son temps a servi à faire un bon album ?

Oui, la réponse était déjà spoilé d’avance avec ma note, mais oui, "On Strange Loop" est un chef d’œuvre, et j’oserais même dire avec toute l’autorité illusoire de ma position de chroniqueur que c’est le meilleur album de Death Metal des années 10. MITHRAS utilise la même recette qu’il a instauré depuis ses débuts, un Death Metal qui prend ses racines dans celui de MORBID ANGEL avec ce qu’il faut de riffing écrasant tout ajoutant sa propre touche personnelle à base de compositions plus progressives, d’instant atmosphérique et de virtuosité qui ferait passer certains grands pour des débutants. Donc ça joue extrêmement bien, Leon Macey est un monstre de batteur qui arrive à balancer des plans filant à plus de 300 bpm tout en restant incroyablement groovy et d’assurer des plans plus techniques avec une précision d’horloger. En plus d’être un batteur hors-pair, le gars est aussi un guitariste exceptionnel qui sort des mélodies monstrueuses sortant de riffs que ne renierait point Trey Azagtoth et des solos absolument stellaires, improvisés en studio parce que pourquoi pas et bluffant de maîtrise. À côté de ça, Rayner Coss est un peu en retrait avec sa basse au final assez peu audible, suivant principalement les riffs ou la batterie, néanmoins, son chant est aussi un bon atout pour MITHRAS. Beaucoup plus proche de celui de Peter Wiwczarek de VADER que de celui de David Vincent, Rayner offre une voix puissante et impériale qui colle parfaitement à l’ambiance de la musique.

Dans sa forme, "On Strange Loops" se présente comme un simple album faisant suivre les pistes, néanmoins, les choses sont un poil plus réfléchies que ça. L’album est pensé comme une boucle continue pouvant se répéter à l’infini, chaque morceau est lié à l’autre par un travail de transition assez soigné. Ainsi, on va avoir par exemple le riff d’intro de "Between Scylla & Charybdis" qui va apparaître lentement pendant le chaos qu’est le final de "Howling Of The Distant Spaces", la dernière ligne de chant de "When The Stars Align" lance directement "The Statue On The Island", ou encore, l’interlude "The Outer Dark" est le prolongement naturel des expérimentations bruitistes de "Inside The Godmind". Et si vous souhaitez redémarrer l’album directement à la fin, "On Strange Loops" finit sur les bruits d’horloge de "Why Do We Live?", donc tout est là pour donner la sensation d’un seul tout cohérent. Mais n’allez pas penser que de cette unité va sortir un album assez homogène, loin de là, MITHRAS sait se montrer varié au sein de son album. "When The Stars Align", "Part The Ways" et "Between Scylla & Charybdis" se montrent être d’immenses tubes qui écrasent tout, "Why Do We Live?", "The Statue On The Island" et "Odyssey’s End" vont elles se montrer plus atmosphériques et la fin d’album une fois "Time Never Last" entamé va partir sur des terrains plus progressifs et expérimentaux. Et tous ces aspects sont foutrement réussis !

Je ne souhaite pas faire de détail sur chaque instant de l’album qui le mériterait, je finirais par juste décrire l’intégralité de ses cinquante-six minutes. "On Strange Loop" est un grand album, riche, impressionnant, fou et pourtant d’une fluidité rare. Cela fait six ans que je l’écoute et réécoute sans aucune lassitude, toujours avec des étoiles plein les yeux et l’esprit, toujours à me laisser porter aux confins de cet univers que le groupe met en musique. À force de maniaquerie, MITHRAS a réussi à pondre l’album parfait, et pour cela, ils auront mon respect éternel.

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- Leon Macey (batterie, guitare)
- Rayner Coss (chant, basse)


1. Why Do We Live?
2. When The Stars Align
3. The Statue On The Island
4. Part The Ways
5. Odyssey's End
6. Howling Of The Distant Spaces
7. Between Scylla & Charybdis
8. Time Never Lasts
9. The Last Redoubt
10. Inside The Godmind
11. The Outer Dark
12. On Strange Loops



             



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