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METAL PROG / HARD PSYCHÉ  |  E.P

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1997 Entropia
1998 One Hour By The Concrete Lake
2000 1 The Perfect Element I
2002 Remedy Lane
2004 1 Be
2007 Scarsick
2017 In The Passing Light Of Day
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E.P

2009 Linoleum

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2004 12:5
 

2010 Road Salt One
2011 Road Salt Two
2014 Falling Home
2017 In The Passing Light ...
 

- Style : Dream Theater, Astrakhan, Riverside, Damnations Day, Need, Hyvmine, Zierler, Serdce, Wastefall, Dynamic Lights
- Membre : All Things Fallen, Maiden United
 

 Pain Of Salvation (274)

PAIN OF SALVATION - Linoleum (2009)
Par FREDIAN le 16 Juin 2023          Consultée 893 fois

Préambule

Comme beaucoup de ma génération, j'ai considérablement élargi ma culture musicale avec ma bande de potes. J'ai découvert PAIN OF SALVATION en 2001 grâce à l'un d'eux. "Un groupe différent porté par un chanteur exceptionnel", il ne s'était pas trompé. Le 18 Février 2002, un autre pote décide d'aller les voir en première partie de DREAM THEATER au Razzmatazz de Barcelone (tournée qui allait révéler le groupe aux publics Prog et Metal). Nous, nous avions prévu d'y aller le lendemain pour "An Evening With..." DT où ils allaient rendre hommage à "Master Of Puppets" lors d'un set de trois heures.
Je verrai les Suédois sur scène trois ans et demi plus tard sur la tournée "Be". Entre temps, POS est devenu un de mes groupes favoris tout genre confondu et je ne pouvais qu'acquiescer à cet autre pote qui nous serinait avec son expérience live et son accent limouxin : "'tain ça tabasse quoi !". Fin 2007, Johan Langell quitte POS pour se consacrer à sa famille et ce pote de jeunesse passe avec succès son audition pour le remplacer. Léo batteur de POS, nous n'en revenions pas ! Quelque part c'était Tim Owens rejoignant JUDAS PRIEST !

Cet EP est sa première contribution discographique. En effet le DVD "Ending Themes", sorti en début d'année 2009, propose un documentaire sur la tournée "Be" qui verra Kristoffer Gildenlöw quitter le groupe ("First death") et un concert issu de la tournée "Scarsick" qui verra donc Johan L. dire stop ("Second death"), ainsi que Simon Andersson. En attendant, Daniel s'occupera de la basse en studio et Per Schelander sur scène.
Cet EP n'aurait d'ailleurs pas dû voir le jour. POS devait sortir un double-album nommé "Road Salt" présenté comme un retour aux sources 70s avec un son moderne. En Mai 2009, SPV dépose le bilan (ils reprendront leur activité fin 2009 après avoir signé un partenariat avec Sony). Inside Out (le label du groupe) qui honorait un contrat de distribution mondiale avec le géant allemand en subit les conséquences et, malgré une association avec Century Media (fort du soutien international d'EMI) signée en septembre, cette période de turbulences impacte ses artistes attitrés. C'est ainsi que POS doit annuler toute sa tournée US et que la sortie de "Road Salt" est repoussée de six mois. Daniel profite alors de ce temps libre pour nous concocter cet EP, sorte de mise en bouche de l'album à venir, qui se déclinera finalement en deux parties séparées.

Linoleum

"Linoleum" marque donc un nouveau changement stylistique et propose en effet une relecture moderne du son et du feeling du Rock (Hard et Prog) des 70s. Daniel avait décrit cette nouvelle orientation musicale par l'expression "1976 on steroids". Le moins que l'on puisse dire c'est que les deux premiers titres s’accommodent parfaitement de cette punchline. Riffs poussiéreux, basse ronflante, son brut, et Daniel qui n'hésite pas à érailler sa voix à l'extrême sur des cris percutants que n'auraient pas renié certains chanteurs de Grunge ou de Fusion "Rap Metal" du début des 90s (e.g. Chris Cornell, Zach De La Rocha). À première écoute, cela peut surprendre mais, depuis "Scarsick" on commence à connaître POS et les déclarations de Daniel alors en pleine crise de "Prog-Metal-ite" aiguë (*) ne trompaient pas. Bien sûr, POS reste POS et ces deux brûlots hérités de BLACK SABBATH et des STOOGES comportent des nuances presque aériennes sur lesquelles Daniel fait montre d'une certaine théâtralité héritée de Peter Gabriel et/ou prend des intonations à la Robert Plant.

Après cette entrée en matière rugueuse, POS tempère les débats et nous emmène ailleurs, dans des sphères atmosphériques qu'il n'avait pas exploré jusque-là. "If You Wait" est un titre court, qui drape l'éther autour de la voix délicate de Daniel, sur lequel on peut percevoir quelques effluves de RADIOHEAD ou de PINK FLOYD selon les époques (ou le trip). Quant à "Gone", c'est la petite perle de ce disque. Un titre sombre et torturé (à l'image des paroles qui donnent une nouvelle fois tout son sens au nom du groupe) qui commence quelque part avec les BEATLES, translate quelques tiroirs en passant par un refrain aux accents BUCKLEYesques pour finir sur du Doom pesant, presque écrasant.

La dernière partie est plus anecdotique entre un "Bonus Track B" façon private joke sans grand intérêt si ce n'est qu'il met en avant notre Léo national puisque c'est lui qui suggère l'inclusion d'un bonus track. Ce dernier donne son origine temporelle à la punchline de Daniel puisqu'il s'agit d'une reprise issue du "Virgin Killer" de SCORPIONS, sorti en 1976. Si l'adaptation reste fidèle à l'originale avec une interprétation plus intimiste que celle de Klaus Meine (ce qui est bien vu, Daniel ne pouvant rivaliser avec le coffre de ce dernier), je salue le choix peu évident de "Yellow Raven".

À l'époque, nous ne le savions pas précisément mais nous avons donc ici un titre qui figurera sur "Road Salt 1" ("Linoleum"), un autre sur "Road Salt 2" ("Mortar Grind"), deux inédits et une cover en guise de "vrai" bonus. Des bons titres, qui plus est dans un registre différent, mais pas au niveau des chefs d’œuvre du passé. La faute à un son peut-être trop Grunge par moments (e.g. "Gone") et à quelques longueurs (lourdeurs ?) par endroits ("Mortar Grind"). Bref, difficile de noter cet EP. Entre "bon mais pas essentiel" (3) et "réservé aux fans/collectionneurs" (2). Entre "mise en bouche intéressante" à sa sortie (3) et "curiosité" aujourd'hui (2).

Meilleur titre: "Gone".

Note réelle: 2,5/5 que j'arrondis à 3 considérant le contexte difficile de l'époque (cf deuxième partie du préambule).

-

(*) Daniel critiquait le carcan du "typical Prog Metal" en interview. Or je note quelques attributs du "typical Prog Metal geek" ici : cet humour décalé sur "Bonus Track B", cette inscription cachée dans les rebords intérieurs de la couverture arrière ("This album, however, is NOT a part of The Perfect Element concept...but for what it's worth, it easily COULD have been, right? Right?") à l'ironie mal placée au vu de l'accueil mitigé qu'a reçu "Scarsick" en tant que suite de "TPE I".

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   FREDIAN

 
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- Daniel Gildenlöw (chant, guitare, basse, orgue sur 2, tambourin sur 3, guitare)
- Johan Hallgren (guitare, chœurs)
- Fredrik Hermansson (claviers)
- Léo Margarit (batterie, chœurs)
- --
- Per Schelander (basse sur 2)


1. Linoleum
2. Mortar Grind
3. If You Wait
4. Gone
5. Bonus Track B
6. Yellow Raven (cover SCORPIONS)



             



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