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 Pain Of Salvation (250)

PAIN OF SALVATION - In The Passing Light Of Day (2017)
Par FREDOUILLE le 25 Novembre 2020          Consultée 2959 fois

Oh n'allez pas croire que sur Nightfall In Metal Earth, nous ayons délaissé le talentueux groupe suédois. Personnellement je m'intéresse toujours autant à l'actualité de PAIN OF SALVATION, et notamment à celle de son cerveau, auteur-compositeur principal à savoir Daniel Gildenlöw, chanteur/guitariste et multi-instrumentiste aussi. Mais je vous avoue quand même, que personnellement j'avais un peu pris de la distance vis à vis de la bande à Daniel Gildenlöw (laquelle a d'ailleurs connu aussi multiples changements de line-up importants, et notamment le départ en 2011 du guitariste Johan Hallgren), et ce depuis "Scarsick" qui ne m'avait pas convaincu à 100%. Et c'est peu de le dire.

Et je vous confirme que la suite avec l'ère "Road Salt One" et "Road Salt Two" ne m'a pas plus guère emballé que cela non plus. Non pas que les disques soient nuls loin de là, il y a même des trucs vachement bien avec une approche vintage, voire même Blues Rock Progressif années 70, des éléments rappelant même QUEEN comme sur "What She Means To Me", des éléments davantage planants, acoustiques et émotionnels, mais je ne me retrouvais plus tout à fait dans ce que j'avais aimé initialement dans PAIN OF SALVATION que j'ai découvert avec des albums plus Metal de la trempe de l'atypique "One Hour By The Concrete Lake" ou bien encore de l'excellent "The Perfect Element" pour ne citer que ces deux-là.

Et puis voici qu'en 2017, débarque cet ovni qu'est "In The Passing Light Of Day" au packaging hyper soigné (le livret est réellement très chouette), un disque que l'on pourra qualifier de véritable chef d'œuvre avec tout plein d'éléments qui nous ramènent aux racines du groupe et notamment aux premiers travaux délivrés par les Scandinaves, mais pas que... Pour celles et ceux qui connaissent parfaitement le groupe, on sait les Suédois particulièrement brillants, sans cesse créatifs c'est peu de le dire, parfois imprévisibles au risque de paraître même à contre courant (rappelez vous de "Be" qui m'avait étonnamment emballé et plus récemment encore le très ambitieux "Panther" en 2020) et assez souvent très inspirés faut-il encore le souligner.

Et bien bonne nouvelle, "In The Passing Light Of Day" qui de mon point de vue est immense par sa cohérence, sa richesse, sa créativité, son travail d'orfèvre sur les voix ("Reasons" en est la meilleure illustration), dans les structures des morceaux (du long de ses dix minutes le presque explosif "On A Tuesday" est tout bonnement exceptionnel), dans la recherche de mélodies accrocheuses ("Full Throttle Tribe", la mélodie de l'excellent single qu'est "Meaningless" est juste géniale), même dans ses passages guitaristiques souvent de haute volée (écoutez-moi donc ce lancinant et splendide "Angels Of Broken Things" à l'apparence bluesy et magnifié par un solo guitare presque torride et de toute beauté, du grand art !) conjugue l'ensemble des qualités citées plus haut et apparaît comme un des meilleurs albums de PAIN OF SALVATION sortis à ce jour.

Il aura fallu que Daniel Gildenlöw tutoie la mort début 2014 (ce dernier ayant en effet contracté une bactérie mangeuse de chair - fasciite nécrosante -), pour nous concocter ce concept-album des plus introspectifs puisqu'il est devenu ni plus ni moins qu'un aperçu de la vie, éphémère, dans l'esprit d'un homme qui ne sait pas s'il sera encore en vie le lendemain. Il est évident que les jours de calvaire passés allongé par Daniel à l'hôpital de sa naissance (il y restera au final quatre mois entre injections, morphine, opération chirurgicale, greffes de peau, rééducation,...) laissent j'imagine de quoi se triturer l'esprit, faire le point et réfléchir sur soi-même, sur les autres, amis, groupe et famille, relativiser aussi sur pas mal de choses vécues dans ta vie...

C'est donc un Daniel Gildenlöw affaibli dont le pronostic vital fut a priori engagé et passant par divers états psychologiques (on imagine en tout cas), qui aura trouvé la force intérieure, les ressources morales et mentales pour réfléchir et regrouper ses idées créatives afin d'accoucher de ce que sera le futur album de PAIN OF SALVATION, j'ai nommé "In The Passing Light Of Day".

"In The Passing Light Of Day" qui retranscrit les pensées et les sentiments qui ont accompagné Gildenlöw à travers cette période très difficile, est réellement des plus brillants avec un son brut au final, aux sonorités rugueuses par endroits, et bien évidemment émotionnel (contexte oblige !). Ce disque ramène d'emblée le groupe sur une voie plus métallique, plus lourde et agressive, moins Rock Prog' 70s, moins vintage donc que le diptyque "Road Salt". Cet opus a de toute évidence ravivé la flamme chez les fans dont je fais partie. L'accueil pour ce disque fut d'ailleurs énorme. Il faut bien le dire, cette galette signe là le grand retour (qui a dit la renaissance ?) de PAIN OF SALVATION, qu'on se le dise !

"In The Passing Light Of Day", concept album par la force des choses donc, regroupe en effet tous les éléments qui ont rendu le groupe si unique en son genre. À commencer par des riffs de Metal écrasants, atypiques, hachés comme sur ce titre à tiroirs "On A Tuesday" absolument monstrueux et qui du long de ses dix minutes ouvre l'album de façon tonitruante en déployant non seulement quelques passages hyper musclés avec de grosses guitares tout à la fois mélodiques, dissonantes et torturées, alternant avec des passages beaucoup plus calmes, de toute beauté, lesquels possèdent même une certaine chaleur presque réconfortante, le tout agrémenté de subtiles notes de piano, d'arrangements fins, et accompagnés des vocalises "multi-facettes" de Daniel Gildenlöw. Un chant tour à tour délicat, rageur, tantôt parlé, tantôt susurré et murmuré. "On A Tuesday" est assurément excellent et presque explosif à certains moments.

Sur "In The Passing Light Of Day", on retrouve aussi et bien évidemment les rythmiques (celles-ci sont pachydermiques !) toujours aussi inventives, syncopées ("Full Throttle Tribe", "Reasons") et si caractéristiques du groupe (sur le génial "If This Is The End" lequel associe judicieusement Folk - La première partie toute calme avec son accordéon pourrait même faire penser à du Mark Knopfler - et Metal plus lourd agrémenté de quelques touches de Néo), des ambiances soigneusement travaillées tour à tour torturées ou apaisantes comme sur "Full Throttle Tribe" intelligent de bout en bout ou bien encore sur ce magnifique titre de fin qu'est "The Passing Light Of Day" bien que plus "classique" (plus de quinze minutes mine de rien) - et quel son !, des mélodies accrocheuses ("Full Throttle Tribe", "Reasons") voire poignantes, touchantes (celle de la ballade mélancolique au piano qu'est "Silent Gold" est juste magnifique) rythmées par le piano et le mellotron, et marquée par la voix émotionnelle, parfois habitée d'un Daniel Gildenlöw qui signe là une prestation en tout point magistrale.

On s'attardera enfin sur l'excellent morceau "Reasons", un de mes préférés du disque, assez complexe et décontenançant au prime abord, avec son côté multi-facettes et ses multiples changements de rythme, ses passages atmosphériques laissant place à de magnifiques lignes vocales harmonisées à la manière d'un SPOCK'S BEARD et accompagnant les vocalises toute en délicatesse de Daniel Gildenlöw. Des passages calmes qui adoucissent donc le propos et donnant le change à des passages beaucoup plus musclés et presque brutaux, avec des riffs saccadés que n'aurait pas renier un groupe comme MESHUGGAH (cf. la basse de Gustaf Hielm -ex-MESHUGGAH- y est d'ailleurs omniprésente).

PAIN OF SALVATION, ou devrais-je plutôt dire Daniel Gildenlöw, vient d'accoucher d'un album qui vous l'avez compris n'a rien d'ordinaire (en même temps avec PAIN OF SALVATION on est habitué !), puisqu'écrit et pensé dans des circonstances particulières, mais quelle galette de haute volée au final ! "In The Passing Light Of Day" est de mon point de vue et musicalement un petit chef d'œuvre de disque comme on en voit que très rarement et qui a le mérite de renouer avec les débuts discographiques du groupe, plus Metal, plus rugueux, plus agressif sans pour autant délaisser d'autres facettes plus fines, plus calmes, plus émotionnelles telles que l'on peut en retrouver sur "On A Tuesday" et son riff rouleau-compresseur, sur la ballade "Silent Gold", sur le complexe et ingénieux "Reasons", ou encore sur ce "Meaningless" petit bijou de composition.

"In The Passing Light Of Day", très varié, intelligent et immensément riche nécessite bien évidemment plusieurs écoutes avant d'être apprivoisé, en même temps c'est PAIN OF SALVATION hein !, mais quel bonheur de retrouver le groupe à un tel niveau qualitatif. Ce disque m'a donc réconcilié avec les Suédois, après quelques escapades un peu risquées et aventureuses ("Scarsick", le diptyque "Road Salt") mais ne présage en rien de la suite qui lui sera donnée (cf. "Panther"). PAIN OF SALVATION reste décidément imprévisible !


Morceaux préférés : "Reasons", "On A Tuesday", "If This Is The End", "Meaningless".

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   FREDOUILLE

 
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- Daniel Gildenlöw (chant, guitare, basse, claviers, accordéon)
- Ragnar Zolberg (guitare)
- Daniel Karlsson (claviers)
- Leo Margarit (batterie)
- Gustaf Hielm (basse)
- Guest / Additional Musicians :
- Peter Kvint (basse, mellotron)
- Camilla Arvidsson (violon)
- David Ra-champari (violon)


1. On A Tuesday
2. Tongue Of God
3. Meaningless
4. Silent Gold
5. Full Throttle Tribe
6. Reasons -
7. Angels Of Broken Things
8. The Taming Of A Beast
9. If This Is The End
10. The Passing Light Of Day



             



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